Nucléaire iranien : Mohammad Javad Zarif annonce la levée des sanctions
Arrivé à Vienne, le ministre iranien des Affaires étrangères annonce la fin des sanctions et envisage une coopération régionale contre le terrorisme.
Jour historique pour l'Iran. À Vienne, l'accord nucléaire conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances va être présenté lors d'une cérémonie. Ce texte doit garantir que l'Iran ne puisse pas se doter de la bombe atomique, en échange d'une levée progressive et contrôlée des sanctions internationales qui ont été adoptées à partir de 2006.
Les sanctions contre l'Iran « seront levées aujourd'hui », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dès son arrivée à Vienne, a rapporté l'agence Isna. « Aujourd'hui, c'est un bon jour pour le peuple iranien et les sanctions seront levées », a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il s'agissait aussi d'un bon jour « pour la région » et « le monde ».
Plus grande coopération contre le terrorisme au niveau régional
Il doit rencontrer à Vienne le secrétaire d'État américain John Kerry et la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini. « En plus de l'annonce de la mise en oeuvre de l'accord nucléaire, j'aurai des entretiens avec Kerry, Mogherini et (Yukiya) Amano », directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a déclaré Mohammad Javad Zarif. L'AIEA doit encore confirmer formellement que les Iraniens ont tenu les engagements pris dans le cadre de l'accord de juillet. Un rapport en ce sens sera « probablement » publié samedi, selon des sources diplomatiques à Vienne.
« C'est un bon jour pour la région qui est débarrassée de l'ombre d'une confrontation inutile. (...) C'est aussi un bon jour pour le monde, car cela montre qu'on peut régler de grands problèmes par la diplomatie et non par la pression et les menaces », a ajouté le ministre iranien des Affaires étrangères
« Après l'entrée en application de l'accord nucléaire, le terrain est propice pour une plus grande coopération au niveau régional pour lutter contre le danger essentiel qui menace notre région, c'est-à-dire le terrorisme et l'extrémisme », a-t-il ajouté en référence notamment à la montée en puissance dans la région des groupes djihadistes comme le groupe État islamique (EI). « Nous y sommes prêts et nous espérons que les autres pays voisins et la communauté internationale sont prêts également », a-t-il ajouté. Par AFP