Kiki de la république a-t-il renoncé à 2016? C'est une question qui mérite d'être posée, vu le parcours de cet homme. On l'appe...
Kiki de la république a-t-il renoncé à 2016? C'est une question qui mérite d'être posée, vu le parcours de cet homme. On l'appelait le seigneur des billets à l'effigie de Said Mohamed Cheik à la couleur rose, celui qui assouvissait tous ses fantasmes à coup de baguette magique. Mohamed Daoud Alias Kiki de la Mairie de Moroni, est devenu l'homme en perpétuelle rédemption.
Ce milliardaire en francs comoriens qui faisait la pluie et le beau temps dans notre pays, est devenu un citoyen simple mais suffisamment revanchard.
Depuis qu'il a été roulé dans la farine par ses compagnons de lutte, il dit qu'il a appris, compris et il consacre son temps désormais à des ouvres philanthropiques ainsi qu'à la la mairie de la capitale, extirpée dans la douleur.
On le voit partout, muni d'un balai, entrain de nettoyer les rues de Moroni contre l'insalubrité et les dépotoirs sauvages qui ternissent l'image d'une ville sans électricité ni eau potable. C'est une tache noble qui mérite d'être mise en avant.
L'homme fort du Parti orange, un des partis de l'opposition en Union des Comores voit ses ambitions d'accéder à la magistrature suprême s'effondrer faute d'avoir eu les bons conseillers et de l'imagination. Vouloir mettre ses amis sur le devant de la scène, on risque normalement de se retrouver très loin derrière. Sa générosité et son mauvais calcul politique sont ses principaux péchés mignons qui font qu'aujourd'hui son parti qu'il a créé s'est vidé de tous les ténors.
Mouigni Baraka Said l'a trahi, le profiteur Djae Ahamada, ancien vice-président de l'assemblée nationale, loge â la même enseigne. Sans oublier les autres poids lourds qui ont quitté le parti après avoir profité des biens de banques.
Par mégarde, son caractère est devenu philanthropique. Il passe son temps à méditer et à faire des bons discours devant les gens de Moroni afin s'asseoir son autorité, laquelle il a perdue.
C'est l'histoire d'un milliardaire trahi par ses frères, ressuscité par l'envie de se venger. Son nom faisait trembler dans tout le pays, il y a quelques années, aujourd'hui, l'homme peine à s'imposer, estimant avoir été trahi, banni voire humilié.
Heureusement, sa victoire étriquée à Mairie de Moroni lui a sauvé et il est peut être aujourd'hui à même de se lancer lui aussi dans la course présidentielle à condition de ne pas reproduire les mêmes erreurs.