Les travaux d'une réunion extraordinaire du conseil de la ligue arabe au niveau des ministres des affaires étrangères ont débuté ce d...
Les travaux d'une réunion extraordinaire du conseil de la ligue arabe au niveau des ministres des affaires étrangères ont débuté ce dimanche au Caire, en Égypte, à la demande de l'Arabie Saoudite pour examiner les attaques de ses représentations diplomatiques en Iran. Le ministre comorien des affaires étrangères, Mohamed Abdoulkarim, y a pris part. Voici son discours :
Monsieur le Président, Messieurs les Ministres, Chers Collègues,
L’Union des Comores est heureuse de participer à cette Session extraordinaire qui traite d’un sujet qui conditionne la paix, la souveraineté de chaque Etat et le vivre ensemble commun.
Bien entendu, l’on conviendra, que si les normes communes ne sont pas respectées, si l’intérêt particulier prime sur l’intérêt général, le monde ne connaîtra jamais la stabilité.
Nous sommes ensemble, au sein de notre Organisation, pour bâtir un monde convivial et solidaire, un monde de respect mutuel, mais aussi de non-ingérence dans les affaires intérieures de chaque Etat.
Tout le monde sait que nous n’avons pas les mêmes modes de gouvernance, les mêmes régimes politiques, mais nous avons choisi, de respecter nos différences, nos empreintes propres, nos spécificités.
Tel est le monde, tel est le système international. Il ne sert à rien de provoquer des tensions, de créer des troubles, d’agresser inutilement.
Nous avons la responsabilité d’éviter les affrontements, les jugements partisans, les accusations et les excès divers, les uns envers les autres.
Mon pays, l’Union des Comores, ne peut pas accepter la violation de missions diplomatiques parce qu’il s’agit d’un refus délibéré d’une norme universelle.
Il est solidaire avec le Royaume d’Arabie Saoudite et son Peuple en ces moments difficiles d’agression inutile et sans fondement.
Il appelle à la paix et à la retenue parce que l’escalade de la violence ne profitera à personne.
Le monde pour se construire, la paix pour se pérenniser, les peuples pour s’estimer mutuellement, ont besoin d’un minimum de normes convenues entre Etats.
La provocation et la méfiance, le mépris et le doute, n’ont jamais été une bonne politique ni une base de coopération.
Monsieur le Président, Messieurs les Ministres,
Dans ce monde complexe, dans cet Orient tourmenté, puisse Dieu-le Tout- Puissant nous aider à retrouver l’apaisement des cœurs et des esprits, le chemin de la concorde et de la paix, parce que nous pouvons vaincre l’adversité et réussir le progrès et le mieux-être, nous tous, ensemble.
Je vous remercie !
Par Toufé Maecha