REJET DE LA CANDIDATURE DE SAMBI Abdoulbastoi Moudjahidi , avocat stagiaire: « En tant que républicain, je ne peux que me plier à la dé...
REJET DE LA CANDIDATURE DE SAMBI
Abdoulbastoi Moudjahidi, avocat stagiaire: « En tant que républicain, je ne peux que me plier à la décision de la Cour. Mais, cela ne m'empêche pas d'exprimer mes inquiétudes face à une décision qui mine et sape l'unité nationale et accorde du crédit au discours séparatiste et identitaire des forces politiques réactionnaires du pays. Les actuels membres de Cour constitutionnelle ont inscrit leur nom à jamais dans l'histoire pour avoir initié une jurisprudence tendant à diviser le peuple comorien en plusieurs identités insulaires.
La Cour a donné raison aux défendeurs des identités insulaires. Elle a préféré introduire le terme "ressortissant d'une île" dans le jargon juridique. Et pour finir, j'appelle à la mise en place d'une cour constitutionnelle qui ne sera composée que par des magistrats de formation, et non par des vieux copains à la retraite qui, la plupart, n'ont aucune formation juridique. Cela permettrait d'éviter des derives pareilles susceptibles de menacer l'unité et l'intégrité"
Abdou Elwahab Msa Bacar, docteur en droit: « En rejetant la candidature d’une personne originaire d’une autre île que Ngazidja, l’ile à qui échoit la présidence tournante, la cour constitutionnelle n’a fait que dire le droit. Celle-ci s’inscrit dans une pratique constante qui voudrait que les candidats aux primaires soient tous originaires de l’ile à qui revient la présidence. En se prononçant ainsi, la Cour souscrit entièrement l’esprit et la finalité du constituant de 2001. Il fallait être de mauvaise foi et d’un esprit maléfique et destructeur pour l’unité nationale, la paix et la stabilité retrouvées pour attendre que la cour se prononce autrement en révisant la constitution en lieu et place du pouvoir constituant dérivé.
Ceux qui espéraient que la cour retienne la candidature de l’ancien Rais Sambi savaient bien qu’elle allait être rejetée. Sinon ils n’allaient pas proposer une révision de l’article 13 dont l’objet était « de préciser que la primaire est ouverte à tous les comoriens de naissance » et présenter une candidature de substitution. » Par Toufé Maecha