Les bras m'en tombent. Des hommes politiques d'expérience, qui ont connu les soubresauts de notre pays et qui ont participé à la re...
Les bras m'en tombent. Des hommes politiques d'expérience, qui ont connu les soubresauts de notre pays et qui ont participé à la reconstruction de nouvelles fondations d"un pays stable se mettent à tout démolir avec la philosophie de la terre brûlée.
Cela fait 15 ans que ce pays est arrivé, après une longue traversée du désert, au prix d'énormes sacrifices et avec de cette fameuse communauté internationale, au bout d'un processus qui a fait des investitures de présidents une règle républicaine.
Nous avons mis en place des institutions devant régir le vivre-ensemble dans un État de droit. Et une de ces institutions, la CENI, dans ces élections présidentielles a proclamé des résultats provisoires déclarant Azali Assoumani élu président de la RÉPUBLIQUE, en attendant confirmation de la Cour Constitutionnelle comme cela est prévu par nos lois.
A mon grand étonnement, je vois ici et là des banderoles qui parlent d'un autre que que celui de la CENI et avant même que la Cour Constitutionnelle ne finisse la lecture des requêtes qu' ils ont eux-mêmes déposé.
Ils font croire aux comoriens que la Cour Constitutionnelle peut proclamer un autre président avec d'autres résultats. Et pourtant les missions du principale gardien des lois électorales sont claires et limpides. Et ils le savent parfaitement. La Cour Constitutionnelle ne proclame pas de résultats.
Cette lecture volontairement erronée des compétences et du champs d'intervention de l'institution qui lit les lois régissant les élections, ne peut que préparer le pays au chaos. Cela pousse les comoriens à se mettre dans une logique d'affrontements. Et nous mettre dans cette instabilité permettrait à ces forces obscurs agissant dans l'ombre de mieux maitriser les Comores et leur avenir.
J'appelle ces responsables politiques qui appellent ouvertement aux agressions physiques et au désordre à se ressaisir, à aller au plus profond de leur conscience et à faire appel à l'amour qu' ils ont de ce pays, si tant est qu' il en ait et ne pas nous plonger dans une crise sans fin. Ce pays ne peut pas revenir dans les années 90 et le climat d'instabilité qui a prévalu.
Par Mohamed Abdou Mbechezi
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