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Les gouvernants africains se doivent de réformer les Finances publiques afin d'augmenter l'efficacité de l'action publique en matière de recouvrement fiscal et de lutte contre les recettes publiques. Une politique novatrice et intelligente devra être mise en place pour lutter contre le faux secteur informel qui est en réalité un secteur organisé par des sociétés et commerçants bien en place.
Un ministère délégué, chargé de ce secteur est essentiel pour mobiliser les ressources internes. Des mesures programmatiques à la fois pédagogiques, incitatives et répressives peuvent être mises en oeuvre pour endiguer le fléau de l'informel et de la corruption. La lutte contre les inégalités fiscales ne signifie pas augmenter les impôts mais plutôt recouvrir les impôts dus par tous. Les administrations fiscales du continent africain devraient développer d'autres mesures et instruments de recoupement fiscal et non fiscal. L'informatisation des contrôles, la centralisation des données de recoupement extra-comptables pour l'administration fiscale, le recensement exhaustif des contribuables et des activités informelles entrent dans les réformes préconisées. Plusieurs mesures sont déjà en vigueur dans plusieurs pays. Elles devraient être mutualisées avec des recoupements bancaires et douaniers.
Toute est question de priorité et de volonté politique réelle.
Darchari Mikidache