Après le psychodrame Miss Bretagne, voici peut-être le clash Miss Mayotte. Ramatou Radjabo, Miss Mayotte 2015 depuis 49 jours, est convoquée...
Après le psychodrame Miss Bretagne, voici peut-être le clash Miss Mayotte. Ramatou Radjabo, Miss Mayotte 2015 depuis 49 jours, est convoquée très officiellement par l’association Wama, organisatrice du concours de beauté dans notre département, ce vendredi après-midi. A l’issue du rendez-vous, l’association pourrait tout simplement décider de la destituer. Une situation inédite dans notre île où l’enjeu du concours de beauté revêt une dimension particulière.
Le courrier de convocation de la jeune femme est une longue liste de griefs. Quasiment trois pages pour exposer des manquements et des comportements de plus en plus inacceptables pour l’association. L’expression «starlette capricieuse» revient souvent dans la bouche de ceux qui suivent son parcours depuis qu’elle a été couronnée le 29 août dernier par Miss France 2015.
La jeune femme aurait d’abord des prétentions particulièrement dispendieuses. Originaire de Poroani, au sud de Grande Terre, elle aurait exigé un appartement de fonction à Mamoudzou, la ville-préfecture, pour faciliter sa présence aux événements qu’elle est tenue d’honorer. Pour se déplacer, une voiture avec chauffeur ferait partie de ses exigences. Pour téléphoner, ce serait un portable flambant sinon rien… Certains y voient un comportement de starlette. Pour d’autres, il s’agirait plutôt du syndrome de la «grosse tête» due à un succès et une reconnaissance publique brutalement acquis. Des demandes qui pourraient faire sourire si la Miss remplissait pleinement sa mission.
Une insoutenable légèreté
Ramatou était la candidate N°6 lors de l’élection du 29 août dernier (Photo: Wama)
Le problème est que la demoiselle ne serait pas vraiment professionnelle dans l’essentiel de son rôle: la représentation. Attendue au salon du tourisme sur la place de la République à Mamoudzou, celle qui devait être une beauté dans la vitrine du lagon n’est arrivée que très, très tardivement. Rendez-vous télé ratés, rencontres avec les partenaires bâclées, la Miss commence à agacer un nombre toujours plus important de personnes. «Elle n’en fait qu’à sa tête. Elle ne rêve que de partir à Tahiti pour Miss France et après, elle va les planter», anticipe un fin connaisseur des reines de beauté.
Si les caprices d’une Miss sont une chose, profiter de sa notoriété comme bon lui semble en est une autre. Car une Miss est tenue par un contrat qui, pendant un an, encadre soigneusement ses activités publiques. Cette place d’ambassadrice, que tant de jeunes femmes rêvent d’occuper, n’est pas qu’une partie de plaisir. C’est aussi un enjeu commercial.
Des entreprises consacrent des budgets pour que leur communication bénéficie de l’image de Miss Mayotte. Et lorsque la jeune femme s’affiche avec son écharpe chez les concurrents des partenaires du concours et diffuse ensuite les photos sur les réseaux sociaux, l’énervement peut logiquement se transformer en crise de nerf.
La couronne et la robe
Fazila, 1ère dauphine de Miss Mayotte 2015
Pour autant, rien n’est encore totalement joué. La réunion prévue dans l’après-midi sera cruciale pour l’avenir de Ramatou. Si elle conserve sa couronne, elle devra comprendre les exigences de sa mission. Si d’aventure elle est effectivement destituée, sa première dauphine, Fazila Mohamed, âgée de 22 ans et originaire de Pamandzi, reprendrait alors le diadème, bien involontairement. Sa beauté et ses qualités seraient tout autant dignes de représenter notre île.
Se poserait tout de même une question d’importance: la robe que Miss Mayotte va porter lors de la soirée Miss France. Elle est en cours de réalisation et serait un véritable petit bijou de haute-couture confectionnée par des artisans mahorais… Elle est donc taillée sur mesure. Par chance, elle n’est pas encore totalement terminée et pourrait être éventuellement modifiée pour s’adapter aux formes d’une éventuelle nouvelle reine de beauté.
Réponse dans quelques heures.
Rémi Rozié
www.lejournaldemayotte.com
Le courrier de convocation de la jeune femme est une longue liste de griefs. Quasiment trois pages pour exposer des manquements et des comportements de plus en plus inacceptables pour l’association. L’expression «starlette capricieuse» revient souvent dans la bouche de ceux qui suivent son parcours depuis qu’elle a été couronnée le 29 août dernier par Miss France 2015.
La jeune femme aurait d’abord des prétentions particulièrement dispendieuses. Originaire de Poroani, au sud de Grande Terre, elle aurait exigé un appartement de fonction à Mamoudzou, la ville-préfecture, pour faciliter sa présence aux événements qu’elle est tenue d’honorer. Pour se déplacer, une voiture avec chauffeur ferait partie de ses exigences. Pour téléphoner, ce serait un portable flambant sinon rien… Certains y voient un comportement de starlette. Pour d’autres, il s’agirait plutôt du syndrome de la «grosse tête» due à un succès et une reconnaissance publique brutalement acquis. Des demandes qui pourraient faire sourire si la Miss remplissait pleinement sa mission.
Une insoutenable légèreté
Ramatou était la candidate N°6 lors de l’élection du 29 août dernier (Photo: Wama)
Le problème est que la demoiselle ne serait pas vraiment professionnelle dans l’essentiel de son rôle: la représentation. Attendue au salon du tourisme sur la place de la République à Mamoudzou, celle qui devait être une beauté dans la vitrine du lagon n’est arrivée que très, très tardivement. Rendez-vous télé ratés, rencontres avec les partenaires bâclées, la Miss commence à agacer un nombre toujours plus important de personnes. «Elle n’en fait qu’à sa tête. Elle ne rêve que de partir à Tahiti pour Miss France et après, elle va les planter», anticipe un fin connaisseur des reines de beauté.
Si les caprices d’une Miss sont une chose, profiter de sa notoriété comme bon lui semble en est une autre. Car une Miss est tenue par un contrat qui, pendant un an, encadre soigneusement ses activités publiques. Cette place d’ambassadrice, que tant de jeunes femmes rêvent d’occuper, n’est pas qu’une partie de plaisir. C’est aussi un enjeu commercial.
Des entreprises consacrent des budgets pour que leur communication bénéficie de l’image de Miss Mayotte. Et lorsque la jeune femme s’affiche avec son écharpe chez les concurrents des partenaires du concours et diffuse ensuite les photos sur les réseaux sociaux, l’énervement peut logiquement se transformer en crise de nerf.
La couronne et la robe
Fazila, 1ère dauphine de Miss Mayotte 2015
Pour autant, rien n’est encore totalement joué. La réunion prévue dans l’après-midi sera cruciale pour l’avenir de Ramatou. Si elle conserve sa couronne, elle devra comprendre les exigences de sa mission. Si d’aventure elle est effectivement destituée, sa première dauphine, Fazila Mohamed, âgée de 22 ans et originaire de Pamandzi, reprendrait alors le diadème, bien involontairement. Sa beauté et ses qualités seraient tout autant dignes de représenter notre île.
Se poserait tout de même une question d’importance: la robe que Miss Mayotte va porter lors de la soirée Miss France. Elle est en cours de réalisation et serait un véritable petit bijou de haute-couture confectionnée par des artisans mahorais… Elle est donc taillée sur mesure. Par chance, elle n’est pas encore totalement terminée et pourrait être éventuellement modifiée pour s’adapter aux formes d’une éventuelle nouvelle reine de beauté.
Réponse dans quelques heures.
Rémi Rozié
www.lejournaldemayotte.com