INTERNATIONAL - La Corée du Nord a affirmé mercredi 6 janvier avoir réussi son premier essai de bombe à hydrogène montrant ainsi que Pyongya...
INTERNATIONAL - La Corée du Nord a affirmé mercredi 6 janvier avoir réussi son premier essai de bombe à hydrogène montrant ainsi que Pyongyang poursuit son programme nucléaire malgré l'interdiction de la communauté internationale.
Une "provocation" et une "violation grave" des résolutions de l'ONU, ont condamné de nombreux représentants occidentaux alors qu'une réunion d'urgence au Conseil de sécurité s'est tenue en urgence à New York en milieu de matinée entre les 15 pays membres.
Une "provocation" et une "violation grave" des résolutions de l'ONU, ont condamné de nombreux représentants occidentaux alors qu'une réunion d'urgence au Conseil de sécurité s'est tenue en urgence à New York en milieu de matinée entre les 15 pays membres.
Une vague de réactions qui s'explique par le fait qu'une bombe à hydrogène est bien plus puissante qu'une bombe atomique ordinaire. Alors que les bombes A utilisent la technique de la fission nucléaire, les bombes H, aussi appelées "bombes thermonucléaires", fonctionnent grâce à la fission ET la fusion nucléaire.
Une bombe H est en effet divisée en au moins deux étages. L'un renferme une bombe A qui sert de détonateur (en haut sur le dessin A, ci-dessous).
L'explosion de cette bombe A – qui provient de l'éclatement d'atomes lourds (comme de l'uranium ou du plutonium)– crée ensuite des rayons X qui vont faire augmenter drastiquement la température (dessin B et C, ci-dessous) .
Sous l'effet de la chaleur (qui atteint alors 100 millions de degrés), des atomes légers (comme de l'hydrogène) contenus au sein de l'autre étage de l'engin sont comprimés au point de s'agréger (dessin D, ci-dessous). Une fusion qui dégage une énorme quantité d'énergie et donc une explosion (dessin E, ci-dessous).
Pour augmenter encore le potentiel destructeur de ces engins, il est d'ailleurs possible de rajouter des étages dont l'explosion entraînera de nouvelles fusions. C'est notamment ce qui avait été fait par les Russes sur la Tsar Bomba, la bombe H la plus puissante de toute l'histoire dont la puissance a été estimée à plus de 50 Mt, soit 50.000.000 tonnes de TNT.
Une puissance de feu que les experts imaginent mal la Corée du Nord maîtriser réellement mercredi 6 janvier. "Cette arme avait probablement la taille de la bombe américaine d'Hiroshima mais ce n'était pas une bombe à hydrogène. On a affaire à de la fission", a estimé un spécialiste de la défense auprès de l'AFP.
"Le 'bang' qu'ils auraient obtenu aurait été 10 fois supérieur à ce qu'ils ont obtenu" selon lui alors que les sismologues ont tout de même détecté un séisme de magnitude 5,1 près du principal site d'essais nucléaires, dans le nord-est du pays.
Ci-dessous, une chronologie où apparaissent les différentes explosions nucléaires et leur puissance (en kilotonnes) ainsi que le nombre de tests effectués par chaque pays.
(Cliquez sur l'image pour agrandir)
Davantage de détails sur l'histoire et le fonctionnement des bombes A et H dans la vidéo du Monde visible ci-dessous:
Le HuffPost | Par Maxime Bourdeau
Une bombe H est en effet divisée en au moins deux étages. L'un renferme une bombe A qui sert de détonateur (en haut sur le dessin A, ci-dessous).
L'explosion de cette bombe A – qui provient de l'éclatement d'atomes lourds (comme de l'uranium ou du plutonium)– crée ensuite des rayons X qui vont faire augmenter drastiquement la température (dessin B et C, ci-dessous) .
Sous l'effet de la chaleur (qui atteint alors 100 millions de degrés), des atomes légers (comme de l'hydrogène) contenus au sein de l'autre étage de l'engin sont comprimés au point de s'agréger (dessin D, ci-dessous). Une fusion qui dégage une énorme quantité d'énergie et donc une explosion (dessin E, ci-dessous).
Pour augmenter encore le potentiel destructeur de ces engins, il est d'ailleurs possible de rajouter des étages dont l'explosion entraînera de nouvelles fusions. C'est notamment ce qui avait été fait par les Russes sur la Tsar Bomba, la bombe H la plus puissante de toute l'histoire dont la puissance a été estimée à plus de 50 Mt, soit 50.000.000 tonnes de TNT.
Les experts pensent plutôt à une bombe atomique en Corée du Nord
Une puissance de feu que les experts imaginent mal la Corée du Nord maîtriser réellement mercredi 6 janvier. "Cette arme avait probablement la taille de la bombe américaine d'Hiroshima mais ce n'était pas une bombe à hydrogène. On a affaire à de la fission", a estimé un spécialiste de la défense auprès de l'AFP.
"Le 'bang' qu'ils auraient obtenu aurait été 10 fois supérieur à ce qu'ils ont obtenu" selon lui alors que les sismologues ont tout de même détecté un séisme de magnitude 5,1 près du principal site d'essais nucléaires, dans le nord-est du pays.
Ci-dessous, une chronologie où apparaissent les différentes explosions nucléaires et leur puissance (en kilotonnes) ainsi que le nombre de tests effectués par chaque pays.
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Davantage de détails sur l'histoire et le fonctionnement des bombes A et H dans la vidéo du Monde visible ci-dessous:
Le HuffPost | Par Maxime Bourdeau