L’amant de Roukia, reconnu coupable d’avoir fourni la drogue à cette jeune Comorienne décédée en 2011 d’une overdose d’héroïne qui aurait é...
L’amant de Roukia, reconnu coupable d’avoir fourni la drogue à cette jeune Comorienne décédée en 2011 d’une overdose d’héroïne qui aurait été restituée par des enquêteurs à leurs indics, a été condamné aujourd’hui mercredi à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Mayotte.
Mathias Belmer, chez qui Roukia est morte à l’âge de 19 ans, a été déclaré coupable d’homicide involontaire, d’acquisition, offre ou cession et usage de produits stupéfiants en récidive, recel de cadavre et destruction de preuves. Absent lors du délibéré, il est sous le coup d’un mandat d’arrêt.
L’affaire avait fait grand bruit car un indicateur de police d’origine comorienne en situation irrégulière à Mayotte avait indiqué au juge que la drogue provenait du groupement d’intervention régional (GIR) de Mayotte, unité composée de policiers et de gendarmes chargée de la lutte contre l’immigration clandestine et les produits stupéfiants.
Cette drogue aurait été remise aux indicateurs en échange de leur coopération. La révélation de ces méthodes et du fait que les forces de l’ordre avaient recours à des immigrés clandestins comme indics en échange de titres de séjour, avait fait scandale.
Le chef d’acquisition de produits stupéfiants n’a pas été retenu contre le policier Jérémie Bouclet qui a toutefois été condamné à deux ans d’emprisonnement dont un avec sursis pour homicide involontaire, détention et complicité d’importation de stupéfiants.
Le gendarme Daniel Papa a été condamné à un an d’emprisonnement dont six mois avec sursis pour homicide involontaire, acquisition, détention et complicité d’importation de stupéfiants.
Frédérique Blondel, l’employeur de Mathias Belmer au moment des faits, a été reconnue coupable de recel de cadavre et destruction de preuves et condamnée à quatre mois d’emprisonnement ferme couverts par la période de détention provisoire qu’elle a d’ores et déjà effectuée.
L’agent de renseignement Daniel Mohamed a été condamné à deux ans d’emprisonnement dont un avec sursis pour l’ensemble des chefs d’accusation : homicide involontaire, acquisition, détention, offre ou cession et usage de produits stupéfiants.
Said Ahamada M’zé a été relaxé pour homicide involontaire mais condamné pour acquisition, détention, offre ou cession et usage de produits stupéfiants à 1 an d’emprisonnement dont 6 mois avec sursis.
(AFP)