C’est le dernier jour pour aller voir le film « Malaso Madagascar » sur grand écran à Antananarivo, au centre culturel de l’école du sacré...
C’est le dernier jour pour aller voir le film « Malaso Madagascar » sur grand écran à Antananarivo, au centre culturel de l’école du sacré-cœur. « Malaso Madagascar » signifie « Bandit de Madagascar ». C’est le premier film auto produit d’un jeune enseignant en anglais, victime lui-même des dahalos. Il a voulu dénoncer la situation d’insécurité dans le sud du pays à cause de ces voleurs de zébus, organisés en bandes armées.
C’est l’histoire vraie d’un jeune homme, élève militaire, qui doit rentrer dans son village natal, pour protéger sa famille alors que son jeune frère vient d’être tué par des dahalos, des voleurs de zébus. C’est René Fulgence Tovondrainy qui joue le rôle principal. Il est aussi le réalisateur et le producteur du film.
« L’histoire des dahalos, je la connais par cœur, nous raconte-t-il. J’ai été victime, ma famille a été victime des dahalos et c’est ce qui m’a permis d’écrire ce film ». Cela fait longtemps qu’il voulait témoigner du règne de terreur des dahalos dans le sud de la Grande île. Alors en 2007, il commence à prendre des cours de cinéma en ligne. « Je veux vraiment que les gens qui habitent ici en ville réalisent que les dahalos sont très très dangereux, se rendent compte qu’il faut faire quelque chose pour empêcher leurs actions criminelles ».
Il a donc eu le souci de coller le plus possible à la réalité. « Quand on a tourné ce film il y avait de vrais dahalos parmi mes acteurs » poursuit le réalisateur.
Après ce premier film, doté d'un budget de 100 millions d’ariary soit plus de 30 000 euros, René Fulgence Tovondrainy veut maintenant s’atteler à la suite de l’histoire dans un deuxième voire un troisième opus pour témoigner, encore, mais aussi proposer des solutions pour vaincre les dahalos autrement que par les armes. Par RFI