S’agripper à une stratégie de NARAWAZE alors que la Communauté Internationale n’a clairement pas remis en cause l’irrégularité des primai...
S’agripper à une stratégie de NARAWAZE alors que la Communauté Internationale n’a clairement pas remis en cause l’irrégularité des primaires d’autant plus que celles-ci ont été entérinées par la Cour Constitutionnelle, cette approche suicidaire dénote d’une légèreté et d’un amateurisme avérés de la part du parti et de son leader Charismatique SAMBI. Nous comprenons le coup de massue violent et inattendu reçu sur la tête de JUWA en premier lieu et sur celui de notre candidat en second lieu, qui se voyait déjà à Beit Salam. De sorte, ce coup a eu des résonances stridentes. Elles donnent à tous, une sorte, des céphalées sans en épargner, même nous autres partisans.
Mais de grâce, la meilleure attitude qu’on puisse adopter, comme d’ailleurs dans toute stratégie, aurait été de se donner un délai raisonnable pour évaluer ses résultats et en tirer par conséquent les enseignements objectifs surtout quand la corde molle agrippée se grippait et se désintégrait au fur et à mesure des rythmes des sit in stériles et autres manifestations, abreuvés par des discours creux , oiseux qui ne proposaient autre chose que NARAWAZE. C’est en cela qu’un plan B aurait eu toute sa raison d’être, en s’accordant une pause et en faisant abstraction de tous les ego et prendre la décision qui transcende tous les clivages, mais qui ne viserait à terme un objectif ; celui de sauver le pays des mains des fraudeurs et autres bandits de grand chemin à col blanc, soutenus par des forces invisibles qui n’ont d’autres intérêts que la dépravation des ressources énergétiques avérées des Comores de demain.
La seule option la moins mauvaise qui s’offre, j’utilise le présent car je crois que c’est encore possible, c’est le ralliement à AZALI qui n’est sans doute pas parfait, mais qui a des qualités d’un chef d’Etat. Beaucoup l’ont écrit, durant son mandat 2002-2006, il n’a pas empêché l’émergence d’une opposition parlementaire qui a ravi la majorité à l’Assemblée. Son soutien à Ibrahim Halidi avec tout l’appareil étatique n’a pas entravé l’élection de SAMBI en 2006. Sa foi en la religion, le dissuade de ne pas se livrer à des excès et abus de pouvoir mettant en péril la fédération comorienne. De plus, tous ses gourous d’hier, mieux ces transfuges sont dans l’autre camp du pouvoir actuel. AZALI serait ouvert à des négociations et sur la base d’une entente formelle avec JUWA. Cette alliance pourrait se traduire par un partage du pouvoir avec le CRC et se préparer sereinement aux échéances de 2021.
A LIRE AUSSI: Les cadres de JUWA Moroni pour Mamadou
A l’opposé, toute autre option signerait l’affaiblissement et la disparition progressive de JUWA et sa formidable mobilisation autour de son leader qui ne pourrait même plus prétendre accéder au pouvoir en 2021 car Un UPDC triomphant, s’inscrivant dans une hypothèse de confiscation du pouvoir au moins pour 15 ans, ferait tout pour ligoter les institutions et de facto museler l’opposition pour y parvenir. Le pire, c’est que même le gouvernorat à Anjouan pourtant presque acquis à SALAMI, lui filerait dans les doigts avec l’effritement de l’ énergie et de l’élan collectifs observés au 1er tour avec la fuite en avant des cadres du parti, fatigués et désabusés par les tergiversations d’ un SAMBI hésitant, perplexe, lunatique et sourd aux appels itératifs de ses militants . En conséquence, ces cadres majeurs ont, par défaut choisi, leur survie ou leur mort politique selon que le clan auquel ils se rallient aujourd’hui, triomphe ou pas dans un futur proche.
J’en appelle à la clairvoyance de SAMBI et du candidat FAHAMI qui peuvent encore réajuster le tir en rameutant leurs troupes et en se positionnant clairement aux côtés du candidat AZALI, sans faux fuyant, Ceci , à mon sens, est la seule alternative pour empêcher les Comores de sombrer dans un sommeil abyssal à la faveur d’un clan véreux, sans vergogne et sans réel projet de développement pour notre pays. Cela y va de l’intérêt des générations futures.
A quelques jours des élections, c’est encore possible de renverser les tendances. De plus, le protocole qui vient d’être signé par les candidats s’engageant au respect de la transparence des élections, constitue à n’en point douter, une grande amélioration. Ce geste, mieux cette volonté affichée, n’est pas suffisante. Au regard des expériences fraîchement passées des primaires en février 2016, il nous faudrait davantage, rester vigilants car les nombreuses fraudes électorales se font en amont dans les bureaux de vote, avant d’être avalisées par la CENI et la Cour Constitutionnelle. Pour cela, il faudrait se mettre d’accord sur le choix des présidents des bureaux de vote, avoir des assesseurs compétents, tenir copies de tous les procès-verbaux et être présents pendant le dépouillement à la CENI.
L’idéal voudrait à ce que la proposition que nous formulons aboutisse. Mais au regard des intérêts égoïstes des uns des autres, cet appel que nous lançons de vive voix peut rester une chimère et ne pas connaitre un écho sonore auprès du parti JUWA et de notre Leader. Ceci ouvrira au candidat du pouvoir, un grand boulevard pour accéder à la magistrature suprême. Il nous restera alors, à prier afin que le ralliement hétéroclite autour de celui-ci, puisse jouer un rôle constructif en ramenant le clan au pouvoir à mettre en exergue une gouvernance économique, sociale et politique au bénéfice du peuple comorien. Sans doute, me diriez-vous, que c’est une simple vue de l’esprit. C’est-à-dire une utopie. Mais que faire ?
Vive les Comores, à l’unisson, nous ferions sauter les verrous, de toutes sortes, pour le triomphe de notre démocratie !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Elhad ZOUBERT ©habarizacomores.com