A Madagascar, le bras de fer entre le président de la République et l'Assemblée nationale devrait toucher à sa fin. Mercredi s'est...
A Madagascar, le bras de fer entre le président de la République et l'Assemblée nationale devrait toucher à sa fin. Mercredi s'est tenue l'audience publique des deux parties devant la Haute Cour constitutionnelle. Il s'agit, normalement, de la dernière étape avant que la HCC ne rende sa décision sur la demande de destitution du président.
« Un coup d'Etat institutionnel » : l'expression a résonné plusieurs fois dans la salle d'audience. Les avocats du président Rajaonarimampianina accusent les députés de vouloir prendre le pouvoir de manière illégale. Ils n'ont pas suivi les procédures prévues par la loi, affirme Sahondra Randriamorasata, avocate du président de la République. « Les députés devaient procéder à deux votes successifs. Nous avons tous vu qu'ils n'ont pas fait ces deux votes successifs. C'est un exemple de vice de procédure. Et c'est pour cela que nous disons que leur requête est irrecevable ».
Selon les députés la procédure est bien légale. C'est en tous les cas ce que pense Jean-Jacques Rabenirina, venu assister à l'audience avec une soixantaine d'autres députés : « Nous avons respecté les procédures prévues, et par la Constitution et par les règlements intérieurs. Donc on peut toujours jouer sur la loi, mais écoutez, la violation répétée par le président de la Constitution est un fait ».
Les avocats des députés ont cité sept types de violations de la Constitution par le président, parmi lesquels le non-respect de la séparation des pouvoirs, la promulgation tardive des lois, ou encore la violation du principe de laïcité de l'Etat. La Haute Cour constitutionnelle va maintenant délibérer. Elle n'a pas dit quand elle rendrait sa décision. RFI
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.