Les passagers d'Air Madagascar qui devaient partir à destinations de Paris viennent d'être pris en charges,enfin. La majorité...
Les passagers d'Air Madagascar qui devaient partir à destinations de Paris viennent d'être pris en charges,enfin.
La majorité étant des comoriens issus de la diaspora en France, les passagers de la compagnie malgache ont vu leur séjour aux Comores se prolonger, malgré eux. Les vols de la compagnie étaient annulés in extremis. Les passagers avisés en moins de 24h avant l'heure prévue du départ. Ils étaient obligés de prendre leur mal en patience. Trois vagues de voyageurs désappointés devront partir demain en France. Selon nos renseignements, la compagnie vient de changer ses anciennes habitudes et prendre en charges ces malheureux. Ils se trouvent actuellement dans un hôtel à Moroni.
Un cas qui est loin de ressembler à celui que ces mêmes passagers ont connu à Madagascar, essentiellement à l'aéroport d'Ivato, lors de leur arrivée aux Comores. L'on se souviendrait de ce jeudi 2 juillet dernier, où un le cauchemar a commencé depuis aéroport d'Ivato à Tananarive. Des centaines des Comoriens étaient livrés à leur triste sort. Certains ont pu tenir le coup, tandis que d'autres ont failli mourir. C'est le cas, hélas, d'une dame diabétique sur laquelle la compagnie ne portait aucunement attention qu'après l'avoir vu entrain de saigner, son taux de sucre ayant été monté.
Cette dame, malgré ses avis incessants depuis samedi 11 juillet où elle est arrivée à Tana, avec 70 autres compatriotes, rejoindre un tas d'autres compagnons d'infortunes abandonnés à Ivato depuis une semaine auparavant, fut négligée et traitée pour un menu fretin. Avec ses 58 piges et son état morbide, elle n'a pas pu tenir le coup durant les trois jours qu'elle a passé à dormir à même le sol dans la zone d'embarquement. Trois jours passés à l'aéroport d'Ivato sans prise en charge aucun. Selon un passager qui en avait fait les frais, la compagnie s'était contentée d'assister seulement quelques uns d'entre eux, notamment les plus vulnérables. « Elle (la compagnie) avait logé quelques mères d'enfants, quelques unes d'entres des dizaines mais pas toutes ». Le reste était obligé de mettre la main la poche.
Et ils n'étaient pas épargnés aux arnaques de la police locale. La compagnie avait pris en charges le plus vulnérables. Mais à notre grande surprise, parmi les autres se trouvaient des enfants et des vieux. Ne sont-ils pas vulnérables aux yeux d'Air Mad' ? Aujourd'hui, quand on sait que ces mêmes passagers déçus, d'origine comorienne, et se trouvant actuellement aux Comores, sont pris en charge par la même compagnie, parce qu'ils ne sont pas partis à la date prévue, comment ne pas dire qu'Air Madagascar s'occupe uniquement des égratignures au détriment des plaies profondes ?
Par Toufé Maecha
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