C'est un Mohamed Ali Soilihi plus déterminé que jamais, qui est apparu tout sourire au balcon de son QG de campagne à Moroni. Le Mze, c...
C'est un Mohamed Ali Soilihi plus déterminé que jamais, qui est apparu tout sourire au balcon de son QG de campagne à Moroni. Le Mze, comme le surnomment ses partisans, est venu rassurer son camp.
Depuis l'annonce des résultats le donnant perdant par la CENI, Mamadou s'est métamorphosé. On lui découvre un côté énergétique et une éloquence que l'on ignorait jusqu'alors. C'est en haranguant la foule de ses supporteurs qu'il s'est lancé dans une dénonciation de ce qu'il appelle une fraude à grande échelle sur les 3 îles:
"C'est un combat pour les Comores d'aujourd'hui et de demain. Avec d'un côté la démocratie et l'état de droit, et de l'autre côté la dictature. Le temps de la dictature est révolu. La bonne nouvelle c'est que tous les démocrates se sont unis. Nous sommes soutenus par le gouverneur Mwinyi baraka, à fin de nous battre pour la démocratie et des élections propres".
Il a regretté qu'un haut dignitaire du camp Azali, Moustadrane, soit personnellement impliqué dans des incidents survenus dans les bureaux de vote à Ndzuwani. Pour Mwali, il affirme que "ils ont volé l'élection de Madame Hadidja Aboubacar".
Une posture digne d'un chef de l'opposition. On en viendrait même à oublier que Mamadou est le vice-président du gouvernement chargé d'organiser ces élections.
Le camp de l'UPDC gagerait en crédibilité s'il faisait son mea culpa et reconnaissait que les 20 candidats protestataires du premier tour avaient finalement raison. Car devenir démocrate que lorsque l'on perd, beaucoup auront du mal à croire en la sincérité de la démarche. Tout comme la CRC et Juwa devraient également désavouer le comportement indigne de Moustadrane et les casseurs d'urnes.
Une pensée à notre aîné Said Ali kemal et à Tocha. L'un a été malmené par les forces de l'ordre et l'autre a été emprisonné, pour avoir voulu contester les résultats de la Ceni, exactement de la même manière que l'ont fait Mamadou, Msaidie et Nourdine Bourhane hier. Ce deux poids deux mesures en dit long. Par Comores Développement