Au cours de la deuxième édition du CIFF (Comoros international film festival), les participants ont apprécié le film "Les Voiles aux C...
Au cours de la deuxième édition du CIFF (Comoros international film festival), les participants ont apprécié le film "Les Voiles aux Comores". Il s'agit d'un court-métrage réalisé par Wonssia Issouffou. Originaire de Mohéli, cette journaliste - présentatrice de l’ORTC a fait un zoom sur ce mode vestimentaire de la femme comorienne. A 28 ans, celle qui vit à Moroni Mtsangani ne cache pas sa joie par rapport à sa vie d'auteur – réalisateur en devenir de films documentaires.
Pourquoi un film sur le voile?
Les Voiles aux Comores est un projet que j’ai initié en 2012 dans le cadre des ateliers du CIFF 2012. Avant, je voulais réaliser des magazines sur ce thème mais l’atelier d’écriture documentaire m’a permis de choisir le format qui convenait au mieux à mon film. Personnellement, je trouve que le pays regorge de potentialités qui méritent d’être valorisées. C’est le cas des voiles. Pour moi, c’est une manière de partager ce patrimoine de part le monde entier.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Au moment où j’ai décidé de me lancer dans le monde du cinéma, j’ai compris que la tâche ne sera pas du tout aisée. Pour moi, il s’agissait d’un défi à relever. Donc, j’ai rencontré des difficultés. Mais j’ai eu un accompagnement technique, logistique, financier et humain de la part du CIFF, de l’équipe Nextez et d’autres personnes d’ailleurs et de mon entourage pour la réalisation de mon premier film. Je suis certes le porteur de projet mais c’est un travail collectif.
Et comment se dessine l'avenir après ce premier film?
Le chemin reste long mais ça en vaut la peine. Je me plais pleinement dans ce métier. Après ce court métrage de 15 min, j’envisage de réaliser un moyen métrage sur le même thème. J’estime qu’il reste tant de choses à approfondir. Et cette fois-ci, je souhaite voyager sur les 4 îles et m’informer de la venue des voiles et les empreintes laissées.
En même temps, j’ai d’autres projets en perspectives, notamment sur l’histoire des Comores.
Quelles sont les impressions après la diffusion de ce premier film?
Je suis fiere de mon parcours. Aujourd’hui, je suis heureuse de voir mon rêve se réaliser. Je saisis cette occasion pour remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu dans cet élan, notamment le Délégué général du CIFF Mohamed Said Ouma, mon formateur Alain Dufau, Soilih Mohamed Soilih ex DG de l’ORTC, l’équipe Nextez et l’ORTC, les protagonistes de mon film, mes amis et toute ma famille. Je tiens également à dire aux jeunes artistes comoriens, toute catégorie confondue, de redoubler d’efforts car dans l’art la persévérance et la volonté sont les seuls moteurs pour y arriver.
Propos recueillis par Salwa Mag/Said Ali Said Mohamed