Dr Toiouya Ahmed est la première femme chirurgienne gynécologique du pays. Malgré l'absence de conditions de travail, elle opère ave...
Dr Toiouya Ahmed est la première femme chirurgienne gynécologique du pays. Malgré l'absence de conditions de travail, elle opère avec amour et professionnalisme au centre hospitalier de Hombo. Les femmes qui accouchent dans cet hôpital reconnaissent son talent et son dévouement.
"Accueil et professionnalisme". Voila les deux mots qui ressortent de la bouge des patients quand il s'agit de décrire Dr Toiouya Ahmed. Cette gynécologue obstétricienne qui exerce au centre hospitalier de Hombo à Anjouan fait l'unanimité en matière de professionnalisme dans les soins et dans l'accueil des patients. D'ailleurs, certains se demandent "comment elle a arrive à garder le sourire dans un service où toutes les patientes arrivent en pleures?". Pour comprendre, il suffit de revenir sur le passé de Dr Toiouya. Originaire de Mutsamudu, elle est une habituée des conditions difficiles.
Après son doctorat en Médecine décroché à l'université Hassane II à Casablanca au Maroc, elle débarque à la maison en pleine période trouble. En 1999, le séparatisme bat son plein en Anjouan, l'île est sous embargo et la toute jeune diplômée devait faire son baptême de feu dans un hôpital de Hombo où il manquait de tout. " Tout en étant médecin généraliste, j'ai atterri dans la maternité pour prendre en charge des femmes enceintes et les aider à accoucher sans risque", se souvient-elle. Entre 2000 et 2003, le combat de suivre ces femmes et de les soigner n'était pas facile, mais c'est de là qu'est venue l'envie d'aller plus loin dans la gynécologie. "L'accouchement est une question de vie ou de mort. Tout dépend de la rapidité du chirurgien et des conditions de travail. Mais malgré tout, j' étais passionnée à titre humanitaire", ajoute celle qui a travaillé au coté de feu Dr Boudra et qui le rend hommage aujourd'hui pour l'avoir "initier au bistouri".
Après avoir appris dans de conditions réelles la gynécologie, elle a décidé de se spécialiser. Elle commence par des stages notamment en France à la maternité Poissy Saint Germain pendant 6 mois. Ce qu'après qu'elle est retournée sur les bancs à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar pour la spécialité. Avec courage et détermination, elle laisse donc son poste bien choyé à la maternité de Hombo, mais aussi son mari pharmacien à Mutsamudu. Et ce n'est pas tout. " Ma première année en spécialisation correspondait aussi avec la naissance de ma fille en 2003. La prise en charge du bébé seule à l'étranger tout en faisant ma formation, c'était un autre combat. Mais Dieu merci grâce au soutien de mon mari, j'ai décroché mon certificat", martèle cette fille et soeur de médecins.
Aujourd'hui encore, les conditions ont légèrement amélioré mais les difficultés subsistent. "Le manque de matériel, les coupures de courant et les problèmes de communications sont autant de freins pour notre travail", déplore-t-elle. C'est pourquoi Dr Toiouya a mis le paquet dans l'organisation de la maternité de Hombo car elle vise " l'amélioration des conditions de santé de la mère et de l'enfant pour réduire la mortalité maternelle et infantile".
Salwa Mag, la page incontournable de la femme comorienne.
"Accueil et professionnalisme". Voila les deux mots qui ressortent de la bouge des patients quand il s'agit de décrire Dr Toiouya Ahmed. Cette gynécologue obstétricienne qui exerce au centre hospitalier de Hombo à Anjouan fait l'unanimité en matière de professionnalisme dans les soins et dans l'accueil des patients. D'ailleurs, certains se demandent "comment elle a arrive à garder le sourire dans un service où toutes les patientes arrivent en pleures?". Pour comprendre, il suffit de revenir sur le passé de Dr Toiouya. Originaire de Mutsamudu, elle est une habituée des conditions difficiles.
Après son doctorat en Médecine décroché à l'université Hassane II à Casablanca au Maroc, elle débarque à la maison en pleine période trouble. En 1999, le séparatisme bat son plein en Anjouan, l'île est sous embargo et la toute jeune diplômée devait faire son baptême de feu dans un hôpital de Hombo où il manquait de tout. " Tout en étant médecin généraliste, j'ai atterri dans la maternité pour prendre en charge des femmes enceintes et les aider à accoucher sans risque", se souvient-elle. Entre 2000 et 2003, le combat de suivre ces femmes et de les soigner n'était pas facile, mais c'est de là qu'est venue l'envie d'aller plus loin dans la gynécologie. "L'accouchement est une question de vie ou de mort. Tout dépend de la rapidité du chirurgien et des conditions de travail. Mais malgré tout, j' étais passionnée à titre humanitaire", ajoute celle qui a travaillé au coté de feu Dr Boudra et qui le rend hommage aujourd'hui pour l'avoir "initier au bistouri".
Après avoir appris dans de conditions réelles la gynécologie, elle a décidé de se spécialiser. Elle commence par des stages notamment en France à la maternité Poissy Saint Germain pendant 6 mois. Ce qu'après qu'elle est retournée sur les bancs à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar pour la spécialité. Avec courage et détermination, elle laisse donc son poste bien choyé à la maternité de Hombo, mais aussi son mari pharmacien à Mutsamudu. Et ce n'est pas tout. " Ma première année en spécialisation correspondait aussi avec la naissance de ma fille en 2003. La prise en charge du bébé seule à l'étranger tout en faisant ma formation, c'était un autre combat. Mais Dieu merci grâce au soutien de mon mari, j'ai décroché mon certificat", martèle cette fille et soeur de médecins.
Aujourd'hui encore, les conditions ont légèrement amélioré mais les difficultés subsistent. "Le manque de matériel, les coupures de courant et les problèmes de communications sont autant de freins pour notre travail", déplore-t-elle. C'est pourquoi Dr Toiouya a mis le paquet dans l'organisation de la maternité de Hombo car elle vise " l'amélioration des conditions de santé de la mère et de l'enfant pour réduire la mortalité maternelle et infantile".
Salwa Mag, la page incontournable de la femme comorienne.