Antananarivo - La présidence malgache a annoncé vendredi la démission du Premier ministre Jean Ravelonarivo, qui a cependant affirmé ne pas ...
Antananarivo - La présidence malgache a annoncé vendredi la démission du Premier ministre Jean Ravelonarivo, qui a cependant affirmé ne pas avoir officiellement remis sa démission, créant la confusion sur la Grande Ile, sortie récemment d'une longue crise politique.
Après des semaines de conflit avec le Premier ministre, le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, a annoncé dans un décret avoir accepté la démission présentée par le Premier ministre Jean Ravelonarivo.
Jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement, les membres du gouvernement démissionnaire assurent l'expédition des affaires courantes, selon le texte, lu devant la presse par le secrétaire général de la présidence, le général Roger Ralala.
La présidence n'a donné aucune explication officielle sur la raison de cette démission en bloc, qui n'entraîne pas d'élections anticipées. Elle n'a pas non plus indiqué la date de la formation du nouveau gouvernement.
Mais quelques heures plus tard, le Premier ministre a affirmé n'avoir pas encore officiellement démissionné. J'ai parlé avec le président de la République ce matin (vendredi) d'une démission et j'ai répondu que j'allais d'abord en parler à ma famille. C'est après la rencontre, dans ma voiture, que j'ai entendu l'annonce de ma démission, a-t-il déclaré à la presse à son bureau.
Jusqu'à maintenant, je n'ai pas encore démissionné. Cependant, dans l'intérêt supérieur de la nation, je vais remettre ma démission à un moment plus opportun, a-t-il poursuivi, sans avancer toutefois de date.
Depuis plusieurs semaines, la presse malgache fait état d'un conflit entre le Premier ministre, en poste depuis janvier 2015, et le chef de l'Etat.
Lundi, ce dernier avait notamment reproché aux ministres, sans citer de noms, d'être responsables des difficultés que connaissent les habitants de la Grande Ile, après une manifestation des résidents d'un quartier de la capitale, à propos de la dégradation de la route qui mène chez eux.
L'état déplorable de la chaussée dans la capitale malgache, l'insécurité et les trafics en tout genre ternissent l'image du président, à deux ans de la fin de son mandat.
Jeudi, Jean Ravelonarivo avait cependant nié tout conflit avec Hery Rajaonarimampianina, affirmant entretenir de bonnes relations avec lui.
Madagascar, île de l'océan Indien, a connu une forte instabilité politique de 2009 à 2013.
En 2009, le maire de l'époque Andry Rajoelina avait renversé le président Marc Ravalomanana. Andry Rajoelina avait ensuite dirigé un régime de transition et il avait fallu attendre fin 2013 pour trouver une sortie de crise, avec l'organisation d'une élection présidentielle remportée par Hery Rajaonarimampianina.
En mai 2015, le président avait été destitué par l'Assemblée nationale, mais la décision avait finalement été rejetée par la justice malgache.
Les donateurs internationaux, qui avaient fui en 2009, commencent tout juste à revenir, et l'économie sinistrée par les années de crise reprend de timides couleurs.
Une nouvelle période d'instabilité pourrait mettre à mal ce fragile sursaut, dans ce pays où plus de 90% de la population survit avec moins de deux dollars par jour, et qui occupe la quatrième place mondiale en terme de malnutrition chronique.
(©AFP)
Après des semaines de conflit avec le Premier ministre, le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, a annoncé dans un décret avoir accepté la démission présentée par le Premier ministre Jean Ravelonarivo.
Jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement, les membres du gouvernement démissionnaire assurent l'expédition des affaires courantes, selon le texte, lu devant la presse par le secrétaire général de la présidence, le général Roger Ralala.
La présidence n'a donné aucune explication officielle sur la raison de cette démission en bloc, qui n'entraîne pas d'élections anticipées. Elle n'a pas non plus indiqué la date de la formation du nouveau gouvernement.
Mais quelques heures plus tard, le Premier ministre a affirmé n'avoir pas encore officiellement démissionné. J'ai parlé avec le président de la République ce matin (vendredi) d'une démission et j'ai répondu que j'allais d'abord en parler à ma famille. C'est après la rencontre, dans ma voiture, que j'ai entendu l'annonce de ma démission, a-t-il déclaré à la presse à son bureau.
Jusqu'à maintenant, je n'ai pas encore démissionné. Cependant, dans l'intérêt supérieur de la nation, je vais remettre ma démission à un moment plus opportun, a-t-il poursuivi, sans avancer toutefois de date.
Depuis plusieurs semaines, la presse malgache fait état d'un conflit entre le Premier ministre, en poste depuis janvier 2015, et le chef de l'Etat.
Lundi, ce dernier avait notamment reproché aux ministres, sans citer de noms, d'être responsables des difficultés que connaissent les habitants de la Grande Ile, après une manifestation des résidents d'un quartier de la capitale, à propos de la dégradation de la route qui mène chez eux.
L'état déplorable de la chaussée dans la capitale malgache, l'insécurité et les trafics en tout genre ternissent l'image du président, à deux ans de la fin de son mandat.
Jeudi, Jean Ravelonarivo avait cependant nié tout conflit avec Hery Rajaonarimampianina, affirmant entretenir de bonnes relations avec lui.
Madagascar, île de l'océan Indien, a connu une forte instabilité politique de 2009 à 2013.
En 2009, le maire de l'époque Andry Rajoelina avait renversé le président Marc Ravalomanana. Andry Rajoelina avait ensuite dirigé un régime de transition et il avait fallu attendre fin 2013 pour trouver une sortie de crise, avec l'organisation d'une élection présidentielle remportée par Hery Rajaonarimampianina.
En mai 2015, le président avait été destitué par l'Assemblée nationale, mais la décision avait finalement été rejetée par la justice malgache.
Les donateurs internationaux, qui avaient fui en 2009, commencent tout juste à revenir, et l'économie sinistrée par les années de crise reprend de timides couleurs.
Une nouvelle période d'instabilité pourrait mettre à mal ce fragile sursaut, dans ce pays où plus de 90% de la population survit avec moins de deux dollars par jour, et qui occupe la quatrième place mondiale en terme de malnutrition chronique.
(©AFP)