Le président malgache Rajaonarimampianina voulait se placer au-dessus des partis. Raté : il est sous le coup d'une procédure de destitu...
Le président malgache Rajaonarimampianina voulait se placer au-dessus des partis. Raté : il est sous le coup d'une procédure de destitution.
Sourire un peu forcé, air légèrement crispé, celui qui avait pris comme surnom de campagne "Hery Vaovao", "le nouveau", a parfois donné l'impression d'être président malgré lui. Personne ne l'avait vu venir, le 20 décembre 2013, lorsqu'il remporta l'élection présidentielle avec plus de 53 % des suffrages, grâce à un jeu d'alliances contradictoires dont il semble aujourd'hui payer le prix. À force de répéter qu'il n'appartient à "aucun clan", Hery Rajaonarimampianina se retrouve seul.
L'Assemblée nationale a voté le 26 mai sa destitution, pour viol de la loi fondamentale. C'est maintenant la Haute Cour constitutionnelle, censée lui être favorable, qui doit se prononcer sur son sort.
Trahisons. Durant la campagne de 2013, son image d'honnête travailleur, capable de remettre un pays ruiné par dix ans de crises politiques sur les rails du développement, avait séduit les foules. Cet expert-comptable francophile, diplômé de l'Université du Québec, a fait ses preuves lorsqu'il était ministre des Finances d'Andry Rajoelina, le président de la transition, de 2009 à 2013.
Il avait mis fin à l'inflation et stabilisé l'ariary, la devise malgache. Son image de gestionnaire, qui a rassuré les investisseurs étrangers, lui a permis une fois président d'engager très vite de grands travaux - avec plus ou moins de succès. Mais c'est en politique qu'il a le plus déçu. Peu sûr de lui, il a mis plus de deux mois à nommer un Premier ministre, refusant de se plier au choix de son ex-mentor Rajoelina, qui l'avait soutenu durant sa campagne électorale. Ce dernier ne lui pardonnera pas plus cette "trahison" que son rapprochement avec le camp de l'ancien président Marc Ravalomanana.
Le président au nom le plus long (19 lettres) de l'histoire de Madagascar sera-t-il aussi celui du mandat le plus court ?
Par JeuneAfrique.com
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Sourire un peu forcé, air légèrement crispé, celui qui avait pris comme surnom de campagne "Hery Vaovao", "le nouveau", a parfois donné l'impression d'être président malgré lui. Personne ne l'avait vu venir, le 20 décembre 2013, lorsqu'il remporta l'élection présidentielle avec plus de 53 % des suffrages, grâce à un jeu d'alliances contradictoires dont il semble aujourd'hui payer le prix. À force de répéter qu'il n'appartient à "aucun clan", Hery Rajaonarimampianina se retrouve seul.
L'Assemblée nationale a voté le 26 mai sa destitution, pour viol de la loi fondamentale. C'est maintenant la Haute Cour constitutionnelle, censée lui être favorable, qui doit se prononcer sur son sort.
Trahisons. Durant la campagne de 2013, son image d'honnête travailleur, capable de remettre un pays ruiné par dix ans de crises politiques sur les rails du développement, avait séduit les foules. Cet expert-comptable francophile, diplômé de l'Université du Québec, a fait ses preuves lorsqu'il était ministre des Finances d'Andry Rajoelina, le président de la transition, de 2009 à 2013.
Il avait mis fin à l'inflation et stabilisé l'ariary, la devise malgache. Son image de gestionnaire, qui a rassuré les investisseurs étrangers, lui a permis une fois président d'engager très vite de grands travaux - avec plus ou moins de succès. Mais c'est en politique qu'il a le plus déçu. Peu sûr de lui, il a mis plus de deux mois à nommer un Premier ministre, refusant de se plier au choix de son ex-mentor Rajoelina, qui l'avait soutenu durant sa campagne électorale. Ce dernier ne lui pardonnera pas plus cette "trahison" que son rapprochement avec le camp de l'ancien président Marc Ravalomanana.
Le président au nom le plus long (19 lettres) de l'histoire de Madagascar sera-t-il aussi celui du mandat le plus court ?
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