Qu’est ce que je n’ai pas lu et entendu au sujet du montant de la 2nde licence ? « Licence bradée », « modique somme de ticket d’entrée du s...
Qu’est ce que je n’ai pas lu et entendu au sujet du montant de la 2nde licence ? « Licence bradée », « modique somme de ticket d’entrée du second opérateur » ! « Somme insignifiante » ! Ces emphases et déclarations péremptoires manquent, avouons le, d’arguments et de raisonnements ! Chers frères et sœurs, sur quels critères et motifs estimez-vous que 7 milliards 10 millions est une valeur sous-estimée de la licence ?
Rassurons-nous d’un fait : cette somme ne représente que le droit de licence. Mais le consortium TELMA/SOFIMA/NJJ Capital, se doit payer d’autres redevances et taxes : 2% de taxe de régulation sur son chiffre d’affaires, redevance des fréquences, frais d’attribution des numéros…
Les économistes du secteur des Télécommunications estiment que le montant des droits des licences répond à certains critères : la taille du marché, le potentiel du marché des services, la richesse relative de la population… D’autres choix stratégiques ont des répercussions sur ce montant, à savoir les objectifs de l’attribution de la licence. Est-ce générer des recettes publiques, développer les réseaux et les infrastructures, engranger les avantages d’un marché concurrentiel au grand bonheur des consommateurs (baisse des prix, innovations technologiques avec des services nouveaux et de bonne qualité) ?
Chers frères et sœurs, savions-nous la taille de notre marché pour en demander plus ? Avec les 350 000 abonnés de Comores Télécom pensons nous égaler les 20 millions d’abonnés du Kenya, les 8 millions d’abonnés du Tchad, les 32 millions d’abonnés du Nigéria, les 11 millions d’abonnés de la Tunisie, les 10 millions d’abonnés du Sénégal? Quel est notre Produit Intérieur Brut par habitant comparé à ces pays dont certains ont cité en termes de comparaison ? 1200$ pour les Comores contre 25 000$ pour les Seychelles, 1900$ pour le Sénégal, 19 600$ pour la Guinée Equatoriale, 1800$ pour le Kenya…Quels rapports entre le besoin d’investissements en infrastructures et en réseaux entre notre pays et les autres ? Autant de critères à tenir compte chers frères et sœurs !
Si nous tenons compte de notre PIB par habitant et de la taille de notre marché, j’avouerai volontiers que 7 milliards et 100 millions est un droit de licence qui n’est pas moins cher ! Au contraire ! Allez savoir pourquoi Mauritius Télécom a proposé une offre de 3 milliards 931 millions !
Analysons par exemple le coût d’acquisition de notre licence au nombre d’abonnés dans notre pays. Avec 7 010 000 000KMF équivalant 14 360 122£, avec les 350 000 abonnés actuels, le coût de l’acquisition par abonné revient à 41£ !!! Une licence au Kenya a coûté certes 40 millions$ avec 20Millions d’abonnés. Mais le coût d’acquisition par abonné est très inférieur au notre : 2$. Au Nigéria la licence a coûté 150 millions$ pour 20 millions d’abonnés. Le coût d’acquisition par abonné est très inférieur au notre :19$.
Je ne surprendrai personne en affirmant que l’Afrique du Sud octroyait gratuitement les licences 3G ! L’effet recherché étant le développement optimal des infrastructures. D’autres pays d’Afrique choisissent ces dernières années de faciliter l’entrée par un droit de licence moins cher tout en taxant plus cher ses ressources rares, les fréquences.
Souhaitons que ce droit de la licence n’alourdisse pas les investissements de l’opérateur et n’ait pas d’effets sur les tarifs de détail. Trouver le juste milieu entre la quête de recettes fiscales et le développement des infrastructures est toujours préférable. Quant à la gestion de cet argent, il appartiendra aux élus et au Gouvernement d’en décider lors de cette session ordinaire consacrée, entre autre, à la loi rectificative des finances. A l’ANRTIC, bénéficiaire des 10% de ce droit de licence, de les gérer avec transparence et rigueur en fixant des priorités : la construction de son bâtiment, l’achat d’équipements modernes et le renforcement de ses capacités.
Par Sahali Assaf Mohamed
Rassurons-nous d’un fait : cette somme ne représente que le droit de licence. Mais le consortium TELMA/SOFIMA/NJJ Capital, se doit payer d’autres redevances et taxes : 2% de taxe de régulation sur son chiffre d’affaires, redevance des fréquences, frais d’attribution des numéros…
©tiatolotra |
Les économistes du secteur des Télécommunications estiment que le montant des droits des licences répond à certains critères : la taille du marché, le potentiel du marché des services, la richesse relative de la population… D’autres choix stratégiques ont des répercussions sur ce montant, à savoir les objectifs de l’attribution de la licence. Est-ce générer des recettes publiques, développer les réseaux et les infrastructures, engranger les avantages d’un marché concurrentiel au grand bonheur des consommateurs (baisse des prix, innovations technologiques avec des services nouveaux et de bonne qualité) ?
Chers frères et sœurs, savions-nous la taille de notre marché pour en demander plus ? Avec les 350 000 abonnés de Comores Télécom pensons nous égaler les 20 millions d’abonnés du Kenya, les 8 millions d’abonnés du Tchad, les 32 millions d’abonnés du Nigéria, les 11 millions d’abonnés de la Tunisie, les 10 millions d’abonnés du Sénégal? Quel est notre Produit Intérieur Brut par habitant comparé à ces pays dont certains ont cité en termes de comparaison ? 1200$ pour les Comores contre 25 000$ pour les Seychelles, 1900$ pour le Sénégal, 19 600$ pour la Guinée Equatoriale, 1800$ pour le Kenya…Quels rapports entre le besoin d’investissements en infrastructures et en réseaux entre notre pays et les autres ? Autant de critères à tenir compte chers frères et sœurs !
Si nous tenons compte de notre PIB par habitant et de la taille de notre marché, j’avouerai volontiers que 7 milliards et 100 millions est un droit de licence qui n’est pas moins cher ! Au contraire ! Allez savoir pourquoi Mauritius Télécom a proposé une offre de 3 milliards 931 millions !
Analysons par exemple le coût d’acquisition de notre licence au nombre d’abonnés dans notre pays. Avec 7 010 000 000KMF équivalant 14 360 122£, avec les 350 000 abonnés actuels, le coût de l’acquisition par abonné revient à 41£ !!! Une licence au Kenya a coûté certes 40 millions$ avec 20Millions d’abonnés. Mais le coût d’acquisition par abonné est très inférieur au notre : 2$. Au Nigéria la licence a coûté 150 millions$ pour 20 millions d’abonnés. Le coût d’acquisition par abonné est très inférieur au notre :19$.
Je ne surprendrai personne en affirmant que l’Afrique du Sud octroyait gratuitement les licences 3G ! L’effet recherché étant le développement optimal des infrastructures. D’autres pays d’Afrique choisissent ces dernières années de faciliter l’entrée par un droit de licence moins cher tout en taxant plus cher ses ressources rares, les fréquences.
Souhaitons que ce droit de la licence n’alourdisse pas les investissements de l’opérateur et n’ait pas d’effets sur les tarifs de détail. Trouver le juste milieu entre la quête de recettes fiscales et le développement des infrastructures est toujours préférable. Quant à la gestion de cet argent, il appartiendra aux élus et au Gouvernement d’en décider lors de cette session ordinaire consacrée, entre autre, à la loi rectificative des finances. A l’ANRTIC, bénéficiaire des 10% de ce droit de licence, de les gérer avec transparence et rigueur en fixant des priorités : la construction de son bâtiment, l’achat d’équipements modernes et le renforcement de ses capacités.
Par Sahali Assaf Mohamed