Le ministère de la production a donné un exposé de motifs, hier devant la commission de la production à l’assemblée nationale, sur un proje...
Le ministère de la production a donné un exposé de motifs, hier devant la commission de la production à l’assemblée nationale, sur un projet de loi pouvant faire adhérer les Comores à l’Agence Internationale de l’Energie
Mme Siti Kassim, ministre de la production et de l’énergie, a défendu, devant la commission de la production de l’assemblée nationale, un projet de loi portant statut de ladite agence. Les Comores ayant signé ce statut depuis la création de l’Irena en 2009, la ministre prend aujourd’hui son bâton de pèlerin pour essayer de convaincre les représentants de la nation à le ratifier afin que le pays devienne membre de plein droit de l’IRENA , et ainsi bénéficier de ses avantages.
« L’IRENA met en œuvre des programmes de coopération et de promotion internationales en matière d’énergie renouvelables (en remplacement de l’énergie fossile, NDLR), mais seuls les pays membres peuvent en bénéficier. L’adhésion de l’union des Comores à l’Irena est donc un pilier solide pour soutenir la stratégie énergétique nationale », s’argumente la ministre, qui se dit être confiante quant à l’éventuelle ratification par les députés. Elle a aussi rappelé qu’à la Grande-comore on a le volcan Karthala. Donc, sous-entendu, l’île bénéficierait de l’énergie géothermique, tandis que Mohéli et Anjouan bénéficieraient, quant elles, de l’énergie hydroélectrique en regard de leurs fleuves.
La présidente la commission de production chargée d’examiner le dossier, Hadjira Oumouri, soutient l’idée de Mme la ministre : « Nous aurons beaucoup d’avantages une fois devenu membre de l’Irena. On va nous accompagner stratégiquement à avoir des partenaires qui vont nous aider à sortir le pays de l’ornière…Vu l’importance que nous accordons à ce projet de loi, nous allons le voter, car je suis convaincue qu’Irena sera demain un acteur déterminant de la révolution énergétique et écologique du pays », rassure-t-elle.
Rappelons que l’objectif de l’agence internationale de l’énergie renouvelable sert à ‘’développer une politique incitative facilitant la sortie des énergies fossiles (pétroles, charbon, gaz) et leur remplacement par les énergies renouvelables (éolien, solaire, hydroélectricité, géothermie, énergie marémotrice, énergie des océans). Si l’archipel a adhéré à l’agence, c'est-à-dire si les députés ont ratifié le statut, les Comores deviendront le 140ème pays membre de l’Irena, et ainsi devront-t-elles s’acquitter de la modique somme de 200 dollars annuels.
Une initiative qui ne fait pas forcement l’unanimité de tout le monde, malgré l’engouement de la ministre Sitti Kassim d’emmener les Comores dans la cour des grands. « Je pense que cette adhésion n’apportera rien. C’est une agence dont la mission est destinée aux pays développés qui souhaitent se débarrasser de l’énergie fossile. Aux Comores, comment ose-t-on parler d’une énergie renouvelable quand on sait l’énergie fossile ne fonctionne même pas ? », fustige un haut cadre de la société nationale de l’eau et de l’électricité, Ma-Mwe.
Par Toufé Maecha, quotidien Al-fajr
Mme Siti Kassim, ministre de la production et de l’énergie, a défendu, devant la commission de la production de l’assemblée nationale, un projet de loi portant statut de ladite agence. Les Comores ayant signé ce statut depuis la création de l’Irena en 2009, la ministre prend aujourd’hui son bâton de pèlerin pour essayer de convaincre les représentants de la nation à le ratifier afin que le pays devienne membre de plein droit de l’IRENA , et ainsi bénéficier de ses avantages.
« L’IRENA met en œuvre des programmes de coopération et de promotion internationales en matière d’énergie renouvelables (en remplacement de l’énergie fossile, NDLR), mais seuls les pays membres peuvent en bénéficier. L’adhésion de l’union des Comores à l’Irena est donc un pilier solide pour soutenir la stratégie énergétique nationale », s’argumente la ministre, qui se dit être confiante quant à l’éventuelle ratification par les députés. Elle a aussi rappelé qu’à la Grande-comore on a le volcan Karthala. Donc, sous-entendu, l’île bénéficierait de l’énergie géothermique, tandis que Mohéli et Anjouan bénéficieraient, quant elles, de l’énergie hydroélectrique en regard de leurs fleuves.
Renouvelable (IRENA). (photo illustration de Mme la ministre) |
La présidente la commission de production chargée d’examiner le dossier, Hadjira Oumouri, soutient l’idée de Mme la ministre : « Nous aurons beaucoup d’avantages une fois devenu membre de l’Irena. On va nous accompagner stratégiquement à avoir des partenaires qui vont nous aider à sortir le pays de l’ornière…Vu l’importance que nous accordons à ce projet de loi, nous allons le voter, car je suis convaincue qu’Irena sera demain un acteur déterminant de la révolution énergétique et écologique du pays », rassure-t-elle.
Rappelons que l’objectif de l’agence internationale de l’énergie renouvelable sert à ‘’développer une politique incitative facilitant la sortie des énergies fossiles (pétroles, charbon, gaz) et leur remplacement par les énergies renouvelables (éolien, solaire, hydroélectricité, géothermie, énergie marémotrice, énergie des océans). Si l’archipel a adhéré à l’agence, c'est-à-dire si les députés ont ratifié le statut, les Comores deviendront le 140ème pays membre de l’Irena, et ainsi devront-t-elles s’acquitter de la modique somme de 200 dollars annuels.
Une initiative qui ne fait pas forcement l’unanimité de tout le monde, malgré l’engouement de la ministre Sitti Kassim d’emmener les Comores dans la cour des grands. « Je pense que cette adhésion n’apportera rien. C’est une agence dont la mission est destinée aux pays développés qui souhaitent se débarrasser de l’énergie fossile. Aux Comores, comment ose-t-on parler d’une énergie renouvelable quand on sait l’énergie fossile ne fonctionne même pas ? », fustige un haut cadre de la société nationale de l’eau et de l’électricité, Ma-Mwe.
Par Toufé Maecha, quotidien Al-fajr