Le discours prononcé par le Ministre Dr Abdoulkarim Mohamed ce mardi 09 juin 2015 en Itali à l'occasion de la présidence de la session ...
Le discours prononcé par le Ministre Dr Abdoulkarim Mohamed ce mardi 09 juin 2015 en Itali à l'occasion de la présidence de la session intitulée "sécurité alimentaire et promotion du développement agricole''.
Plusieurs Hauts ont pris la parole notamment le président du FAO, le président de IFPRI, le chef adjoint du bureau de développement rural et sécurité alimentaire de l'union européenne, la directrice adjointe de la division protection sociale de la FAO et le conseiller technique régional de UNCDF.
Mr. Giampaolo Cantini, Director General for Development Cooperation, Ministry of Foreign
Affairs
=================================
Honorables Ministres,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
D'entrée de jeu, je voudrais remercier le Gouvernement Italien et le Bureau du Haut Représentant pour avoir bien voulu organiser cette rencontre d'une importance capitale pour les nos pays : les PMA
africains.
La session sur la sécurité alimentaire et la promotion du développement agricole est pertinente à plus
d'un titre. Elle permet non seulement le partage de points de vue et d'expériences en matière de
politiques mais aussi permet de dégager un consensus sur les actions collectives à même de contribuer à la sécurité alimentaire et le développement agricole dans les PMA.
En effet, la faim et la malnutrition continuent d'être une constante dans la vie d'un nombre important
de personnes dans les PMA. La proportion de personnes vivant avec la faim dans la population totale
des PMA s'établit à 27.5 pour cent en 2012-2014, ce qui correspond à 247 millions de personnes
souffrant de la faim dans les PMA et donc représente un sérieux retard dans la réalisation des OMD et des autres objectifs de développement. La faim et la malnutrition dans les PMA ne sont pas seulement la résultante d'événements sporadiques notamment des prix élevés et volatiles des produits alimentaires, les catastrophes naturelles et les conflits—mais aussi des facteurs structurels tels que le sous-investissement dans l'agriculture, les services de vulgarisation limités, les marchés sous-développés, une forte dépendance aux importations de produits alimentaires, les systèmes de transport et de distribution de produits alimentaires faibles. Ces défis sont susceptibles de s'amplifier sous l'effet du changement climatique.
Malgré les progrès accomplis par certains PMA, l'insécurité alimentaire va de pair avec une faible
productivité agricole et une croissance économique limitée des petites exploitations familiales dans de nombreux PMA. Avec une telle performance terne, l'agriculture n'a pas pu générer des revenus décents pour les petits agriculteurs familiaux, augmenter l'épargne, favoriser la diversification des ménages et leur résilience; jouer le rôle de fournisseur de matières premières; servir de débouchés pour les biens et services produits par d'autres secteurs; et générer des recettes en devises étrangères pouvant couvrir les importations de produits intermédiaires et de biens d'équipement nécessaires à l'industrialisation.
L'amélioration de la productivité agricole et des revenus ruraux est essentiel pour que les PMA
s'embarquent sur la voie de la transformation structurelle, la forte croissance, le développement
durable et inclusive, la sécurité alimentaire et la nutrition.
Nous avons noté avec satisfaction les récents engagements pris par les partenaires au développement
des PMA dans les domaines du développement agricole, la sécurité alimentaire et la nutrition dans le
contexte de l'Équipe Spéciale de Haut Niveau (HLTF) sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire,
des diverses initiatives du G20, les Sommets Mondiaux sur l'Alimentation, Le Défi de la Faim Zéro initié par le Secrétaire Général des Nations Unies et d'autres initiatives récentes.
Les intérêts et les préoccupations des PMA concernant l'agriculture, la sécurité alimentaire et la faim
devraient être pleinement pris en compte dans l'ordre du jour de développement post-2015. Il est aussi important que les partenaires au développement et le secteur privé travaillent en étroite collaboration avec les PMA afin de créer un environnement propice à la fourniture d'un financement additionnel, prévisible et adéquat pour les activités fortement liées à la croissance de la productivité agricole, la sécurité alimentaire et la génération de revenus dans les zones rurales.
Sur ce, je m'arrêterai ici en demandant à nos intervenants de nous éclairer davantage sur les questions évoquées dans la note conceptuelle.
Par Mohamed Abdou Hassani (ORTEGA)
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Plusieurs Hauts ont pris la parole notamment le président du FAO, le président de IFPRI, le chef adjoint du bureau de développement rural et sécurité alimentaire de l'union européenne, la directrice adjointe de la division protection sociale de la FAO et le conseiller technique régional de UNCDF.
Mr. Giampaolo Cantini, Director General for Development Cooperation, Ministry of Foreign
Affairs
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Honorables Ministres,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
D'entrée de jeu, je voudrais remercier le Gouvernement Italien et le Bureau du Haut Représentant pour avoir bien voulu organiser cette rencontre d'une importance capitale pour les nos pays : les PMA
africains.
La session sur la sécurité alimentaire et la promotion du développement agricole est pertinente à plus
d'un titre. Elle permet non seulement le partage de points de vue et d'expériences en matière de
politiques mais aussi permet de dégager un consensus sur les actions collectives à même de contribuer à la sécurité alimentaire et le développement agricole dans les PMA.
En effet, la faim et la malnutrition continuent d'être une constante dans la vie d'un nombre important
de personnes dans les PMA. La proportion de personnes vivant avec la faim dans la population totale
des PMA s'établit à 27.5 pour cent en 2012-2014, ce qui correspond à 247 millions de personnes
souffrant de la faim dans les PMA et donc représente un sérieux retard dans la réalisation des OMD et des autres objectifs de développement. La faim et la malnutrition dans les PMA ne sont pas seulement la résultante d'événements sporadiques notamment des prix élevés et volatiles des produits alimentaires, les catastrophes naturelles et les conflits—mais aussi des facteurs structurels tels que le sous-investissement dans l'agriculture, les services de vulgarisation limités, les marchés sous-développés, une forte dépendance aux importations de produits alimentaires, les systèmes de transport et de distribution de produits alimentaires faibles. Ces défis sont susceptibles de s'amplifier sous l'effet du changement climatique.
Malgré les progrès accomplis par certains PMA, l'insécurité alimentaire va de pair avec une faible
productivité agricole et une croissance économique limitée des petites exploitations familiales dans de nombreux PMA. Avec une telle performance terne, l'agriculture n'a pas pu générer des revenus décents pour les petits agriculteurs familiaux, augmenter l'épargne, favoriser la diversification des ménages et leur résilience; jouer le rôle de fournisseur de matières premières; servir de débouchés pour les biens et services produits par d'autres secteurs; et générer des recettes en devises étrangères pouvant couvrir les importations de produits intermédiaires et de biens d'équipement nécessaires à l'industrialisation.
L'amélioration de la productivité agricole et des revenus ruraux est essentiel pour que les PMA
s'embarquent sur la voie de la transformation structurelle, la forte croissance, le développement
durable et inclusive, la sécurité alimentaire et la nutrition.
Nous avons noté avec satisfaction les récents engagements pris par les partenaires au développement
des PMA dans les domaines du développement agricole, la sécurité alimentaire et la nutrition dans le
contexte de l'Équipe Spéciale de Haut Niveau (HLTF) sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire,
des diverses initiatives du G20, les Sommets Mondiaux sur l'Alimentation, Le Défi de la Faim Zéro initié par le Secrétaire Général des Nations Unies et d'autres initiatives récentes.
Les intérêts et les préoccupations des PMA concernant l'agriculture, la sécurité alimentaire et la faim
devraient être pleinement pris en compte dans l'ordre du jour de développement post-2015. Il est aussi important que les partenaires au développement et le secteur privé travaillent en étroite collaboration avec les PMA afin de créer un environnement propice à la fourniture d'un financement additionnel, prévisible et adéquat pour les activités fortement liées à la croissance de la productivité agricole, la sécurité alimentaire et la génération de revenus dans les zones rurales.
Sur ce, je m'arrêterai ici en demandant à nos intervenants de nous éclairer davantage sur les questions évoquées dans la note conceptuelle.
Par Mohamed Abdou Hassani (ORTEGA)
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.