Mardi 8 mars en fin de journée, l’Ambassadeur de France en Union des Comores Monsieur Robby Judes a reçu une centaine de femmes à la résiden...
Mardi 8 mars en fin de journée, l’Ambassadeur de France en Union des Comores Monsieur Robby Judes a reçu une centaine de femmes à la résidence de France afin de célébrer la journée internationale de la Femme. Ci-dessous, le discours que l’Ambassadeur a prononcé durant la soirée :
« Madame la Ministre,
Madame la Députée,
Mesdames les Maires,
Mesdames,
Chères amies,
La journée du 8 mars est une journée particulière puisque comme vous le savez, elle est dédiée aux femmes, à toutes les femmes. Si une telle journée existe, ce n’est pas seulement pour rendre hommage à la moitié de l’humanité mais c’est surtout pour appeler l’attention du monde et de ses dirigeants sur le sort qui lui est réservé.
En ce début de XXI ème siècle, où technologie rime avec modernité, d’immenses parties de la planète continuent à considérer la femme comme inférieure à l’homme. Il se trouve des traditions, des croyances mais aussi des égoïsmes qui cherchent à la maintenir dans un état de sous-représentation dans la société et pour tout dire dans le sous-développement. C’est vrai aux Comores comme dans d’autres contrées d’Afrique et du monde.
Et pourtant, ayons le courage et l’honnêteté de regarder de plus près les choses : Il ne peut exister de sociétés développées et de sociétés démocratiques sans l’émancipation de la femme. A qui pourrait-on faire croire qu’une mère brimée, illettrée pourrait élever de futurs citoyens, responsables et tolérants. Très souvent, ces femmes-courages se battent au quotidien pour s’affirmer. Ce sont elles qui en Afrique produisent 80% des ressources alimentaires alors qu’elles ne possèdent que 15% des terres. Beaucoup plus inventives, elles créent plus d’entreprises, remboursent leur microcrédit et savent épargner pour l’avenir de leurs enfants.
Ensemble, nous devons nous mobiliser pour faire évoluer les mentalités. Unis, nous pourrons mettre un terme à ces archaïsmes qui infligent des souffrances à nos sœurs humaines. Il est plus que temps de mettre définitivement un terme aux violences faites aux femmes, aux viols souvent impunis commis par des brutes -protégées par des sociétés féodales- qui utilisent les femmes pour assouvir leurs pulsions bestiales ou pour en faire de simples ventres.
En ce 8 mars, je suis particulièrement heureux de vous recevoir ô femmes des Comores, de France et d’ailleurs, vous qui luttez sans relâche pour promouvoir votre statut et prendre toute votre place dans cette société.
Nous ne pourrons pas baisser la garde tant que dans ce pays ou ailleurs, les femmes n’aient pas le droit de pouvoir choisir librement leur mari ou leur compagnon, décider du moment où elles souhaitent avoir des enfants et le nombre de ceux-ci. Droit à l’éducation, droit à la représentation politique, droit à l’égalité des salaires, droit à la sexualité choisie, voilà le programme pour lequel tout citoyen se doit d’être mobilisé non pas un jour dans l’année mais 365 jours sur 365. L’agenda 2030 des Nations-Unies désigne l’égalité entre les sexes comme l’un des 17 objectifs de développement durable à atteindre par tous les pays de la planète.
Dans un pays aux mille difficultés comme les Comores, proclamons haut et fort comme le disait Aragon que la femme est l’avenir de l’homme et ajoutons-y que la solution au sous-développement est l’émancipation de la femme ! » Par AmbaFrance
« Madame la Ministre,
Madame la Députée,
Mesdames les Maires,
Mesdames,
Chères amies,
La journée du 8 mars est une journée particulière puisque comme vous le savez, elle est dédiée aux femmes, à toutes les femmes. Si une telle journée existe, ce n’est pas seulement pour rendre hommage à la moitié de l’humanité mais c’est surtout pour appeler l’attention du monde et de ses dirigeants sur le sort qui lui est réservé.
En ce début de XXI ème siècle, où technologie rime avec modernité, d’immenses parties de la planète continuent à considérer la femme comme inférieure à l’homme. Il se trouve des traditions, des croyances mais aussi des égoïsmes qui cherchent à la maintenir dans un état de sous-représentation dans la société et pour tout dire dans le sous-développement. C’est vrai aux Comores comme dans d’autres contrées d’Afrique et du monde.
Et pourtant, ayons le courage et l’honnêteté de regarder de plus près les choses : Il ne peut exister de sociétés développées et de sociétés démocratiques sans l’émancipation de la femme. A qui pourrait-on faire croire qu’une mère brimée, illettrée pourrait élever de futurs citoyens, responsables et tolérants. Très souvent, ces femmes-courages se battent au quotidien pour s’affirmer. Ce sont elles qui en Afrique produisent 80% des ressources alimentaires alors qu’elles ne possèdent que 15% des terres. Beaucoup plus inventives, elles créent plus d’entreprises, remboursent leur microcrédit et savent épargner pour l’avenir de leurs enfants.
Ensemble, nous devons nous mobiliser pour faire évoluer les mentalités. Unis, nous pourrons mettre un terme à ces archaïsmes qui infligent des souffrances à nos sœurs humaines. Il est plus que temps de mettre définitivement un terme aux violences faites aux femmes, aux viols souvent impunis commis par des brutes -protégées par des sociétés féodales- qui utilisent les femmes pour assouvir leurs pulsions bestiales ou pour en faire de simples ventres.
En ce 8 mars, je suis particulièrement heureux de vous recevoir ô femmes des Comores, de France et d’ailleurs, vous qui luttez sans relâche pour promouvoir votre statut et prendre toute votre place dans cette société.
Nous ne pourrons pas baisser la garde tant que dans ce pays ou ailleurs, les femmes n’aient pas le droit de pouvoir choisir librement leur mari ou leur compagnon, décider du moment où elles souhaitent avoir des enfants et le nombre de ceux-ci. Droit à l’éducation, droit à la représentation politique, droit à l’égalité des salaires, droit à la sexualité choisie, voilà le programme pour lequel tout citoyen se doit d’être mobilisé non pas un jour dans l’année mais 365 jours sur 365. L’agenda 2030 des Nations-Unies désigne l’égalité entre les sexes comme l’un des 17 objectifs de développement durable à atteindre par tous les pays de la planète.
Dans un pays aux mille difficultés comme les Comores, proclamons haut et fort comme le disait Aragon que la femme est l’avenir de l’homme et ajoutons-y que la solution au sous-développement est l’émancipation de la femme ! » Par AmbaFrance