Par cette chronique, je voulais faire un point sur l'avancement de la structuration de la Diaspora comorienne de France en général et a...
Par cette chronique, je voulais faire un point sur l'avancement de la structuration de la Diaspora comorienne de France en général et ainsi faire un point d'étape sur le dossier du droit de vote des comoriens de l'extérieur.
Certains, dans les réseaux sociaux avancent l'information selon laquelle une délégation de fonctionnaires de l'État est arrivée en France pour parler du droit de vote aux comoriens de France et que cette délégation a préféré communiquer avec une catégorie des comoriens au détriment de l'ensemble des acteurs de la Diaspora. Cette information que je résume ainsi est bien sûr étriquée.
Qu'en est il en réalité ?
Pour comprendre la véracité de et l'évolution de l'effectivité du droit de vote à travers les acteurs en scène aujourd'hui il faut remonter à quelques années. A 2005 pour partir de la loi reconnaissant ce droit de vote des comoriens de l'extérieur et 2011-2012-2013 pour se rappeler les conférences débats sur la structuration de la diaspora, conférences initiées par certains cadres de la Diaspora dont moi même et d'autres plus éminents encore. De ces conférences un projet sur l'approche de structurer la diaspora est conçu pour faire évoluer le débat.
L' approche définie a été testée pour la première fois aux assises de Dunkerque en 2013 où Aniami Mchangama, Mohamed Djimbanawo, Elanrif Said Hassan, Mradabi Ali, Said Abass Ahmed, Said Halifa, Ahmadou Mze Soilihi, Radhuatta Assoumani Madouhouli, Issa Mouignidaho, Jacques Lavani, Achata Ahmed et bien d’autres (qui me pardonneront) ont défendu contre la vision de quelques fonctionnaires du MIREX qui ne voyaient pas d’un bon œil la mise en place d’un organe représentatif de la Diaspora par les comoriens de France eux-mêmes.
C'est forts de ces échanges et de la disponibilité de quelques acteurs cités ici que depuis novembre 2013 nous avons saisi la perche que Le président Ikililou et son ministre des relations extérieures de l’époque nous ont tendue en créant 5 commissions régionales de structuration de la Diaspora. Les commissions de Nice, de Marseille, de Lyon, de Paris et de Dunkerque sont ainsi nées. L'objectif principal étant d'encourager un processus de mobilisation et de fédération des associations de chaque région.
Après l'initiative de l'État, des acteurs dont certains sont cités plus haut ont continué le travail en portant le projet et en allant créer d'autres commissions dans d'autres régions à forte concentration des comoriens de France.
C'est ainsi que les commissions de Rennes Bretagne, de Nantes pays de la Loire, de Valence- Grenoble, de Dijon Bourgogne-Alsace, de Nîmes-Montpellier, de Toulouse-Bordeaux, du Havre Normandie et de Genève-Annemasse sont créées en prenant le train en marche.
13 pôles régionaux sont ainsi constitués avec à la tête de chacun une commission locale de coordination dont l'objectif principal est de fédérer les grandes associations régionales qui viendront par la suite se fédérer avec les autres pôles régionaux.
Tout ce travail riche et demandant beaucoup d'investissement personnel de chacun des acteurs et beaucoup de don se soi poursuit les objectifs dont la finalité est d'améliorer les conditions de vie des comoriens de l'extérieur au premier rang des quels le droit de vote effectif des comoriens de France aux prochaines élections présidentielles de 2016.
Pour coordonner et piloter le projet, une Commission Technique Nationale de la Diaspora (CTND) est désignée par l’assemblée générale de Valence le 8 mars 2014, AG qui a réuni les délégations de 10 pôles régionaux. Les 3 autres pôles sont nés par la suite.
Et en octobre 2014, en reconnaissance des travaux effectués et l’approche de structuration mise en œuvre (approche privilégiant la représentativité et le principe démocratique), l’Etat comorien a nommé par arrêté les membres du CTND en faisant de celle-ci la commission qui pilote les opérations de structuration de la Diaspora.
Nous y sommes
C’est pour cela que le ministère de l’Intérieur, chargé des élections, le MIREX et le commissariat chargé des comoriens de l’extérieur ont collaboré dès les premières heures de ce projet VOTE DES COMORIENS de l’extérieur aux prochaines élections générales et présidentielles de 2016 dont les axes principaux sont les suivants :
- faire inscrire le maximum de comoriens de l’extérieur sur la liste électorale en respectant le délai légal prévu par le code électoral
- réviser le code électoral afin de mettre à jour des dispositions qui faciliteront le vote des comoriens de l’extérieur.
- Procéder aux opérations de recensement des comoriens de France afin de les aider à disposer d’une carte nationale d’identité et ainsi de pouvoir s’inscrire sur la liste électorale nationale.
- Apporter un appui technique à l’étude de faisabilité confiée à des experts de l’Union Européenne
- Etc
Autant de travail technique et juridique qui a nécessité la création d’une commission inter institutionnelle composée de membres du Ministère de l’Intérieur, du MIREX, de la CENI, de l’ambassade des Comores en France et du CTND.
C’est cette commission inter institutionnelle qui, avec les experts de l’Union Européenne et à travers des ateliers de travail à Paris et à Marseille, a pu faire des propositions concrètes à l’Etat comorien sur la façon et les moyens à mettre en place pour atteindre les objectifs énumérés dans les 4 axes du paragraphe précédent.
Les ateliers et les points presse qui ont eu lieu à Paris et à Marseille du 30 juillet au 5 août dernier constituaient une campagne de travail technique et juridique qui a nécessité la collaboration des représentants de l’Etat, de la CENI, et du CTND.
Une autre campagne de sensibilisation va bientôt démarrer sous le patronage des autorités de l’Etat lui même. Cette phase plus politique que technique concernera l’ensemble des forces vives de la Diaspora que j’appelle à se mobiliser pour relever ce défi majeur, un des tous premiers objectifs poursuivi par la structuration de la Diaspora comorienne de France.
Pour un projet de cette haute importance, il y a le temps technique, il y a le temps politique. Nous sommes encore dans le temps technique de conception. Le temps politique approche.
Le train de la structuration de la Diaspora avance...
SAID HALIFA
Paris, 11 août 2015