Fatima Bacar est une figure dans la lutte pour les Droits de la Femme et l'Enfant. C'est sans repos qu'elle dirige le centre d...
Fatima Bacar est une figure dans la lutte pour les Droits de la Femme et l'Enfant. C'est sans repos qu'elle dirige le centre d'écoute des enfants à Anjouan. Il ne se passe pas une semaine sans qu'on parle d'elle dans la presse grâce à ses investigations et au soutien aux enfants victimes de maltraitance ou abus.
C'est en bonne mère de famille que Fatima Bacar agit dans les dossiers qu'elle est saisie au quotidien. Viol, maltraitance, abus, abandon de foyer... des cas qu'elle gère avec compassion et professionnalisme. Bien conservée malgré ses 48 ans, elle a fait de la sensibilisation une arme active pour stopper ce fléau. « Je me suis fait l'enfant des médias, pour vilipender les maux qui rongent les foyers», martèle cette femme titulaire d'un diplôme de gestion et de Droits humains. Selon elle, « sauver un foyer, c'est sauver toute l'humanité ».
Mère de 2 enfants (une fille et un garçon), Fatima Bacar a vu ses efforts être récompensés en 2011. Cette année là, elle a été élue parmi les personnalités de l'année par le journal Etatique Al-Watwan.
En quelques années, elle s'est fait un monde à elle pour bien mener son combat. Société civile, médias, justice, police, gendarmerie et les instances du droit de l'Homme, elle travaille avec eux tous les jours depuis 2004.
Tout le monde reconnaît qu'elle fait "un travail d'Hercule" malgré les maigres moyens, surtout de communication et de déplacement que disposent son service. Et dans ses missions, les chiffres parlent d'eux-mêmes. De 2004-2015, Fatima Bacar a pu réconcilier plus d'une centaine des couples qui devraient se séparer. Et modeste qu'elle est elle tient à "remercier le bon Dieu et tous ceux qui l'accompagnent depuis le début". Aujourd'hui, elle se félicite que « plusieurs enfants de couples séparés reçoivent leurs droits, les femmes aussi ».
En quelques années, elle s'est transformée en conseillère conjugale. Des cadres, intellectuels, grands hommes et femmes de l'Ile de Ndzouani, passent et repassent dans son bureau pour se plaindre et chercher des solutions qui pourront sauver leurs couples. "Je reçois, toutes les classes sociales. Et depuis mon engagement, je fais de mon épée de bataille, le consensus. Si une affaire va jusqu'à atterrir en justice, c'est par ce qu'il le fallait », indique cette native de Mutsamudu. Un travail est d'autant plus important qu'il désengorge les affaires traitées par les cadis. Un engagement qui lui a valu d'être parmi les femmes les plus respectées et les plus consultées du pays, en général et singulièrement dans l'Ile de Sultan Batailleur.
Mwégné Adinane, Salwa Mag
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