Les grands pays industrialisés ont contribué, pendant des siècles, à la destruction de la qualité de l’air, des eaux et des sols, par les r...
Les grands pays industrialisés ont contribué, pendant des siècles, à la destruction de la qualité de l’air, des eaux et des sols, par les rejets massifs d’effluents de natures et de formes diverses.la modification de l’état naturel de ces compartiments affectent aussi bien les milieux que les êtres vivant qui y habitent.
Le terme « changement climatique » a été évoqué, pour la première fois, à Stockholm, en 1972, lors de la conférence des nations unies sur l’environnement. A cette époque, les grandes puissances s’inquiétaient de la détérioration de la couche d’ozone. En matière d’environnement, c’était leur préoccupation. Mais avec le temps, le réchauffement climatique a réveillé les consciences des instances internationales. Des conventions se sont, par la suite, enchainées : Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), Protocole de Kyoto, sommet de la Terre de Rio de Janeiro etc.
Ce sont les occidentaux qui ont, après avoir constaté que leur développement se faisait au détriment de la nature, mis en place des structures permettant de réduire les effets de la production industrielle sur la planète. Ils ont eu le courage de tirer la sonnette d’alarme sur les dangers auxquels sont exposées les générations actuelles et futures. Ce qui est honorable, puisque qu’il en va de la survie de l’humanité toute entière. Mais la problématique actuelle est que, le degré de vulnérabilité est différent d’une région à une autre. Et les modalités de lutte ne sont pas toujours adaptées aux réalités géographiques et géologiques de ces régions du globe.
La pollution de l’air qui se manifeste au dessus de pékin est une situation, et les tsunamis qui ont détruit des villages entiers en Asie du sud-est, en est une autre. En effet, Chaque pays où région doit avoir son plan de lutte, sa manière d’informer et de sensibiliser. On aura beau agi au niveau international sans véritable succès. Le changement est global mais la conscientisation ne l’est pas pour autant. C’est tout le problème. On continue, en effet, à faire des réunions loin des acteurs directs du changement alors que la solution est entre les mains des citoyens du monde.ces derniers ne sont pas suffisamment informés et avertis. Les termes employés et la minière de faire ne sont pas à la hauteur des enjeux. Car, pour eux, ce ne sont que des mots qui leurs sont étrangers et souvent mal compris.
Ceux qui travaillent dans le domaine de l’environnement, sont invisibles. Ils ne quittent jamais leurs bureaux. C’est encourageant de voir qu’il y ait des hommes et des femmes qui se battent pour sauver la planète. Mais pour espérer réussir, il est impératif d’impliquer les populations. Les méthodes qui marchent en Europe ne peuvent pas forcément fonctionner dans nos pays.
Prenons le cas des Comores : un pays insulaire très fragile et exposé à tous les dangers liés au dérèglement climatiques : augmentation du niveau de la mer, réchauffement de l’océan, érosion côtières et réduction de la surface des îles etc. notre pays participe à tous les colloques et les ateliers qui traitent de l’environnement dans le monde. Mais chez nous, aucune action concrète n’est constatée. On se contente de signer des accords, d’adhérer à des conventions internationales sans se préoccuper de l’état de santé de notre environnement.
Pour lutter efficacement au niveau local et mieux se préparer pour faire face à d’éventuels effets climatiques, nous devons concevoir nos propres méthodes, inventer notre langage afin de communiquer efficacement avec nos populations ; mener des actions concrètes de sensibilisation à la comorienne ; vulgariser la question pour qu’elle soit comprise par tous, enseigner l’environnement depuis l’école primaire, pour que nos dirigeants de demain n’aient plus besoin d’être sensibilisés, mais qu’ils soient eux-mêmes les porteurs d’idées nouvelles contre le changement climatique.
Aujourd’hui, dans notre pays, cette question n’est même pas discutée au parlement. Nos élus considèrent que c’est un sujet réservé aux assemblés nationaux des pays développés. Mais, Le parlement européen et les Nations-unis ne peuvent pas changer nos propres comportements en matière d’environnement.
Nous devons agir pour nous et nos enfants en effet :
- Que le cultivateur comprenne que si le climat change, ses récoltes seront significativement réduites.
- Que le pêcheur comprenne que si le climat se réchauffe, la reproduction des poissons va sévèrement être touchée : il n’y aura rien à pêchera
- Que le villageois côtier comprenne que si le niveau de la mer augmente, son village risque de disparaitre
- Que le citoyen comprenne que si la qualité de l’air et des eaux change, il sera malade et il pourra en mourir
Le 06 juin 2015, une série de débats citoyens sur le changement climacique, sera organisée dans 100 pays, pour faire participer aux citoyens du monde, dans les négociations environnementaux. L’idée me semble bonne. Que la communauté internationale réalise enfin les limites et les échecs de leurs actions en matière de lutte contre le changement climatique. La question que je me pose ; est-ce que les voix de ces citoyens seront véritablement entendus ?
Est-ce une manière politique de prouver qu’aucun citoyen du monde n’est exclu du débat ? Les exigences de ces peuples en la matière seront-elles prises en compte réellement ? Je propose qu’après ce prochain débat, des citoyens comoriens ne faisant pas partie des institutions environnementales nationales, puissent avoir accès au document final, suivre à la lettre la finalité de ces négociations. Sinon, Ça ne sert à rien de participer à ce débat si notre gouvernement exclu les citoyens dans le débat national.
Youssouf Ben Ali
Océanographe
Youssouf Ben Ali
Océanographe