Le triste spectacle offert à Mbatsé (Mohéli) le 21 mars par l'UPDC , le parti au pouvoir en campagne pour l'élection présidentielle...
Le triste spectacle offert à Mbatsé (Mohéli) le 21 mars par l'UPDC, le parti au pouvoir en campagne pour l'élection présidentielle du 10 avril, n'augure rien de bon. C'est une gouvernance divisée que promet le quatuor formé par Mamadou, Msaidié, Nourdine et Abiamdri.
Retour sur hier pour comprendre aujourd'hui. Abiamdri Mahamoudou, un ancien protégé de Beit Salam, est évincé de la direction générale de Comores Telecom. On n'abandonne pas une si grosse laitière comme ça avec le sourire aux lèvres, sans se mettre en colère. Et l'enfant terrible de Mbatsé de se mettre en colère, très en colère. , il se déclare illico presto candidat au poste de gouverneur de Mohéli, sachant que Madame la première dame a déjà l'idée en tête.
Appartenant tous deux à l'UPDC, l'une et l'autre se tiraillent pour la candidature audit poste.
Les noms d'oiseaux volent très bas.
Mais comme ils se tiennent par la barbichette, un arbitrage interne, probablement orchestré par le président Ikililou, partage la mangue en deux. Hadidja Aboubacar, la première dame, sera gouverneuSE et Abiamdri vice-président imposé à Mamadou. Les partisans de l'ancien DG de Comores Telecom, ceux de Mbatsé, son village natal notamment, qui ont la rancune tenace, ne veulent pas en démordre, la déclarant persona non grata à Mbatsé. Ils sont prêts à faire scandale et l'ont fait lundi dernier.
Alors que ce jour-là, Mamadou, le candidat UPDC à la présidence, effectue une tournée avec Hadidja Aboubacar, candidate UPDC au gouvernorat de Mohéli, dans le village de Mbatsé, les soutiens d'Abiamdri refusent de recevoir la première. D'où ce que nous savons. Les notables grand-comoriens de la délégation de Mamadou se sont sentis déshonorés, se disent fâchés et réclament un "mawu" à l'île de Mohéli. J'ignore si le "mawu" est donné ou pas.
Du coup, l'on peut se demander ce que représente la ministre Siti Kassim, la co-villageoise d'Abiamdri, protégée de la première dame, sur l'échiquier politique de Mbasté, son village natal.
Voilà planté le décor. La maison UPDC est une maison complexe, à l'intérieur de laquelle différentes chapelles malfaisantes se querellent autour de rien et ne s'entendent que comme larrons en foire.
La maison UPDC n'a d'unité qu'autour de la corruption, du détournement des deniers publics, du favoritisme, du népotisme et une grande habilité dans les montages financiers frauduleux dont celui souligné hier dans un post ici.
Quand on sait comment certains, dans cette fourmilière, se bagarrent autour des marchés publics truqués et attribués à des proches, l'on comprend que des partisans de l'ancien directeur général de Comores Telecom ne décolèrent pas face au limogeage de leur protégé-protecteur qui considérait l'entreprise publique comme sa chose.
A Mbatsé, devant l'hostilité des artisans d'Abiamdri, les candidats UPDC ont paru désemparés. Car c'était comme s'il s'agissait d'un combat Mamadou contre Mamadou dans ce qui n'est qu'un vaudeville de l'UPDC. Le roi est nu, vive le roi.
Par Mohamed Hassani
Par Mohamed Hassani