La date fatidique du 21 février jour de l’élection présidentielle aux Comores approche à grands pas. Pour les Comoriens, ce long feuilleton...
La date fatidique du 21 février jour de l’élection présidentielle aux Comores approche à grands pas. Pour les Comoriens, ce long feuilleton politique chaotique qui conduira le pays à sa mort subite est très attendue à ceux qui me croient n'empêche de penser autrement. Depuis des décennies, la faillite pousse tout un chacun à prendre position vis-à-vis de ce scrutin. Mais au-delà de nos différences, de nos débats et de nos raisonnements une chose se résume et se condense de manière infiniment plus simple et radicale : Irez-vous voter ce 21 Février 2016 ?
Voter ou ne pas voter, la question est donc posée
Commençons par ceux qui feront le déplacement ce dimanche
Oui j'irai . Le Comorien est une des rares personnes qui répond toujours dans le courant de la journée, « Ça va bien » à la question : « Comment tu vas ? ». Qu’il ait mangé ou pas, qu’il soit assailli par les soucis ou par des douleurs, il te répondra : « Ça va bien alhamdiulila. ». Notre vie se résume à des choix par défaut. Nous vivons dans des conditions qui se dégradent au jour le jour, par défaut les mêmes s’enrichissent et les mêmes crèvent de faim. Par défaut nous acceptons tout, les pires injustices, vaincre ou mourir dans la dignité, cette même dignité qui s’éloigne.
Assumer, endosser et pérenniser les choix par défaut, c’est rester chez soi ce 21 février, en espérant que les choses changent d’elles- mêmes. Certains amis irons voter, même si les jeux semble perdu d’avance, parce que ce serait lâche de ne pas assumer ce droit et exprimer leur devoir pour revenir se plaindre de ce qui ne va pas ou rêver de ce qui aurait pu changer. Voter pour eux, c’est assumer leurs rêves et caresser l’espoir de les vivre! » Même si cette espoir est très mince et que le choix des Candidats et leur programme n'est qu'une futilité tant pis à ceux qui les croient ! Par Rafik Adili