Le 03 décembre 2015, la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale de France a adopté un accord de coopération fiscale en...
Le 03 décembre 2015, la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale de France a adopté un accord de coopération fiscale entre la Suisse et la France du 25 juin 2014. Le député de Mayotte Boinali SAID, rapporteur du dossier, se mobilisera dans le même sens pour l’Océan Indien.
Cet accord fiscal mettra un terme aux démarches illégales des citoyens des deux pays en matière bancaire, car il est désormais possible l’échange d’informations sur demande entre la France et la Suisse. Ce qui est un acquis dans la lutte contre la fraude bancaire et l’évasion fiscale. Au-delà de cette adoption au niveau européen, le député mahorais élu socialiste de Mayotte entend agir dans la même conception dans l’Océan Indien. « Il est temps qu’on se focalise sur cet aspect dans l’Océan indien », avance t-il en regrettant que la région « brille ces derniers temps par des flux financiers illicites au détriment de la croissance et du développement dans ces pays ».
Ces derniers sont les Mayotte, Union des Comores, Maurice, Seychelles et Madagascar. Le député Boinali SAID - comme beaucoup - est au courant des pratiques financières illégales, comme le blanchissement d’argent, la gestion de compte dans les paradis fiscaux ainsi que les trafics de bois de rose et de drogue effectués par des hommes d’affaires et dirigeants de ces pays. Et lui de croire que des élus des assemblées des autres pays en sont conscients « mais ce qui manque est la mobilisation ».
Connaissant des députés des Comores et de Madagascar, dont le président de l’Assemblée nationale, Jean Max RAKOTOMAMONJY, le député de Mayotte Boinali SAID espère les rencontrer courant du mois de décembre 2015. Ne serait-ce que pour démarrer une « mobilisation parlementaire contre les pratiques mafieuses » dans l’Océan Indien.
James RAMAROSAONA
(Pour Afrique Progrès Mag. Paris 10/12/2015)