N’en déplaisent à ses détracteurs, il faut reconnaître l’intelligence d’Azali en politique du moins sa malice pour accéder au pouvoir. ...
N’en déplaisent à ses détracteurs, il faut reconnaître l’intelligence d’Azali en politique du moins sa malice pour accéder au pouvoir.
Tout a commencé en 1999, quand Tadjiddine assurait l’intérim après le décès de Taki Abdolkarim. En effet, il a profité de la crise séparatiste pour orchestrer un soulèvement populaire à Ngazidja pour légitimer le premier coup d’état perpétré par un militaire comorien afin de le légitimer sous prétexte qu’il a pris le pouvoir pour sauver les Anjouanais victimes d’exactions de la part des grand-comoriens. Son premier coup de maître.
Son deuxième coup de maître de fin stratège militaire, maîtrisant l’art de camouflage a été marqué par l’intrusion de son corsaire monsieur Boléro, dans le cabinet du président de la République IKILOULOU Dhoinine. Naturellement, le camouflage était fait par un professionnel pour mieux cacher les mains, la tête, y compris le visage sous un masque d’un compatriote Mohélien qui a pris congé de son parti, la CRC pour apporter son concours à un ami d’enfance. Le travail de sape de Boléro aux côtés d’Ikiloulou était d’une grande efficacité, car il a créé un climat de méfiance ayant abouti à la séparation entre ce dernier et Sambi. Une première victoire d’Azali sur Sambi.
Le troisième coup de maître d’Azali, le plus inédit se caractérise par le soutien du gouvernement d’IKI aux candidats de l’ex-président, au détriment de ceux de Mouégni Baraka au deuxième tour des législatives, alors que ce dernier appartenait à la majorité présidentielle. Cette trahison sonna la rupture entre Mouégni et IKI. Une deuxième victime des coups bas d’Azali.
Un coup fatal a été réservé à Sambi, le politique, le plus charismatique de sa génération mais le moins intelligent après IKILOULOU. Ce coup fatal est symbolisé par la signature d’un pacte entre la section JUWA d’Anjouan avec la CRC au grand dam des amis de Sambi de Ngazidja de JUWA/PEC. Cette signature marque la disparition de JUWA et la fin des rêves politiques de Sambi. Quel gâchis pour les Comores. Espérons que Fahami pourra prendre la relève et faire renaître PEC de ses cendres.
Heureusement, que les Comoriens ne gardent pas un bon souvenir pour Azali pour lui faire encore confiance, compte tenu de ses sentiments sectaires et de sa dangerosité pour la cohésion sociale.
Il demeure le politicien le plus intelligent de sa génération, du moins le plus malin et le plus dangereux.
Housseine Abdallah Mchindra ©habarizaomores.com
Housseine Abdallah Mchindra ©habarizaomores.com