Poussière Route Vouvouni-Chateau: La fin du calvaire . Il y a une semaine ( voir en bas de l'article ) , j'avais posé des questions...
Poussière Route Vouvouni-Chateau: La fin du calvaire. Il y a une semaine (voir en bas de l'article) , j'avais posé des questions sur l’existence d'un maire dans la sous région. Eh bien oui, un maire, il y en a à Bambao Yahari. Celui-ci a saisi l'entreprise EGT, censé effectuer les travaux de réhabilitation de la portion de route.
Selon le secrétaire général de la commune, Mr Bossis, qui a rencontré l'entreprise mardi dernier, EGT n'attend que le goudron pour entamer les travaux. En attendant ce fameux goudron qui fait défaut aux Comores, la commune a sommé EGT à arroser régulièrement la voie pour limiter l'ampleur de la poussière. Chose faite.
Ce matin un camion citerne a arrosé la portion de route Vouvouni-Mdé. Et ce, bien entendu, en attendant le goudron. Une initiative qui cache une épée de Damoclès. Car, si l'arrosage s'interrompt, la route sera fermée. Par Toufé Maecha
Selon le secrétaire général de la commune, Mr Bossis, qui a rencontré l'entreprise mardi dernier, EGT n'attend que le goudron pour entamer les travaux. En attendant ce fameux goudron qui fait défaut aux Comores, la commune a sommé EGT à arroser régulièrement la voie pour limiter l'ampleur de la poussière. Chose faite.
Ce matin un camion citerne a arrosé la portion de route Vouvouni-Mdé. Et ce, bien entendu, en attendant le goudron. Une initiative qui cache une épée de Damoclès. Car, si l'arrosage s'interrompt, la route sera fermée. Par Toufé Maecha
Le tronçon de route Vouvouni-Château est devenu un véritable cauchemar des usagers de cet axe, ainsi que pour les riverains. Une poussière épaisse provoquée par le passage des véhiculés cause des dégâts considérables. Des familles ont abandonné leurs maisons, d’autres ont fermé leurs commerces.
- Ce frigo, ce neuf frigo, est devenu comme un chiffon. On dirait un machin qui date. Et pourtant, il est acheté il n’y a même pas 7 mois. Même fermé, la poussière rentre à l’intérieur.
Incroyable mais vrai. D’aucuns peuvent penser que les saletés sont du à une négligence du proprio, mais non. Passer un chiffon imbibé d’un peu d’eau, tout redevient neuf, tout blanc comme du lait. C’est l’omniprésence de la poussière qui transformé ce frigo en un sac à poubelle.
- Quant aux répercussions sanitaires, les dégâts sont visibles. Toutes les personnes avec qui nous avons discuté sont agrippées, d’autres atteintes par la toux. « Même l’eau de robinet est affectée par la poussière. Je suis obligée d’acheter de l’eau minérale pour mes enfants. Nous sommes tous malades, parents et enfants, » déplore une mère de famille, enfermée dans son alcôve pour le partage de repas. « Si j’ose partager le repas dans la cuisine, je te jure que personne ne pourra en manger».
La poussière est omniprésente, « même dans la baignoire ». Cette mère de famille a évacué ses enfants chez sa sœur, loin de la route. Sur ce lit (photo), personne ne s’y allonge. Le petit espace laissé entre les deux fenêtres est une véritable boite au pandore. A cause, la poussière jaillit même sur les draps, et s’envole à d’autres endroits au sein et en dehors de la pièce.
Il détient une boutique au bord de la route. Lui il est prêt à repasser le balai à chaque minute de chaque heure. Les clients ne viennent pas comme avant, mais il tient le coup. Heureusement, les portes et fenêtres de sa boutique sont vitrées.
Les passants peuvent voir les produits de l’extérieur, et lui assis avec un mouchoir à la main à l’intérieur.
- Les villages de Vouvouni et Boeni sont devenus une sorte de milieu désertique. Partout, sur les murs des maisons, les portes et fenêtres, la poussière est s’est agrippée telle de la peinture.
Quand les habitants tombent majoritairement malades, la végétation, elle, commence à se faner.
- Le marché de Boeni, le plus célèbre de la région, est quasi vide. Les quelques vendeuses qui s’y rendent le font par amour des clients.
- « Nous étions nombreux à venir ici. Mais depuis ce déluge nous ne sommes que deux, et ce par amour de nos clients habituels, » lance une des deux vendeuses de ce marché qui comptait auparavant jusqu’à une quinzaine de marchandes.
Un accident est survenu su le tronçon de route Vouvouni-Château, le matin de mercredi 05 août à 10h et 07 min. Une camionnette-citerne appartenant à la société Salsabil roulait derrière d’autres véhicules en direction du Sud. Ébloui par une poussière épaisse provoquée par le passage des véhicules devant lui, le chauffeur de la camionnette-citerne s’est heurté à une pierre superposée à même la route. La camionnette fut renversée. Le carburant porté commença à s’échapper de la citerne et se déversa sur la route. Rapidement, les passants ont remis la camionnette à sa position normale.
Le chauffeur, blessé, est transporté à l’hôpital. Selon les riverains, c'est au moins la sixième fois qu'un accident de ce genre se produit sur la même route depuis le déversement de la pouzzolane qui provoque un déluge poussière sans nom. Hier même, un Renault 19 en direction de Moroni a fait les mêmes frais. Aucun blessé, mais le carter du véhicule fut terriblement touché.
La semaine dernière, un Opel Astra se trouvait piégé au dessus d'une pierre sur la route, depuis la nuit. Il a fallu attendre jusqu'au matin pour que des riverains viennent en aide au chauffeur pour libérer la bagnole dont le réservoir a été légèrement touché.
Par Toufé Maecha