Sa candidature invalidée, Hachim Saïd Hassane est venu dénoncer à l’ONU une «mascarade électorale». «L’élection présidentielle est une mas...
Sa candidature invalidée, Hachim Saïd Hassane est venu dénoncer à l’ONU une «mascarade électorale».
«L’élection présidentielle est une mascarade! La Cour constitutionnelle des Comores a invalidé ma candidature sous prétexte que mon colistier briguant la vice-présidence n’a pas de carte d’électeur biométrique. Or, précisément, celle-ci lui a été refusée en raison de son handicap qui l’oblige à marcher sur ses mains, abîmant ses empreintes digitales. C’est inique! De qui se moque-t-on!» Hachim Saïd Hassane est furieux. Ce lundi à Genève, il a porté son cas devant le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Avant de s’envoler pour Paris puis Bruxelles, où il compte alerter l’Union européenne, «car elle finance ce processus électoral» sur le petit archipel situé entre Madagascar et le Mozambique.
«C’est honteux, poursuit l’opposant politique. Pour écarter ma candidature, on s’en prend à Saïd Mchaoicha, un homme très populaire aux Comores, dont le handicap ne l’a pas empêché de travailler dur et devenir patron d’une menuiserie. On l’attaque lui parce qu’on ne peut pas toucher à ma famille… Je suis un descendant du sultan Ahmad Mugni Mku et mon père fut gouverneur de la Grande Comore et ministre des Affaires étrangères.»
Plus de vingt candidats sont en lice pour l’élection présidentielle aux Comores, dont le premier tour est prévu le 21 février. Mais à 45 ans, Hachim Saïd Hassane en est convaincu: les vieilles élites au pouvoir l’ont fait écarter parce qu’il aurait pu attirer des voix nombreuses dans un archipel où, dit-il, «les trois quarts des électeurs ont moins de 40 ans et un quart de la population a fui sur l’île de Mayotte, qui est demeurée un département français».
«Je souffre de voir l’extrême pauvreté de mes concitoyens, alors que mon pays ne manque pourtant pas de richesses: des eaux poissonneuses, des terres fertiles… et on a découvert du pétrole et du gaz offshore! Comment justifier la constante pénurie d’électricité alors que nous pourrions facilement exploiter l’énergie solaire, éolienne, hydrolienne? Pourquoi importe-t-on du sel, du sucre, des arachides, que nous savons produire localement?», s'interroge Hachim Saïd Hassane. «Une infime minorité vit dans l’opulence et ne s’intéresse pas à développer le territoire. C’est scandaleux. L’île Maurice n’est pas mieux dotée que nous et pourtant voyez comme elle a réussi son développement. Si rien ne change, nous allons droit à l’insurrection.»
Par Andrés Allemand - Tribune de Genève (TDG)
Photo ©habarizacomores.com
«L’élection présidentielle est une mascarade! La Cour constitutionnelle des Comores a invalidé ma candidature sous prétexte que mon colistier briguant la vice-présidence n’a pas de carte d’électeur biométrique. Or, précisément, celle-ci lui a été refusée en raison de son handicap qui l’oblige à marcher sur ses mains, abîmant ses empreintes digitales. C’est inique! De qui se moque-t-on!» Hachim Saïd Hassane est furieux. Ce lundi à Genève, il a porté son cas devant le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Avant de s’envoler pour Paris puis Bruxelles, où il compte alerter l’Union européenne, «car elle finance ce processus électoral» sur le petit archipel situé entre Madagascar et le Mozambique.
«C’est honteux, poursuit l’opposant politique. Pour écarter ma candidature, on s’en prend à Saïd Mchaoicha, un homme très populaire aux Comores, dont le handicap ne l’a pas empêché de travailler dur et devenir patron d’une menuiserie. On l’attaque lui parce qu’on ne peut pas toucher à ma famille… Je suis un descendant du sultan Ahmad Mugni Mku et mon père fut gouverneur de la Grande Comore et ministre des Affaires étrangères.»
A LIRE: Élections présidentielles de 2016: Les candidatures de Sambi, Hachim et Harouna rejetés par la cour constitutionnelle
Plus de vingt candidats sont en lice pour l’élection présidentielle aux Comores, dont le premier tour est prévu le 21 février. Mais à 45 ans, Hachim Saïd Hassane en est convaincu: les vieilles élites au pouvoir l’ont fait écarter parce qu’il aurait pu attirer des voix nombreuses dans un archipel où, dit-il, «les trois quarts des électeurs ont moins de 40 ans et un quart de la population a fui sur l’île de Mayotte, qui est demeurée un département français».
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«Je souffre de voir l’extrême pauvreté de mes concitoyens, alors que mon pays ne manque pourtant pas de richesses: des eaux poissonneuses, des terres fertiles… et on a découvert du pétrole et du gaz offshore! Comment justifier la constante pénurie d’électricité alors que nous pourrions facilement exploiter l’énergie solaire, éolienne, hydrolienne? Pourquoi importe-t-on du sel, du sucre, des arachides, que nous savons produire localement?», s'interroge Hachim Saïd Hassane. «Une infime minorité vit dans l’opulence et ne s’intéresse pas à développer le territoire. C’est scandaleux. L’île Maurice n’est pas mieux dotée que nous et pourtant voyez comme elle a réussi son développement. Si rien ne change, nous allons droit à l’insurrection.»
Photo ©habarizacomores.com