Pour la célébration des 40 ans de l’indépendance de notre pays, c’est un coup de gueule que je voudrais pousser en direction des génération...
Pour la célébration des 40 ans de l’indépendance de notre pays, c’est un coup de gueule que je voudrais pousser en direction des générations nés après 1975 et de nos jeunes compatriotes qui prononcent leurs sentences sur l'Histoire récente du pays (40 an c'est peu pour une civilisation comorienne plus que millénaire, n'est-ce pas) et sur les acteurs politiques post indépendance.
Ce genre de réflexion encombre le Net et les conversations: "Ali Soilihi c'était la paradis", "Rien n'a été fait depuis l'indépendance" "Que des opportunités manquées" "Tous pourris" etc.
Je n'absous pas les politiques mais je demande un peu de respect pour ceux d'entre eux qui ont dit OUI à l'indépendance des Comores un après-midi du 6 juillet 1975, qui ont dit non à la balkanisation de notre pays.
Je demande un peu d'humilité de la part de ceux dont les enfants ne connaissent par les crises de convulsions dues au paludisme qui ne savent pas que toute une génération d'enfants fut décimée à la fin des années 60 par la variole ou handicapés à vie par la poliomyélite ou estropiés par un vaccin périmé et qui n’ont pas passé le concours (pas l'examen, le concours) d'entrée en 6ème, avec en tout et pour tout 120 place sur toute une l'ile.
Je demande un peu de modestie et de respect à l’égard des ainés, qui avaient à leur disposition moins de 10 médecins comoriens sur l'ensemble du territoire, quelques professeurs des lycées au point où on demandait aux élèves de la terminale de faire leur service national en allant enseigner dans les collèges.
J'ai envie de demander aux grands dénonciateurs de la génération née après l'indépendance, yeka owana hawo waparo sihwa ne mdru waho wana, uwade wamakoko, comme on dit élégamment à Mwali ou Ndzouani, (ledalawo sisi rido funihwa utsewo, retrilwa ho mvuvuni). , yeka wo hudjuwa nda na kunguni za itrandani na bungu la minduni ysho hindrini (sisi ngapvo wendawo shinamna hasibabu ndilo).
Aux réflexions du genre « si on avait fait si, on aurait pu, si, si » je voudrais répondre simplement « et si on commençait par rendre justice à ceux qui, avec si peu, ont tant fait pour nous au lieu de nous comporter comme certain peuple dont chaque génération maudissait la précédente ?
Le Coran et notre Messager Muhammad nous ont pourtant recommandé une attitude autre: « ceux qui viennent après eux, disent plutôt : Notre Seigneur pardonne-nous ainsi qu'à ceux qui nous ont précédé dans la Foi »
Quand j'ai réentendu le discours de Feu ABDALLAH, proclamant l'indépendance des Comores, c'est le mot « digne, dignité » qui revenait le plus souvent. Or la dignité c'est d'abord l'estime de soi. Mais dans la bouche et dans le comportement à la mode de certaines jeunes élites, c'est l’auto-dénigrement qui domine.
Et si au lieu de demander des comptes aux générations passées pour les condamner, on s’interrogeait sur ce que nous faisons nous-mêmes pour nos enfants ? Les préparons-nous pour réunir les habitants de nos quatre îles et vivre dignement ou pour aller mourir dans le bras de mer qui sépare Anjouan de Mayotte ?
40 ans après la proclamation unilatérale de l'indépendance des Comores, ce serait là, le rôle de la nouvelle génération, plus que celui de MM Bazi, Said Hassan, Afreitane, Mouzaoir et les autres qui nous ont précédé devant Dieu et qui, eux, ont rempli leur devoir. Le moins que nous devons c'est les prières pour les disparus, le respect et la reconnaissance pour ceux d'entre eux qui sont parmi nous.
Moi je leur dis « merci pour ce que vous avez fait pour nous et chapeau bas Messieurs pour votre acte du 6 juillet 1975, pour votre patriotisme et votre bravoure".
Ce genre de réflexion encombre le Net et les conversations: "Ali Soilihi c'était la paradis", "Rien n'a été fait depuis l'indépendance" "Que des opportunités manquées" "Tous pourris" etc.
Je n'absous pas les politiques mais je demande un peu de respect pour ceux d'entre eux qui ont dit OUI à l'indépendance des Comores un après-midi du 6 juillet 1975, qui ont dit non à la balkanisation de notre pays.
Je demande un peu d'humilité de la part de ceux dont les enfants ne connaissent par les crises de convulsions dues au paludisme qui ne savent pas que toute une génération d'enfants fut décimée à la fin des années 60 par la variole ou handicapés à vie par la poliomyélite ou estropiés par un vaccin périmé et qui n’ont pas passé le concours (pas l'examen, le concours) d'entrée en 6ème, avec en tout et pour tout 120 place sur toute une l'ile.
Je demande un peu de modestie et de respect à l’égard des ainés, qui avaient à leur disposition moins de 10 médecins comoriens sur l'ensemble du territoire, quelques professeurs des lycées au point où on demandait aux élèves de la terminale de faire leur service national en allant enseigner dans les collèges.
J'ai envie de demander aux grands dénonciateurs de la génération née après l'indépendance, yeka owana hawo waparo sihwa ne mdru waho wana, uwade wamakoko, comme on dit élégamment à Mwali ou Ndzouani, (ledalawo sisi rido funihwa utsewo, retrilwa ho mvuvuni). , yeka wo hudjuwa nda na kunguni za itrandani na bungu la minduni ysho hindrini (sisi ngapvo wendawo shinamna hasibabu ndilo).
Aux réflexions du genre « si on avait fait si, on aurait pu, si, si » je voudrais répondre simplement « et si on commençait par rendre justice à ceux qui, avec si peu, ont tant fait pour nous au lieu de nous comporter comme certain peuple dont chaque génération maudissait la précédente ?
Le Coran et notre Messager Muhammad nous ont pourtant recommandé une attitude autre: « ceux qui viennent après eux, disent plutôt : Notre Seigneur pardonne-nous ainsi qu'à ceux qui nous ont précédé dans la Foi »
Quand j'ai réentendu le discours de Feu ABDALLAH, proclamant l'indépendance des Comores, c'est le mot « digne, dignité » qui revenait le plus souvent. Or la dignité c'est d'abord l'estime de soi. Mais dans la bouche et dans le comportement à la mode de certaines jeunes élites, c'est l’auto-dénigrement qui domine.
Et si au lieu de demander des comptes aux générations passées pour les condamner, on s’interrogeait sur ce que nous faisons nous-mêmes pour nos enfants ? Les préparons-nous pour réunir les habitants de nos quatre îles et vivre dignement ou pour aller mourir dans le bras de mer qui sépare Anjouan de Mayotte ?
40 ans après la proclamation unilatérale de l'indépendance des Comores, ce serait là, le rôle de la nouvelle génération, plus que celui de MM Bazi, Said Hassan, Afreitane, Mouzaoir et les autres qui nous ont précédé devant Dieu et qui, eux, ont rempli leur devoir. Le moins que nous devons c'est les prières pour les disparus, le respect et la reconnaissance pour ceux d'entre eux qui sont parmi nous.
Moi je leur dis « merci pour ce que vous avez fait pour nous et chapeau bas Messieurs pour votre acte du 6 juillet 1975, pour votre patriotisme et votre bravoure".
Par Said Ali Said Ahmed