Si, comme il se murmure et se chuchotte ici et là, dans les chaumières et certains salons cossus, la Cour constitutionnelle des Comores (CC...
Si, comme il se murmure et se chuchotte ici et là, dans les chaumières et certains salons cossus, la Cour constitutionnelle des Comores (CC) proclame des résultats contraires au choix du peuple comorien ou si elle fait procéder à un troisième tour au biais de soit-disantes partielles, alors elle nous aura tout montré, cette CC.
Compte tenu d'un passé qui n'est qu'un passif à sa charge, la CC aura fait l’innommable tout en se réservant ce privilège que nul ne doit ni commenter ni juger ses décisions. Je ne le ferai pas, averti de sa susceptibilité en la matière.
En ravissant sa victoire à un peuple qui a dit "non" à un quinquennat d'incohérence, de mépris, de gabegie, de favoritisme, de népotisme, de corruption, de détournement des deniers publics bref de retour en arrière, la CC se sera discréditée aux yeux de ce peuple. Elle le serait d'autant plus qu'elle le ferait, non seulement pour le pouvoir sortant, sanctionné sévèrement par ce peuple mais aussi, selon une bonne partie de l'opinion publique comorienne, pour répondre aux exigences de certaines forces étrangères qui se croiraient en terrain conquis.
Je ne voudrais pas revenir en arrière, secouer un passé nauséabond, pas toujours à la gloire de la CC.
Le juge électoral, sans prétendre lui faire une quelconque leçon, devrai se montrer à la hauteur des enjeux de sa mission. Car de sa décision, prise froidement et sans parti pris, dépendent la paix et la cohésion sociale dans les îles de la lune. C'est cela aussi qui fera que les contribuables n'aient pas à regretter leurs efforts à mettre des sous dans une institution qui serait au service de forces étrangères qui ne nous veulent pas que du "bien".
A la CC, alors, de prendre sa décision en son âme et conscience, pour user de cette formule consacrée.
Par Mohamed Hassani
Par Mohamed Hassani