Situation insolite mais prévisible : plusieurs dizaines d'athlètes comoriens ne sont pas rentrés au pays alors que les visas de "c...
Situation insolite mais prévisible : plusieurs dizaines d'athlètes comoriens ne sont pas rentrés au pays alors que les visas de "court séjour" étaient valables jusqu'au vendredi 28 août.
Les 58 membres de la délégation comorienne qui ne sont pas rentrés dans l'archipel sont donc considérés par les autorités françaises comme des étrangers en situation irrégulière sur le sol réunionnais.
58 sportifs comoriens recherchés
Les visas de "court séjour" (valable un mois) ont été délivrés par l'ambassade de France à Moroni mais depuis le 28 août, les athlètes qui n'ont pas quitté La Réunion sont donc en situation irrégulière sur l'île intense.
Pour rappel : la délégation comorienne qui devait participer aux Jeux des Iles de l'Océan Indien (JIOI) comptait précisément 250 membres. Mais cette délégation a quitté La Réunion car les Comores ont décidé de boycotté les JIOI peu de temps après la cérémonie d'ouverture car les sportifs mahorais ont défilé sous le drapeau français. Suite à un incident diplomatique, les membres de la délégation comorienne - dirigeants et sportifs - ont quitté le département.
Qui sont ces 58 ressortissants comoriens ?
Quant aux 58 membres qui n'ont pas pris l'avion dédié à leur retour suite au boycott, ils devaient donc rentrer aux Comores par leurs propres moyens, avant la date du 28 août (fin de validité des visas de court séjour).
Les 58 athlètes comoriens qui sont restés à La Réunion auraient donc décidé de tenter leur chance pour une vie meilleure. Mais ils sont aujourd'hui considérés comme des étrangers en situation irrégulière et en cas d'interpellation, ils seront donc reconduits à la frontière.
Et si les 58 Cmoriens restés à La Réunion n'étaient pas des sportifs ? La question est posée.
Les organisateurs des JIOI ne ont pas surpris par la situation actuelle et ils tiennent à rappeler que la composition des délégations est choisie par le pays d'origine.
Pour rappel : malgré les consignes données par la France, les demandes visas n'avaient été faites par les autorités comoriennes qu'une semaine avant le début des Jeux des Iles. Et plusieurs d'entre elles - jugées suspectes - ont été refusées par l'Ambassade de France à Moroni.
Au final, 250 visas auraient été accordés à la délégation comorienne mais des soupçons de corruption et d'utilisation des JIOI - comme couverture pour une vague d'immigration illégale - pèsent sur les autorités sportives comoriennes. Des soupçons appuyés par l'opposant politique comorien Saïd Larifou. "Les vrais athlètes comoriens sont rentrés aux Comores, ceux qui sont restés ne sont pas des sportifs. Ce sont des gens qui ont payé leur visa".
Mais si pour Saïd Larifou, des visas pour la France ont été vendus par des officiels comoriens à des personnes voulant fuir leur pays, il est aujourd'hui impossible d'affirmer cette thèse ou une autre à l'heure actuelle.
En 1998, plusieurs sportifs comoriens - une trentaine - avaient pareillement décidé de ne pas rentrer dans leur pays après avoir participé aux Jeux des Iles.
Seule certitude : les ressortissants comoriens qui ont fait le choix de rester illégalement à La Réunion sont activement recherchés.
Par linfo.re
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