En Afrique, pour combattre la corruption, il faut s’attaquer tout premièrement à la pauvreté, étant une des majeures causes du fléau. ...
En Afrique, pour combattre la corruption, il faut s’attaquer tout premièrement à la pauvreté, étant une des majeures causes du fléau.
C’est la misère qui pousse nombre d’Africains à prendre les politiciens pour des « petits dieux sur terre. » Et c’est cette demande de soutien financier du côté des peuples qui met la pression sur les politiciens et les oblige ainsi souvent à foncer la main dans les fonds publics. Donc, tant que la pauvreté ne sera pas combattue, la corruption continuera à faire la rage.
Limiter l’aide. L’aide à l’Afrique défavorise le développement local, encourage la mal gouvernance et contribue aussi à la corruption.
Créer un environnement propice à l’entreprenariat, l’innovation et l’invention.
Etablir des coopérations économiques avec les autorités rurales plutôt qu’avec les gouvernements centraux. Une chose est certaine : les populations rurales sentiront directement les retombés du progrès économique dans leur localité.
Isidore Kpotufe est responsable d’IMANI Francophone.
Un des principaux maux dont souffre l’Afrique aujourd’hui est la corruption. Parlant de la question, les politiques et les agents publics sont toujours accusés comme les premiers instigateurs du fléau.
Mais une analyse plus fondée et perspicace montre que les politiciens sont loin d’être les premiers coupables de la corruption et que les « pauvres » citoyens eux-mêmes restent blâmables. Pareil, en cherchant à prescrire un antidote à ce mal qui constitue lui-même un composant de la tyrannie économique dans la société, il faut premièrement s’attaquer à la pauvreté, étant une des causes majeures de la corruption, surtout en Afrique.
Mais une analyse plus fondée et perspicace montre que les politiciens sont loin d’être les premiers coupables de la corruption et que les « pauvres » citoyens eux-mêmes restent blâmables. Pareil, en cherchant à prescrire un antidote à ce mal qui constitue lui-même un composant de la tyrannie économique dans la société, il faut premièrement s’attaquer à la pauvreté, étant une des causes majeures de la corruption, surtout en Afrique.
Citoyens, pauvreté et corruption
Quand même que la corruption, sous
d’autres formes, a toujours existé en Afrique, historiquement, elle
n’est pas un des caractéristiques des sociétés traditionnelles
africaines. En réalité, la corruption, comme nous le vivons aujourd’hui
en Afrique est une des pratiques héritées due à l’émergence et à la
prolifération de complexes institutions et systèmes occidentaux.
Bien souvent, dans les pays africains,
les gouvernements sont considérés comme des « petits royaumes divins sur
terre » par les citoyens. Une telle « adoration ignorante » donne aux
gouvernants toute opportunité à entreprendre n’importe quelle action au
nom du « développement du peuple ». Par ailleurs, pour la plupart des
Africains, un des moyens les plus faciles pour se créer de la richesse
est d’entrer dans la fonction publique – occuper un poste dans le
gouvernement. Et c’est évident dans la vie politique africaine. Ainsi,
un ancien président ghanéen John Agyekum Kuffor affirme : « il est
mieux d’être un messager dans un parti politique au pouvoir qu’un
Secrétaire Générale dans un parti politique dans l’opposition. » Cette expression toute seule révèle très clairement les intentions infernales des politiciens africains.
Donc, le fait d’avoir son ami ou son
frère dans la fonction publique suffit pour trouver des solutions à ses
fardeaux économiques. Cette notion bien chérie par les politiciens leur
permet de foncer la main dans la caisse de l’État sans rendre de compte
approprié. En outre, une fois qu’une relation occupe un poste dans le
gouvernement, que ce soit ministre des finances, secrétaire-trésorière
de la caisse publique… ce dernier a une responsabilité imposée par son
entourage de verser une « taxe.» Cette taxe, sous la forme d’aide, de
prêt ou encore de cadeau… sort très certainement des fonds publics, et
elle a sa part de conséquences sur le développement national. Ces
pratiques ont longtemps encouragé la mal gérance des finances publiques.
La corruption a toujours existé parmi
les hommes sous différentes formes et natures et ne peut être
entièrement éradiquée ; du moins on pourra la contrôler. Comme évoqué
plus haut, la pauvreté populaire contribue à la multiplication des actes
de corruption. En outre, les gouvernements en Afrique sont placés à un
niveau incroyablement inimaginable, très élevé – c’est désastreux.
Deux idées pour limiter la corruption
- Limiter le pouvoir de nuisance des gouvernements
Les États (surtout à taille haute)
créent la misère – c’est un fait historique et un fait incontestable.
Les gouvernements n’ont pas de solutions aux problèmes les plus
pertinents que rencontre l’Afrique. Limiter la taille des États en
Afrique limitera la création des institutions, commissions, comités
inutiles qui ne font que sucer le sang des populations à travers les
taxes et autres.
- Combattre la pauvreté
C’est la misère qui pousse nombre d’Africains à prendre les politiciens pour des « petits dieux sur terre. » Et c’est cette demande de soutien financier du côté des peuples qui met la pression sur les politiciens et les oblige ainsi souvent à foncer la main dans les fonds publics. Donc, tant que la pauvreté ne sera pas combattue, la corruption continuera à faire la rage.
Comment donc créer la richesse pour les Africains ?
Limiter l’aide. L’aide à l’Afrique défavorise le développement local, encourage la mal gouvernance et contribue aussi à la corruption.
Créer un environnement propice à l’entreprenariat, l’innovation et l’invention.
Etablir des coopérations économiques avec les autorités rurales plutôt qu’avec les gouvernements centraux. Une chose est certaine : les populations rurales sentiront directement les retombés du progrès économique dans leur localité.
Isidore Kpotufe est responsable d’IMANI Francophone.