Produire et consommer local est un acte non seulement salutaire pour les producteurs nationaux mais également un acte patriotique permetta...
Produire et consommer local est un acte non seulement salutaire pour les producteurs nationaux mais également un acte patriotique permettant de relancer la production nationale "Made in Africa". Pour le développement des Comores, nous voulons également un " Made in Comoros " avec une nouvelle politique productive.
Ne vous méprenez pas. Il ne suffi pas de clamer haut et fort qu'il faut produire et consommer local. Il convient d'engager une politique productive Nationale en incitant les agriculteurs à se regrouper sous forme de coopératives agricoles pour bénéficier de fonds de soutien agricole avec une facilité en matière de crédit agricole comprenant de taux d'intérêts réduits et un différé de remboursement du capital de 6 mois à 1 an.
La mise en place d'une banque Nationale de semences et d'engrais biologiques avec une agence agricole de soutien aux jeunes qui veulent se lancer dans le secteur agricole et de l"agro-alimentaire. Promettre le maintien de prix élevés pour la vanille, l'ylang ylang et les clous de girofle est une imposture démagogique et populiste quand on sait que les prix nationaux dépendent des cours mondiaux. Il convient plutôt de valoriser les produits d'exportation locaux par une politique de certification et de labels de qualité.
Il est aussi envisageable de transformer localement en créant des emplois et de la richesses les produits de rente. Une Direction d'appui à l'exportation permettra d'appuyer les investisseurs locaux dans la recherche de débouchés stables et dans la négociation de la vente des produits semi-finis ou finis. Cela générera également des revenus pour les producteurs et pour les jeunes entrepreneurs.
Par ailleurs, certains candidats s'appuient souvent sur le niveau élevé de croissance économique par le passe pour renforcer leur crédibilité. Certes la croissance économique est essentielle pour créer plus d'emplois et de revenus. Néanmoins, elle ne se décrète pas . Elle se construit par des politiques publiques de relance à condition de réduire les importations qui atteignent pour les Comores près de 80%. Il convient donc plutôt de mettre en oeuvre yu ne politique de production nationale qui puissent répondre à la demande afin de réduire les importations progressivement par une stratégie de substitution des produits nationaux aux produits importés grâce à un plan pluriannuel de valorisation des produits "Made in Comores." Cela ne se fera du jour au lendemain.
Une mobilisation de fonds stratégiques, une volonté réelle, une organisation rigoureuse, un suivi continu et des mesures incitatives et facilitatrices notamment en termes d'allocations de superficies agricoles et de choix de cultures adaptées à la qualité des terrains constituent des chantiers pour une politique agricole nourricière, créatrice d'emplois et de revenus durables pour les producteur et pour la chaîne de valeurs.
Darchari Mikidache
Ceec Comores Développement