Mes chers compatriotes, lors de la proclamation des résultats provisoires des présidentielles 2016 par la CENI, nous avons noté l’absence ...
Mes chers compatriotes, lors de la proclamation des résultats provisoires des présidentielles 2016 par la CENI, nous avons noté l’absence du Ministère de l’Intérieur et de la Communauté internationale tout au long de l’événement. Cela nous a permis de comprendre l’insatisfaction de ces deux institutions face à la volonté du peuple comorien de choisir une personne, autre que Mamadou, le relais qui rassure la continuité de leurs pratiques en Union des Comores.
Durant le processus électoral de la 2ème phase, une employée de l’Union européenne, au nom de Nouria Sancho a été prise en flagrant délit en train de livrer à Mohéli, des bulletins de vote précochés en faveur du candidat du pouvoir qui, avec cette affaire Sancho-UE, nous laisse comprendre que Mamadou Ngena Nvuu est aussi le candidat soutenu par l’Union européenne et donc par la France. Nous venons d’apprendre également que l’UE aurait saisi la Cour Constitutionnelle pour solliciter leur soutien au « vœu » de Mamadou, c'est-à-dire la reprise des élections dans certaines localités à Anjouan, histoire de tenter de nouveau la chance de leur « pêcheur». Chers compatriotes, ce comportement de l’UE est manifestement dangereux pour notre pays et ceux qui suivent les événements liés à la géopolitique peuvent le témoigner.
Nous devons comprendre que lorsque Mamadou ne serait pas retenu comme président des Comores, notre pays va faire face à de vrais défis en ce qui concerne sa politique et ses relations internationales. De telle sorte que si Bob Dénard était encore vivant, en moins d’un an, il y aurait un nouveau coup d’État aux Comores. Mais, ne soyons pas dupes, il est vrai que Dénard n’est plus, mais pour déstabiliser l’Afrique, particulièrement l’Afrique francophone, les impérialistes ont complètement réorienté leurs stratégies en montant des conflits sociopolitiques entre le pouvoir et les citoyens qui, par la suite, seront armés pour s’entretuer, générer des guerres civiles et déstabiliser le pouvoir en place.
À titre d’exemple, on peut citer les cas les plus récents comme celui du séparatisme aux Comores dont on connait l’implication française, ceux du Mali, de la Côte d’Ivoire, de la Centrafrique, de la Libye, de la Syrie, du Nigéria avec Boko Haram et j’en passe. Il s’agit donc d’une stratégie qui contraint les gouvernements africains à négocier avec une puissance étrangère, celle qui, bien sûr, est derrière une telle déstabilisation (Ex : la France pour le cas des Comores), et ce, pour une soi-disant sortie de crise.
En conséquence, l’impérialiste profite de cette négociation pour imposer une politique qui va défendre totalement ses intérêts au détriment de l’intérêt général des citoyens, d’où la prolifération du néocolonialisme partout en Afrique francophone.
Pour le cas précis MAMADOU versus AZALI, supposons que la Cour Constitutionnelle est ferme, totalement autonome, ne s’incline pas devant les ordres de l’UE et du Ministère de l’Intérieur et procède à la validation légitime des résultats issus des urnes pour les élections du 10 avril 2016 qui donnent mandat à Monsieur Azali Assoumani de diriger encore notre pays durant les cinq prochaines années. Sans surprise aucune, l’UE et donc la France en serait déçue pour non-satisfaction de ses attentes.
Pour l’ancien et nouveau Président qui aurait besoin de respecter ses engagements, il doit impérativement et nous le demandons avec insistance, de changer les techniques de gestion de l’État, réajuster certaines pratiques sociales qui détruisent notre économie et optimiser toutes nos ressources en vue de concrétiser des projets d’investissement, particulièrement chez les jeunes. En optant une telle démarche, on va tout droit vers un vrai changement sociopolitique. Or, parler de CHANGEMENT c’est aussi parler de la « PEUR à l’inconnu » qui, dans la plupart de cas, donne naissance à des mouvements protestataires, c'est-à-dire une résistance au changement que les grands gestionnaires considèrent comme quasiment inévitable. Il revient au Leader et donc à notre Président de développer un système de résolution de conflit efficace qui permettra à tous les citoyens de s’approprier les nouvelles mesures de changement non seulement au niveau des administrations (centrales et insulaires) mais aussi au sein de nos communautés.
Contrairement à cela, les mouvements sceptiques à ces changements, je dirais les antiréformistes trop attachés à la tradition corruptive de notre société, vont se développer et se transformer en parti politique d’opposition pour ne pas dire « des rebelles», et ce serait l’occasion pour l’impérialiste (peut-on parler de l’UE qui vit la mise à côté de son pêcheur?) d’approcher ces mouvements de protestation pour déstabiliser le pouvoir en place et l’obliger de passer à la table de négociation pour l’application de la politique coloniale, celle qui devrait être mise en place par Mamadou ou même imposer une politique plus sévère comme mesure de sanction au peuple comorien (les citoyens, l’armée… ), un peuple qui a décidé de faire fi de la volonté de l’Union européenne. Et nous venons de découvrir que cette vision colonialiste aux Comores est confiée à Nouria Sancho d’une part et à leur pêcheur Mohamed Ali Soilih alias Mamadou, Ngena Nvuu d’autre part.
En définitive, chers compatriotes, prions ALLAH pour que le Président Azali respecte ses engagements, qu’il mette en place un vrai système de changement et que nous soyons prêts et disposés à l’accompagner dans ces nouvelles mesures qui, certes, vont exiger beaucoup d’efforts de notre part afin qu’ensemble nous amorcions des bonnes conditions de vie d’un avenir meilleur pour nous et pour les futures générations.
AZALI, c’est le peuple comorien qui vous a choisi, il est derrière votre personnalité et tenez à ne pas le trahir. Cette fois-ci, comme vous n’allez pas composer avec Msaidié, Abdou Soeuf, Barwane, Boléro, etc. et compte tenu des 10 ans sans pouvoir nourris de vos réflexions sur la chose publique, j’estime que, grâce à cela, bon nombre de Comoriens ont développé une forte confiance en vous et que vous pouviez relever les défis et répondre à nos attentes, Incha Allah, Amine.
Bonne chance à vous, pour ce nouveau mandat et vive les Comores dans la paix et dans la stabilité, gages de toute forme de développement.
À BON ENTENDEUR et merci chers lecteurs.
Auteur : Issihaka Mdoihoma Mbaé