Une source de richesse insuffisamment exploitée Les gouvernants du continent africain sont invités à promouvoir l'économie bleue a...
Une source de richesse insuffisamment exploitée
Les gouvernants du continent africain sont invités à promouvoir l'économie bleue afin de sortir de l'assistanat perpétuel et consolider la souveraineté financière des économies africaines. L'Afrique dispose de ressources naturelles et humaines -ainsi qu'un vaste marché. De telles ressources devraient être mises au service des économies africaines, de la création d'industries manufacturières, d'agro-industries et de parcs technologiques en matière de recherche et développement et d'innovations technologiques. La valorisation et la transformation de telles ressources combinées à de vastes superficies agricoles pourraient créer davantage d'emplois. L'économie bleue ou marine constitue également une richesse potentielle qu'il convient de ne pas sous-traiter à des partenaires économiques occidentaux ou des pays émergents.
Un potentiel économique non négligeable
Les richesses halieutiques sont une source de développement économique qui peut non seulement réduire la famine en Afrique, mais également créer des activités annexes, créatrices d'emplois et de croissance économique avec des produits halieutiques transformés "Made in Africa". Cela implique une mobilisation intensive des ressources financières de l'Afrique pour créer un pôle panafricain d'économie de la mer avec plusieurs filières rattachées notamment une section Industrie de la conservation et la transformation des produits de la Mer, un département Formation des Métiers de la Mer et une autre section portant sur les énergies propres pour accompagner l'industrie halieutique.
Une mobilisation générale des gouvernants du continent est primordiale
La Commission de l'Union Africaine et les 54 chefs d'Etat du continent doivent dans les meilleurs délais se pencher sur cette source de richesse qui est insuffisamment exploitée au profit de l'Afrique et de ses pays membres. Une analyse minutieuse devra être conduite pour déceler les atouts des pays côtiers afin de mener des politiques publiques adéquates et efficientes en matière de promotion d'une industrie de l'or bleu, à la fois créatrices de richesses nouvelles, d'emplois et de ressources publiques.
Sortir d’une politique de sous-traitance de l’économie bleue à des pays partenaires implique une réforme adéquate de la formation professionnelle et du système de l’éducation des pays concernés afin d’inclure des formations techniques adaptées avec une administration spécialisée. Une mutualisation des pratiques dans le continent, la recherche de transfert de compétences et le déblocage de fonds stratégiques pour la promotion et la valorisation de la filière dans chaque pays intéressé constituent des pistes de travail qu’il convient de prendre en compte.
Darchari MIKIDACHE