La corruption est plus qu'un cancer, c'est comme le Sida, en dépouillant les forces et les ressources vitales de toute nation tout ...
La corruption est plus qu'un cancer, c'est comme le Sida, en dépouillant les forces et les ressources vitales de toute nation tout en mettant à mal la cohésion sociale. Son endiguement passe par des actes fondateurs et forts à commencer par l'instauration d'une justice exemplaire, égale pour tous et dissuasive. La lutte contre le sentiment et les faits d'impunité est primordiale. La mise en oeuvre de sanctions effectives pour les coupables en constitue la pierre angulaire.
Les responsables publics que ce soit les chefs d'État, les ministres, les directeurs généraux et régionaux ou tout responsable d'un service y compromis les comptables publics et privés, doivent donner le bon exemple et rendre compte de leurs actions et actes de manière transparente et régulière.
La conquête de la souveraineté d'un pays ne peut être complète ni crédible sans un assainissement des finances publiques. Ce qui implique des efforts réguliers en matière de mobilisation des ressources internes, fiscales et non fiscales, une politique de lutte contre la corruption à la fois crédible et continue ainsi qu'une rationalisation des dépenses publiques et du train de vie de l'État. Il convient d'agir sur les trois leviers dès le début de la prise de fonctions du plus haut magistrat.
La volonté politique ne se mesure qu'à l'aune des sanctions prises à l'encontre des responsables des malversations publiques que ces derniers soient des politiques proches du pouvoir ou non, ou de la famille du chef de l'État du pays en question.
Les futurs gouvernants de l'Union des Comores sont invités à tenir compte des erreurs passées y compris les promesses fallacieuses et les politiques d'affichage de lutte contre la corruption à bannir. Les actes exemplaires des dirigeants futurs et les sanctions effectives seront fondateurs pour une politique crédible de lutte contre le fléau de la corruption.
Darchari Mikidache