Ils se trompent lourdement sur la signification et la raison d’être de la présidence tournante aux Comores depuis son instauration par la C...
Ils se trompent lourdement sur la signification et la raison d’être de la présidence tournante aux Comores depuis son instauration par la Constitution du 23 décembre 2001, sous la pression d’Anjouan et Mohéli sur un gouvernement qui voulait rassurer les deux îles, en leur donnant le droit et la possibilité de désigner leurs enfants pour diriger le pays, si c’était le prix à payer pour restaurer l’unité du pays après le séparatisme à Anjouan, île qui accusait la Grande-Comore d’«hégémonisme» et de la «marginaliser».
Prenons l’exemple du cas très particulier de la vice-présidence, donc des vice-présidents de la République. En fait, l’absence d’un Vice-président dans l’île à qui échoit la tournante de 2001 à 2011 explique de façon claire, lucide et limpide l’esprit de la Constitution de 2001. Pour ceux qui doutent encore de l’irrecevabilité de la candidature d’Ahmed Sambi à l’élection primaire de la Grande-Comore en 2016 pour la fonction de Président de la République, et sur l’origine insulaire du Président de la République, ces gens-là doivent se frotter encore les yeux car il y a quand même une preuve que l’œil ne peut rater et qui va nous servir de preuve. Voyons !
Si on devait expliquer de façon claire, lucide et limpide l’esprit de la Constitution de 2001 par seulement une phrase, alors je propose celle-ci: «L’absence d’un Vice-président dans l’île à qui échoit la tournante de 2001 à 2011 explique clairement que le Président est originaire de l’île à qui échoit la tournante». L’équilibre entre les îles était l’objectif final du constituant, mais aussi l’objet voulu par les Comoriens, qui ont adopté le texte par référendum le 23 décembre 2001. Cet éclaircissement est illustré par la composition des gouvernements des anciens Présidents Azali Assoumani et Ahmed Sambi (Voir la photo).
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- Constatez, en examinant cette image, que dans les gouvernements d’Azali Assoumani et d’Ahmed Sambi, il n’y avait que deux (2) Vice-présidents.
- Ensuite, constatez que dans l’île à qui échoit la tournante, il n’y avait pas un Vice-président avant les tripatouillages et le charcutage de la Constitution par Ahmed Sambi en 2009.
- Enfin, on se pose l’inévitable question de savoir pourquoi dans cette île à qui échoit la tournante, il n’y avait pas un Vice-président jusqu’au charcutage constitutionnel de 2009 et à la composition du premier gouvernement dirigé par le Président Ikililou Dhoinine en juin 2011.
La réponse à cette question est simple, très simple. D’ailleurs, il n’y a pas deux réponses possibles; il n’y a qu’une et une seule: c’est parce que le Président est originaire de l’île à qui échoit la tournante, que le constituant a trouvé normale l’absence d’un Vice-président dans cette île. C’est tout. On peut prendre un exemple concret: en 2006 il n’y avait pas un Vice-président à Anjouan.
Il y avait seulement le Président originaire d’Anjouan, et il s’appelait Ahmed Sambi. Cela signifie que si Azali Assoumani était candidat et élu Président, alors, de 2006 à 2011, Anjouan n’aurait ni Président, ni Vice-président. Dans ce cas et sans prendre les autres pour des idiots, on peut se demander tout simplement où se trouve l’équilibre recherché ? À mon sens, le constituant de 2001 n’avait pas souhaité un Vice-président sur l’île à qui échoit la tournante pour deux raisons: d’abord pour garder l’équilibre (1 par île), ensuite et surtout pour éviter les conflits permanents entre un Président et un Vice-président d’une même île.
Cela étant, Ahmed Sambi doit attendre 2021, quand ça sera le tour de son île natale Anjouan pour chercher à redevenir Président. Où alors, réviser la constitution actuelle, sans quoi, il n’a aucune chance de redevenir Président des Comores, en tout cas pas pour 2016. Ngazidja a aussi ses enfants. Ils sont beaucoup plus compétents, patriotes et sincères avec la patrie que l’ancien Président Ahmed Sambi.
Mrimdu - ©habarizacomores.com