Des événements macabres secouent le village de Salimani dans le Hambuw. Après la mort brutale de deux cousins, dont la dernière remonte au ...
Des événements macabres secouent le village de Salimani dans le Hambuw. Après la mort brutale de deux cousins, dont la dernière remonte au 22 juin dernier dans le stade de foot, Mdjumbi, de Salimani, cette série noire continue son acharnement. Dimanche 19 juillet, l’après-midi, un autre jeune a, lui aussi, rendu l’âme dans les mêmes circonstances que les deux derniers.
Mdjumbi c’est le nom donné au stade communautaire. C’est aussi le nom donné aux violents vagues dans le bras de mer séparant Anjouan et Mayotte. Là-bas, survivre est une aubaine. Il n’est pas évident de s’en sortir vivant. Les passants se trouvent obligés de se remettre à Dieu en invoquant des prières et des versets coraniques, tels les sorat Yasin et le Qorsiy, avec insistance et servilement. Tellement les difficultés dans Mdjumbi dépassent l’imaginaire, alors que le passage est presque obligatoire.
C’est ainsi qu’est devenu le stade de football de Salimani, qui porte malheureusement le même nom. Y jouer du foot, sans y périr, est une chance. Oui, nous osons dire ainsi, et ce n’est plus une fatalité, mais une réalité à l’image de l’ampleur des tragédies de ces derniers temps, car tellement c’est delà de toute surprise.
Qui peut imaginer que Bayz, 32 ans, est décédé sur ce terrain, en plein match de foot, le 22 juin passé, un an jour pour jour (calendrier musulman) depuis la mort de son cousin Antoy Soulé, le 15 juillet 2013 dans le même terrain ? (notez que le 22 juin 2015 correspond au 06 ramadan 2015, et le 15 juillet 2013, au 05 ramadan 2013).
Qui, à part les témoins oculaires des cènes, peut imaginer une seconde que la disparition d’Antoy et Bayz sont survenues chacune à la même heure, même emplacement du terrain, même action, même façon ?
Antoy est décédé le 15 juillet 2013 sur le terrain Mdjumbi. Ses coéquipiers couraient le ballon quant lui s’est laissé vautrer sur le gazon. Les autres croyaient qu’il effectuait des étirements. Mais à force de trainer, ses collègues sont allés voir ce que c’était. Il était devenu si pale. Aussitôt on lui a transporté à l’hôpital El-maarouf, où il rendra l’âme sans tarder. Il est 18 et quelques. On a fait retourner le corps sans vie d’Antoy à Salimani, où il va être enterré le même soir.
C’est dans les mêmes circonstances, je dis bien les mêmes, que mourra son cousin Bayz, le 22 juin de cette année. Seule différence ; Bayz était transporté au district sanitaire de Mitsoudjé, tandis qu’Antoy au centre hospitalier national El-maarouf.
Malédiction, mauvais sort, ou simplement le destin ? Je ne veux pas offenser la foi musulmane, mais les érudits nous ont appris que les gris-gris sont véridiques, mais toutefois il ne faut pas y croire. N’est-ce pas ? Eh bien, n’y croyez pas, mais ce que je m’apprête à vous dire semble vrai. Ne croyez pas à cette hypothèse, rependue comme une trainée de poudre, mais elle semble être la cause de ces disparitions énigmatiques.
Après la mort de Bayz, un marabout est consulté. Ce dernier aurait confié à ses intéressés qu’une œuvre maléfique est jetée sur le terrain Mdjumbi. Ceci par une équipe d’une autre localité pour vaincre sans ambages et à chaque rencontre l’équipe de Salimani, Alyzée-fort. Le comble, après avoir consulté sa grimoire, le marabout a annoncé que sept jeunes au totale devraient perdre la vie dans ce terrain, avant que le sort jeté ne devienne complètement inoffensifs. A en croire le voyant, Bayz fut le deuxième de la triste et ténébreuse liste. Peut-être les Salimaniens n’ont-ils pas cru, mais du moins avertis.
Ce dimanche 19 juillet dans le même Mdjumbi de Salimani, Seifdine Amir, 27 ans, a perdu la vie au cours d’un match de foot. Je n’ai pas besoin de redire qu’il a été transporté à l’hôpital de Mitsoudjé où il mourra quelques minutes après. Avant que son corps ne soit évacué à Salimani pour l’enterrement le même soir, tout comme Bayz, tout comme Antoy.
Là encore, des Salimaniens sont au bout de leur surprise. Le marabout, selon nos informations, a exigé que des remèdes traditionnels soient trouvés dans les plus brefs délais si on veut stopper la liste des 7. S’il s’agit de sauver des vies, s’il s’agit de préserver l’avenir des jeunes de Salimani, alors oui ca vaut le coup de vendre l’âme au diable pour cela. Mdjumbi parle de soi. Mdjumbi a déclaré la guerre. Mdjumbi a perdu tout contrôle et tire à vue. Mdjumbi, comme le nom l’indique, fait dégât à Salimani Ya’Hambuw. Autant l’arrêter, quels que soient les moyens.
Par Toufé Maecha
Mdjumbi c’est le nom donné au stade communautaire. C’est aussi le nom donné aux violents vagues dans le bras de mer séparant Anjouan et Mayotte. Là-bas, survivre est une aubaine. Il n’est pas évident de s’en sortir vivant. Les passants se trouvent obligés de se remettre à Dieu en invoquant des prières et des versets coraniques, tels les sorat Yasin et le Qorsiy, avec insistance et servilement. Tellement les difficultés dans Mdjumbi dépassent l’imaginaire, alors que le passage est presque obligatoire.
C’est ainsi qu’est devenu le stade de football de Salimani, qui porte malheureusement le même nom. Y jouer du foot, sans y périr, est une chance. Oui, nous osons dire ainsi, et ce n’est plus une fatalité, mais une réalité à l’image de l’ampleur des tragédies de ces derniers temps, car tellement c’est delà de toute surprise.
Qui peut imaginer que Bayz, 32 ans, est décédé sur ce terrain, en plein match de foot, le 22 juin passé, un an jour pour jour (calendrier musulman) depuis la mort de son cousin Antoy Soulé, le 15 juillet 2013 dans le même terrain ? (notez que le 22 juin 2015 correspond au 06 ramadan 2015, et le 15 juillet 2013, au 05 ramadan 2013).
Qui, à part les témoins oculaires des cènes, peut imaginer une seconde que la disparition d’Antoy et Bayz sont survenues chacune à la même heure, même emplacement du terrain, même action, même façon ?
Antoy est décédé le 15 juillet 2013 sur le terrain Mdjumbi. Ses coéquipiers couraient le ballon quant lui s’est laissé vautrer sur le gazon. Les autres croyaient qu’il effectuait des étirements. Mais à force de trainer, ses collègues sont allés voir ce que c’était. Il était devenu si pale. Aussitôt on lui a transporté à l’hôpital El-maarouf, où il rendra l’âme sans tarder. Il est 18 et quelques. On a fait retourner le corps sans vie d’Antoy à Salimani, où il va être enterré le même soir.
C’est dans les mêmes circonstances, je dis bien les mêmes, que mourra son cousin Bayz, le 22 juin de cette année. Seule différence ; Bayz était transporté au district sanitaire de Mitsoudjé, tandis qu’Antoy au centre hospitalier national El-maarouf.
Malédiction, mauvais sort, ou simplement le destin ? Je ne veux pas offenser la foi musulmane, mais les érudits nous ont appris que les gris-gris sont véridiques, mais toutefois il ne faut pas y croire. N’est-ce pas ? Eh bien, n’y croyez pas, mais ce que je m’apprête à vous dire semble vrai. Ne croyez pas à cette hypothèse, rependue comme une trainée de poudre, mais elle semble être la cause de ces disparitions énigmatiques.
Après la mort de Bayz, un marabout est consulté. Ce dernier aurait confié à ses intéressés qu’une œuvre maléfique est jetée sur le terrain Mdjumbi. Ceci par une équipe d’une autre localité pour vaincre sans ambages et à chaque rencontre l’équipe de Salimani, Alyzée-fort. Le comble, après avoir consulté sa grimoire, le marabout a annoncé que sept jeunes au totale devraient perdre la vie dans ce terrain, avant que le sort jeté ne devienne complètement inoffensifs. A en croire le voyant, Bayz fut le deuxième de la triste et ténébreuse liste. Peut-être les Salimaniens n’ont-ils pas cru, mais du moins avertis.
Ce dimanche 19 juillet dans le même Mdjumbi de Salimani, Seifdine Amir, 27 ans, a perdu la vie au cours d’un match de foot. Je n’ai pas besoin de redire qu’il a été transporté à l’hôpital de Mitsoudjé où il mourra quelques minutes après. Avant que son corps ne soit évacué à Salimani pour l’enterrement le même soir, tout comme Bayz, tout comme Antoy.
Là encore, des Salimaniens sont au bout de leur surprise. Le marabout, selon nos informations, a exigé que des remèdes traditionnels soient trouvés dans les plus brefs délais si on veut stopper la liste des 7. S’il s’agit de sauver des vies, s’il s’agit de préserver l’avenir des jeunes de Salimani, alors oui ca vaut le coup de vendre l’âme au diable pour cela. Mdjumbi parle de soi. Mdjumbi a déclaré la guerre. Mdjumbi a perdu tout contrôle et tire à vue. Mdjumbi, comme le nom l’indique, fait dégât à Salimani Ya’Hambuw. Autant l’arrêter, quels que soient les moyens.
Par Toufé Maecha