Le candidat du pouvoir appelle à une manifestation pour protester contre les résultats d’une élection qu’il a lui-même organisée. En effet,...
Le candidat du pouvoir appelle à une manifestation pour protester contre les résultats d’une élection qu’il a lui-même organisée. En effet, ce candidat malheureux a eu le soutien de toutes les structures en charge d’organiser ces élections. La vérité est que la CENI et le ministère de l’intérieur ont tout essayé pour attribuer une victoire non méritée à Mohamed Ali Soilihi avec le soutien de l’armée. Aujourd’hui les militants de l’UPDC, parti du pouvoir, crient sur tous les murs et parlent d’un scandale politique.
Oui c’est vraiment scandaleux car ils s’étaient tous mis dans leurs têtes que Mamadou serait président quel que soit le choix du peuple comorien. Mais ce dernier a déjà fait son choix et le rêve d’une victoire assurée, pour les partisans de Mamadou, s’est transformé en cauchemar. Si le président de la CENI se trouve désormais dans le collimateur de l’UPDC, c’est uniquement parce que Djazza a failli à sa mission qui consistait à faciliter la fraude au sein de la Commission Electorale Nationale soit disant Indépendante pour faire gagner Mamadou.
Rappelons qu’après l’annonce des résultats du premier tour (Mamadou en tête) e, ils ont tous salué la bonne tenue des élections, félicité la CENI, le gouvernement ainsi que la sagesse des membres de la Cour constitutionnelle. Aux Comores, même un enfant de 12é ans sait que les élections primaires ont été trafiquées. Pour le clan Mamadou, rien tout peut basculer à la CC en leur faveur. Alors pourquoi manifester au moment où le juge examine encore le dossier ? N’ont-ils pas confiance en cette institution qu’ils ont beaucoup adorée hier ?
Persuadé que la constitution ne va pas lu faire cadeau, comme ça été le cas lors de la proclamation des résultats de ce second tour, Mamadou lance appel à la communauté internationale pour qu’elle vienne appuyer sa requête devant la CC. Cela devrait suffire pour s’assurer la victoire puisque selon lui et son arrogance, ce sont les puissances occidentales qui décident qui doit être président ou pas dans nos pays. Ce qui vient de se passer au Benin avec l’echec de Yayi Boni ne lui a pas servi de leçon. Il doit comprendre que les Etats africains en ont assez de l’ingérence et que les Comores ont à leur tour décidé de tourner cette page sombre de notre histoire incarnée par Mohamed Ali Soilihi et Msaidié
Ce que les partisans de Mamadou doivent savoir, c’est que La manifestation du 19 avril 2016 n’aura aucune influence sur la décision de la cour constitutionnelle. C’est peut être une simple manière, pour eux, de témoigner au monde entier à quel point le peuple comorien est mature en terme de démocratie. Ce qui est intéressant dans cette manif, c’est que pour la première fois dans l’histoire, on assiste à un rassemblement organisé par les hommes du pouvoir en vue de dénoncer les résultats des élections. Et ça ne se passe ni en Europe ni en Amérique, les exemples parfaits de cette démocratie, mais en Afrique et plus précisément dans un archipel de l’océan indien .C’est un signal fort qui montre qu’il y a encore de l’espoir dans les pays du tiers monde.
Bravo à Mohamed Ali Soilihi qui finit sa carrière politique dans cette manifestation historique mais triste
Bravo à Said Laifou qui a trahi tous ceux et celles qui lui ont longtemps fait confiance, car ils n’ont jamais su qui il était vraiment jusqu’à jour où il a craqué. Son rêve de pouvoir vient d’être brisé. Il faut vraiment le laisser manifester
Bravo à l’attaquant Msaidié. Le match est terminé mais il est resté tout de même sur la pelouse, seul sous un soleil accablant, on dirait qu’il a envie mourir. Ne meurs pas champion, ta cellule en prison t’attend avec impatience.
Grand merci au peuple comorien. Le Baobab est à terre. Seul les comoriens peuvent décider de le relever ou pas. Les temps où l’Allemagne et la France nous donnaient des leçons sur ce que nous devons faire sont révolus. Que la bande de Msaidié retournent chez François, il a y a de la vaisselle pour lui. Par Youssouf Ben, ©habarizacomores.com