Mamadou, le nom l’indique. Il est l’un des rares hommes politiques comoriens portant un surnom ayant des affinités sociologiquement africai...
Mamadou, le nom l’indique. Il est l’un des rares hommes politiques comoriens portant un surnom ayant des affinités sociologiquement africains. Mohamed Ali Soilihi connu sous le surnom de Mamadou incarne dans le territoire comorien le panafricanisme du 21ème siècle. Mamadou est un surnom qui révèle une intelligence inédite du personnage figurant dans le manuel de l’école primaire des années 1970 aux Comores, « Mamadou et Bineta ».
Mohamed Ali Soilihi, aujourd’hui vice-président de l’Union des Comores et candidat favori aux élections présidentielles de 2016 se sent plus fier de son surnom de Mamadou pour la seule raison qu’il se retrouve plus proche de ses origines africaines. Un Mamadou aux Comores est à la fois un Mohamed Ali Soilihi et un panafricaniste dévoué aux relations historiques jamais contestées entre l’Afrique et les Comores.
Tout remonte à son entrée à l’école. Mohamed Ali Soilihi ne manque pas d’originalité. On peut dire qu’il est entré à l’école par hasard et même par effraction.
En effet, sa cousine partait à l’école de Mbeni, où il vit. Et tous les jours, il accompagnait sa cousine à l’école, et pendant tout le cours, il l’attendait sous la véranda.
Dehors, caché derrière la fenêtre de la classe de cours, il entendait tout ce qui se disait dans la classe de sa cousine. Et sans efforts aucuns, Il mémorisait tout. Il pouvait même répéter des passages des cours de la cousine. Il faisait croire aux gens que malgré son très jeune âge, Il était déjà inscrit à l’école.
Et là, il se passa quelque chose d’extraordinaire : M. Said Mzehemou, le Maitre d’Ecole, originaire d’Iconi, ville où il élit domicile plus tard, surpris Mohamed Ali Soilihi entrain de répéter toutes les scènes de lecture du livre « Mamadou et Bineta », inscrit au programme à l’époque. Pour le Maître d’école, le jeune garçon devait impérativement être inscrit à l’école, même s’il n’était pas encore en âge d’y entrer.. Il prit la décision, qui devint irrévocable.
Et c’est depuis ce jour mémorable qu’on lui donne le prénom de Mamadou.
« J’étais tellement petit d’âge et de taille qu’il fallait me placer au-dessus de la table pour que je puisse suivre les cours », nous confie-t-il. Comme il avait une réelle prédisposition pour les études et comme il avait un niveau jugé excellent, il se faisait sauter de classes.
Après Mohamed Taki Abdoulkarim, il était le premier Mbénien à faire son entrée au collège. Il avait fallu attendre 10 ans entre l’admission de son aîné et la sienne.
Pour finir, Mohamed Ali Soilihi est la figure du personnage du manuel "Mamadou et Bineta'" par son africanisme. Il est dans le sport et dans la culture. Il est avec les artistes et les jeunes. Il est un grand homme d'Etat respecté par ses homologues africains. Par Jeunesse Mamadou