Mot d’introduction de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE, Président de l’Union des Comores, lors de la Réunion sur le Financement Bancaire...
Mot d’introduction de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE, Président de l’Union des Comores, lors de la Réunion sur le Financement Bancaire et le Recouvrement des Créances
Beit Salam, le 23 avril 2015
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, tout d’abord, vous souhaiter la bienvenue à Beit Salam et vous dire le plaisir que j’ai à vous recevoir cet après midi, pour partager avec vous, dans ce cadre de haut niveau, plusieurs préoccupations que je considère fondamentales, pour la vie économique de notre pays, et notamment, « le financement bancaire et le recouvrement des créances ».
Comme vous pouvez le constater, j’ai décidé de réunir, dans cette rencontre de haut niveau, les plus hauts responsables des domaines de la justice et de la finance, qui sont tous concernés, à des degrés divers, à l’amélioration du climat des affaires, indispensable au développement économique de notre pays, et en particulier, à l’efficacité de l’intermédiation bancaire et financière qui lui vient en appui.
Je tiens à vous rappeler que le dernier rapport « Doing Business 2014 » a classé notre pays 158ème sur 189 pays, malgré les importantes réformes structurelles initiées par le Gouvernement pour améliorer le climat des affaires, dans les domaines de la création d’entreprises, du transfert de propriété, de l’obtention des prêts et d’exécution des contrats, ainsi que d’autres textes promulgués garantissant et favorisant les investissements.
La BCC a également mis en place de grandes réformes améliorant le cadre d’exercice de l’activité bancaire et financière.
Vous avez pu constater que l’ouverture du secteur bancaire à la concurrence s’est accompagnée d’une augmentation significative du financement bancaire à l’économie nationale, en particulier, au profit du secteur privé.
En effet, les chiffres de la Banque Centrale montrent un encours mensuel de 60 milliards de francs comoriens, ce qui est fort considérable.
Malheureusement, cette hausse s’est accompagnée d’un taux de défaillance aussi élevé, atteignant 11 milliards de francs comoriens, une situation préjudiciable aux établissements de crédit, à l’économie nationale et qui peut être aussi source d’une crise de financement.
Ce chiffre est révélateur des difficultés observées par les établissements de crédit pour recouvrer ces créances.
Ainsi, pour résorber en partie ces difficultés, j’avais convié, ici même, il y a environ cinq mois, sous les auspices de la Banque Centrale, les opérateurs économiques du pays et les établissements de crédit, pour la signature du protocole d’accord pour l’apurement de la dette du secteur de la vanille, qui a lourdement touchée à la fois les banques et les acteurs du secteur.
Cette initiative a permis d’apporter une solution à 1,2 milliards de francs comoriens de créances, ce qui ne représente que 11% des créances en difficultés.
Lors de cette rencontre, j’ai souligné et insisté sur la nécessité de poursuivre cet effort consistant à soutenir le financement bancaire au secteur privé, avec une révision à la baisse des taux d’intérêt.
A travers la presse, j’ai noté les efforts déployés par les établissements de crédit pour proposer à leurs clients des taux d’intérêt parfois à un seul chiffre.
Cette dynamique ne pourrait continuer, si le risque de défaut continuait à augmenter, compromettant naturellement toutes nos initiatives.
Certes, les établissements de crédit doivent être soutenus pour pouvoir inverser cette tendance et continuer à participer au développement économique du pays.
Certes, face à cette problématique, certaines actions sont engagées, notamment :
la mise en place de la centrale des risques et incidents de paiement,
la formation des cadres des banques à la gestion du risque de crédit,
le renforcement de la transparence des relations banques-clients, notamment par la mise en place du Taux Effectif Global (TEG) et par l’affichage des conditions bancaires appliquées à la clientèle.
Toutefois, il demeure, entre autres, la question de l’exécution effective des décisions concernant les crédits bancaires, qui peut constituer une source de fragilité du système bancaire.
Mesdames et Messieurs,
J’ai fait le choix de ce cadre de réflexion, car j’estime que vous êtes les autorités compétentes les mieux indiquées pour proposer les reformes qu’il conviendrait de mettre en place, pour soutenir le financement bancaire de l’économie et améliorer le fonctionnement du cadre juridique associé.
Je serai alors très attentif aux propositions qui me seront présentées et je veillerai à leur mise en œuvre effective.
Je suis persuadé que ce cadre de dialogue favorisera la recherche rapide de solutions concrètes ce qui réglera les difficultés que je viens de soulever.
Je tiens à rappeler que la Banque centrale a fait des propositions de textes relatifs aux voies d’exécution, à la protection des dépôts et à la composition de la chambre commerciale.
Je vous demande donc de les examiner en profondeur et d’apporter les améliorations nécessaires.
Par ailleurs, en plus des éléments de discussion déjà annoncés dans l’ordre du jour, je voudrais que les points suivants soient également examinés en profondeur :
Les difficultés éprouvées par le secteur bancaire en matière de recouvrement de créances,
Les propositions de texte formulées par la BCC,
Les difficultés rencontrées par les magistrats, dans la gestion des dossiers bancaires,
Les moyens à mettre en place pour améliorer la situation, notamment en termes de moyens humains et matériels, de textes de loi et de règlement, la formation des magistrats spécialisés dans le domaine bancaire et de la délinquance financière, et enfin,
Comment assurer le financement des reformes qui seront préconisées.
Sur ce, j’ouvre nos débats et je vous passe la parole, Monsieur le Vice-président.
Je vous remercie.
Beit Salam, le 23 avril 2015
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, tout d’abord, vous souhaiter la bienvenue à Beit Salam et vous dire le plaisir que j’ai à vous recevoir cet après midi, pour partager avec vous, dans ce cadre de haut niveau, plusieurs préoccupations que je considère fondamentales, pour la vie économique de notre pays, et notamment, « le financement bancaire et le recouvrement des créances ».
Comme vous pouvez le constater, j’ai décidé de réunir, dans cette rencontre de haut niveau, les plus hauts responsables des domaines de la justice et de la finance, qui sont tous concernés, à des degrés divers, à l’amélioration du climat des affaires, indispensable au développement économique de notre pays, et en particulier, à l’efficacité de l’intermédiation bancaire et financière qui lui vient en appui.
Je tiens à vous rappeler que le dernier rapport « Doing Business 2014 » a classé notre pays 158ème sur 189 pays, malgré les importantes réformes structurelles initiées par le Gouvernement pour améliorer le climat des affaires, dans les domaines de la création d’entreprises, du transfert de propriété, de l’obtention des prêts et d’exécution des contrats, ainsi que d’autres textes promulgués garantissant et favorisant les investissements.
La BCC a également mis en place de grandes réformes améliorant le cadre d’exercice de l’activité bancaire et financière.
Vous avez pu constater que l’ouverture du secteur bancaire à la concurrence s’est accompagnée d’une augmentation significative du financement bancaire à l’économie nationale, en particulier, au profit du secteur privé.
En effet, les chiffres de la Banque Centrale montrent un encours mensuel de 60 milliards de francs comoriens, ce qui est fort considérable.
Malheureusement, cette hausse s’est accompagnée d’un taux de défaillance aussi élevé, atteignant 11 milliards de francs comoriens, une situation préjudiciable aux établissements de crédit, à l’économie nationale et qui peut être aussi source d’une crise de financement.
Ce chiffre est révélateur des difficultés observées par les établissements de crédit pour recouvrer ces créances.
Ainsi, pour résorber en partie ces difficultés, j’avais convié, ici même, il y a environ cinq mois, sous les auspices de la Banque Centrale, les opérateurs économiques du pays et les établissements de crédit, pour la signature du protocole d’accord pour l’apurement de la dette du secteur de la vanille, qui a lourdement touchée à la fois les banques et les acteurs du secteur.
Cette initiative a permis d’apporter une solution à 1,2 milliards de francs comoriens de créances, ce qui ne représente que 11% des créances en difficultés.
Lors de cette rencontre, j’ai souligné et insisté sur la nécessité de poursuivre cet effort consistant à soutenir le financement bancaire au secteur privé, avec une révision à la baisse des taux d’intérêt.
A travers la presse, j’ai noté les efforts déployés par les établissements de crédit pour proposer à leurs clients des taux d’intérêt parfois à un seul chiffre.
Cette dynamique ne pourrait continuer, si le risque de défaut continuait à augmenter, compromettant naturellement toutes nos initiatives.
Certes, les établissements de crédit doivent être soutenus pour pouvoir inverser cette tendance et continuer à participer au développement économique du pays.
Certes, face à cette problématique, certaines actions sont engagées, notamment :
la mise en place de la centrale des risques et incidents de paiement,
la formation des cadres des banques à la gestion du risque de crédit,
le renforcement de la transparence des relations banques-clients, notamment par la mise en place du Taux Effectif Global (TEG) et par l’affichage des conditions bancaires appliquées à la clientèle.
Toutefois, il demeure, entre autres, la question de l’exécution effective des décisions concernant les crédits bancaires, qui peut constituer une source de fragilité du système bancaire.
Mesdames et Messieurs,
J’ai fait le choix de ce cadre de réflexion, car j’estime que vous êtes les autorités compétentes les mieux indiquées pour proposer les reformes qu’il conviendrait de mettre en place, pour soutenir le financement bancaire de l’économie et améliorer le fonctionnement du cadre juridique associé.
Je serai alors très attentif aux propositions qui me seront présentées et je veillerai à leur mise en œuvre effective.
Je suis persuadé que ce cadre de dialogue favorisera la recherche rapide de solutions concrètes ce qui réglera les difficultés que je viens de soulever.
Je tiens à rappeler que la Banque centrale a fait des propositions de textes relatifs aux voies d’exécution, à la protection des dépôts et à la composition de la chambre commerciale.
Je vous demande donc de les examiner en profondeur et d’apporter les améliorations nécessaires.
Par ailleurs, en plus des éléments de discussion déjà annoncés dans l’ordre du jour, je voudrais que les points suivants soient également examinés en profondeur :
Les difficultés éprouvées par le secteur bancaire en matière de recouvrement de créances,
Les propositions de texte formulées par la BCC,
Les difficultés rencontrées par les magistrats, dans la gestion des dossiers bancaires,
Les moyens à mettre en place pour améliorer la situation, notamment en termes de moyens humains et matériels, de textes de loi et de règlement, la formation des magistrats spécialisés dans le domaine bancaire et de la délinquance financière, et enfin,
Comment assurer le financement des reformes qui seront préconisées.
Sur ce, j’ouvre nos débats et je vous passe la parole, Monsieur le Vice-président.
Je vous remercie.
Beit Salam
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