QUI ÉTAIT FEU ABDOU ADA? ABDOU ADA est le fils de Ada Islam né à Bimbini-Anjouan en 1917. Ada Islam, était un marabout originaire de Ma...
QUI ÉTAIT FEU ABDOU ADA?
ABDOU ADA est le fils de Ada Islam né à Bimbini-Anjouan en 1917.
Ada Islam, était un marabout originaire de Malé, une localité historiquement réputée dans l'art de la sorcellerie, au sud de la Grande-Comore.
Arrivé à Anjouan, son père a pris pour épouse Fatima Oili originaire de Bandrani - Mtsangani et s'installa à Bimbini où verra le jour Abdou ADA.
ADA Islam était un génie des sciences occultes. La légende retient que lorsqu'il allait à la pêche il savait exactement combien de poissons, il prendrait et préparait ses affaires en conséquence.
Avant de partir en mer, il en informait son entourage et amenait en mer le nombre des bâtons équivalant sur lesquels il fixerait les poissons pris. Ada Islam revenait toujours avec autant de poissons que de bâtons préparés à son départ.
Ada islam était en outre très religieux. Cette ferveur religieuse, il a l'a transmise à son fils Abdou Ada qui a tenté à son tour de la communiquer à son fils aîné.
ABDOU ADA est l'un des premiers élèves à l'école de Sima, la première école ouverte à Anjouan dans les années 30 par la puissance coloniale française.
Sous l'impulsion de l'instituteur, Chef de l'établissement, et de la notabilité de Domoni l'école a été transférée à Domoni sous prétexte du nombre élevé des élèves originaires de Domoni.
C'est dans ce contexte que ABDOU ADA s'est trouvé dans l'obligation d'interrompre sa scolarité et de partir effectuer son service militaire à Madagascar où il a pu avoir une formation en soins médicaux et participer à la guerre de Diego –Suarez de 1938-1946.
ABDOU ADA dès son retour Anjouan a été recruté, en qualité d'infirmier, par la Société Coloniale de Bambao et a été affecté successivement à Patsi, Dziani (Tsembehou) et Bambao de 1946 à 1958.
Pour des raisons de commodité il a dû démissionner pour être recruté dans la fonction publique comorienne en qualité d'infirmier et affecté à l'hôpital de Hombo au service de laboratoire pour assurer les analyses médicales de 1958 -1964. Il est ensuite affecté dans son village natale Bimbini en qualité d'infirmier, chef de poste, de 1965 jusqu'à sa mise à la retraite.
Abdou Ada, en père modèle, a tout donné à ses enfants y compris sa carrière à Bambao. Dieu le lui a rendu. Son dévouement pour ses enfants et son engagement pour son village et son pays ont été récompensés :
ABDOU ADA est le fils de Ada Islam né à Bimbini-Anjouan en 1917.
Ada Islam, était un marabout originaire de Malé, une localité historiquement réputée dans l'art de la sorcellerie, au sud de la Grande-Comore.
Arrivé à Anjouan, son père a pris pour épouse Fatima Oili originaire de Bandrani - Mtsangani et s'installa à Bimbini où verra le jour Abdou ADA.
ADA Islam était un génie des sciences occultes. La légende retient que lorsqu'il allait à la pêche il savait exactement combien de poissons, il prendrait et préparait ses affaires en conséquence.
Avant de partir en mer, il en informait son entourage et amenait en mer le nombre des bâtons équivalant sur lesquels il fixerait les poissons pris. Ada Islam revenait toujours avec autant de poissons que de bâtons préparés à son départ.
Ada islam était en outre très religieux. Cette ferveur religieuse, il a l'a transmise à son fils Abdou Ada qui a tenté à son tour de la communiquer à son fils aîné.
ABDOU ADA est l'un des premiers élèves à l'école de Sima, la première école ouverte à Anjouan dans les années 30 par la puissance coloniale française.
Sous l'impulsion de l'instituteur, Chef de l'établissement, et de la notabilité de Domoni l'école a été transférée à Domoni sous prétexte du nombre élevé des élèves originaires de Domoni.
C'est dans ce contexte que ABDOU ADA s'est trouvé dans l'obligation d'interrompre sa scolarité et de partir effectuer son service militaire à Madagascar où il a pu avoir une formation en soins médicaux et participer à la guerre de Diego –Suarez de 1938-1946.
ABDOU ADA dès son retour Anjouan a été recruté, en qualité d'infirmier, par la Société Coloniale de Bambao et a été affecté successivement à Patsi, Dziani (Tsembehou) et Bambao de 1946 à 1958.
Pour des raisons de commodité il a dû démissionner pour être recruté dans la fonction publique comorienne en qualité d'infirmier et affecté à l'hôpital de Hombo au service de laboratoire pour assurer les analyses médicales de 1958 -1964. Il est ensuite affecté dans son village natale Bimbini en qualité d'infirmier, chef de poste, de 1965 jusqu'à sa mise à la retraite.
Abdou Ada, en père modèle, a tout donné à ses enfants y compris sa carrière à Bambao. Dieu le lui a rendu. Son dévouement pour ses enfants et son engagement pour son village et son pays ont été récompensés :
Antoy est agro-économiste de haut niveau et homme politique d'envergure nationale (il a été ministre et candidat aux présidentielles de l'Ile autonome d'Anjouan), Mansour est l'un des plus grand chirurgien gynécologue du pays, Musbahou Abdou Ada est chirurgien viscéral en France.
Abdou Ada, premier lettré en français du village, est auréolé de deux distinctions rares. Il connaît la science médicale de l'homme blanc pour avoir appris le métier d'infirmier pendant les années qu'il venait de passer dans l'armée. Et puis, il occupait un poste intermédiaire à la société Bambao, qui a été comme on sait un Etat dans l'Etat colonial de cette époque. Il en était l'infirmier.
Bien qu'il reste un homme modeste, Abdou Ada jouit d'une grande estime dans toute l'île d'Anjouan. Cette considération Abdou Ada la devait, peut-être, aux soins médicaux qu'il donnait aux communautés villageoises qui étaient au service de la société Coloniale de Bambao et au respect qu'il vouait aux anjouanais sans distinction d'origine sociale dans une société où les appartenances sociales comptent beaucoup.
Le 2 juin 2015, il a été rappelé par son seigneur. Longtemps encore, il sera parmi nous par son engagement, son sens aigu de l'humain et les fruits qu'il a laissé par le relais de ses fils! Que les portes du paradis lui soient grandement ouvertes.
Ben ALI
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