L’émigration vers l’Europe a pris des proportions inconnues jusqu’ici. Les émigrants qui fuient les troubles créés dans leur pays, paient u...
L’émigration vers l’Europe a pris des proportions inconnues jusqu’ici. Les émigrants qui fuient les troubles créés dans leur pays, paient un lourd tribu en morts et disparus en mer, en souffrances indicibles dans leurs errances sur les chemins escarpés de la clandestinité. Si les gouvernements européens sont affolés par cet afflux massif et cherchent à tout prix à la stopper par des moyens coercitifs voire militaires, dans leur immense majorité les peuples européens se solidarisent avec les émigrants et ont contraint leur gouvernement respectif à plus d’humanité.
Les Merkel et autres Hollande ont abandonné l’air d’une «Europe incapable d’accueillir toute la misère du monde » au profit des « valeurs humanitaires » de l’Europe. Bien sûr les perspectives de régularisation sont minces mais tout de même, on cherche à créer des conditions d’accueil qui respectent la dignité des personnes.
Des réfugiés attendant à l'extérieur d'une gare à Budapest, le 28 août. LASZLO BALOGH / REUTERS |
Mais on est loin de la coupe aux lèvres car les dirigeants européens semblent ne pas vouloir assumer leurs responsabilités dans la déstabilisation des pays, habitués comme ils le sont à ne pas en subir les conséquences directes. Ce qui n’est plus le cas avec la déstabilisation de l’Irak, la Syrie et la Libye. La guerre n’en finit plus et dévastent ces pays. En plus, ils ont fait le lit au pseudo Etat islamique, un Etat sanguinaire qui contraint les peuples à fuir les exécutions barbares d’un autre âge. On s’achemine donc vers des fausses solutions, des palliatifs. On veut croire qu’il peut y avoir un monde dans l’opulence, l’arrogance et le mépris d’un autre monde miséreux, craintifs et subissant sans brocher les désiderata des plus forts.
Les dirigeants des grands pays, spécialement ceux du Conseil de Sécurité, font marcher le monde sur la tête en pratiquant une politique de deux poids deux mesures et en voulant imposer, à l’instar de la France aux Comores, leurs désirs égoïstes aux peuples faibles.
Idriss 01/09/2015