Avant l’ouverture des campagnes électorales, la candidature d’A.A.M. SAMBI à la tournante présidentielle revenant à la Grande-Comore a béné...
Avant l’ouverture des campagnes électorales, la candidature d’A.A.M. SAMBI à la tournante présidentielle revenant à la Grande-Comore a bénéficié du soutien de nombreux leaders des partis politiques (Grand-comoriens) dont PEC, RIDJA, CADIM et ZAMZAM. Or, ils savaient pertinemment que sa candidature ne serait pas valide. Mais pour augmenter leur taux de célébrité, ils avaient intérêt à se ranger aux côtés de cet homme charismatique ayant dirigé les Comores tout en espérant obtenir son soutien. Dans la logique de cette coalition, l’ancien président A.A.M. SAMBI devrait servir de fer de lance contre le pouvoir actuel. Quant à lui, en tant que chef de file de la coalition, il avait deux ambitions, l’une avouée et l’autre inavouée :
- son retour au pouvoir en dépit de la tournante présidentielle revenant à la Grande-Comore ;
- le second plan d’A.A.M. SAMBI est inavoué, car il mettra en péril sa crédibilité au sein de la coalition et au grand public. Ce plan inavoué a été décrypté dans notre article du 28 février (publié dans Habari za komori et ndzuwani-2016).
Encouragé par ses fidèles opportunistes, l’ancien président A.A.M. SAMBI, sans mesurer la portée de ses actions, a multiplié les discours critiques à l’égard du Chef de l’Etat Ikililou Dhoinine dont le gouvernement est devenu la cible de toutes les attaques de la coalition. Nous avons la conviction qu’A.A.M. SAMBI n’aurait jamais toléré de telle humiliation quand il était président. Mais le Chef de l’Etat, sage qu’il soit, n’a pas cédé à ces multiples provocations.
L’idée de la coalition antigouvernementale a été d’inciter la population à se soulever et pousser l’Etat à réagir par la force afin de déstabiliser le pays. Le scénario programmé n’a pas pu se reproduire. Face à cet échec, les coalisés qui défendaient la candidature d’A.A.M. SAMBI ont progressivement fait défection. C’est en rang dispersé qu’ils se sont présentés aux élections présidentielles. Après le rejet de la candidature d’A.A.M. SAMBI par la cour constitutionnelle, Fahmi Said Ibrahim, son homme de confiance, a été automatiquement investi candidat du parti JUWA aux élections présidentielles au sacrifice de son parti PEC.
Pendant les campagnes électorales, le parti JUWA s’est engagé dans une autre campagne de provocation et d’intimidation. Des posters et des banderoles des candidats de l’UPDC arrachés et déchirés, des membres de bureaux et leurs formateurs terrorisés, des documents officiels déchirés, des militants de l’UPDC harcelés, tabassés et menacés de mort, des appels à la violence lancés, etc. Dans ce contexte, nous attirons l’attention des Comoriens : le parti JUWA est en train d’encourager la montée de la délinquance et de mettre en danger la cohésion sociale. Pour éviter d’arriver à cette situation, les militants de l’UPDC avaient reçu comme mot d’ordre de ne pas répondre à leur provocation. Ils ont respecté les consignes données par leurs leaders, Anissi Chamsidine (Gouverneur) et Mohamed Ali Soilihi (Président).
Après la fermeture des bureaux de vote, sans attendre la fin du décompte des voix et la publication des résultats par la CENI, le parti JUWA avait déjà chanté sa victoire au premier tour. Les résultats officiels ont prouvé le contraire. Mais comme il est accoutumé en Afrique, après les votes, les courants politiques désespérés crient aux « mascarade électorale, irrégularités, fraudes massives, etc. » pour tromper l’opinion publique. Aux Comores, cette mise en scène intelligemment planifiée a conduit à la mise en place d’une nouvelle coalition anti-UPDC et antigouvernementale avec comme invité de marque, l’ancien président Azali Assoumani de la CRC.
C’est au nom de cette nouvelle coalition sous la direction du parti JUWA que les sympathisants étaient appelés à envahir les rues des capitales Mutsamudu et Moroni le samedi du 27 février. A Anjouan, cet appel n’a pas été suivi bien qu’une somme d’argent ait été collectée dans les Communes rurales pour couvrir les frais de déplacement des sympathisants du JUWA. L’un de ces derniers qui est originaire de Pomoni, nous a confié : « Je ne vois pas l’intérêt de cet appel à la mobilisation, sauf que nos leaders ainsi que leur famille prennent le devant sur le terrain ». En Grande-Comore, la population ne s’est pas mobilisée, seuls quelques sympathisants des partis coalisés se sont rendus à la place publique sans l’accord de l’Etat. Les forces de sécurité avaient pris les dispositions nécessaires pour faire face à tout débordement et à toute manœuvre visant à mettre en péril les intérêts supérieurs de la nation.
La coalition des candidats désespérés avait appelé à une journée île morte le lundi 29 février. L’appel n’a pas été suivi. Les habitants se sont levés le matin pour vaquer à leurs occupations.
En bref, la coalition actuelle des candidats désespérés sous la direction du parti JUWA n’a d’autre vision que la déstabilisation des Comores afin d’empêcher le déroulement des scrutins. Le point commun des coalisés est de conduire le pays vers un gouvernement de transition au sein duquel chacun aura sa part de gâteau. Pour ce faire, ils ont mis en place un système de machination contre le pouvoir actuel afin de gagner la confiance de la population. Mais cette dernière prend conscience. Les appels à la mobilisation contre les résultats électoraux n’ont pas étaient suivis. Les discours provocateurs d’A.A.M. SAMBI n’ont fait que le décrédibiliser.
Génération Anissi – 2016