L'accident est d'une violence inouïe, le plus dramatique que la région n'a jamais connu. Jeudi 23 avril, alors que la major...
L'accident est d'une violence inouïe, le plus dramatique que la région n'a jamais connu.
Jeudi 23 avril, alors que la majorité des Comoriens étaient en plein jeune, un taximan, comme cela devient fréquent, arrive à la désormais Place des Oichiliens (Rond-Point Coulée de Lave à Moroni), crie "Koimbani" et un bon nombre de personnes répondent à l'appel. Sauf que le véhicule, comme vous pouvez le constater dans ces images, était petit. Dans les normes, il accueilletait 5 personnes dont 4 passagers.
On y monte sous l'appel du conducteur heureux de faire l'extra plein humain et gagner plus par le biais du peu. Ils seront très nombreux les passagers: 7 en tout. C'est fou quand-même mais le chauffeur incite les passagers à monter et ces derniers, pressés de rentrer, montent.
Ce fut le début d'un drame jusqu'à là inconnu.
Jeudi 23 avril, alors que la majorité des Comoriens étaient en plein jeune, un taximan, comme cela devient fréquent, arrive à la désormais Place des Oichiliens (Rond-Point Coulée de Lave à Moroni), crie "Koimbani" et un bon nombre de personnes répondent à l'appel. Sauf que le véhicule, comme vous pouvez le constater dans ces images, était petit. Dans les normes, il accueilletait 5 personnes dont 4 passagers.
On y monte sous l'appel du conducteur heureux de faire l'extra plein humain et gagner plus par le biais du peu. Ils seront très nombreux les passagers: 7 en tout. C'est fou quand-même mais le chauffeur incite les passagers à monter et ces derniers, pressés de rentrer, montent.
Ce fut le début d'un drame jusqu'à là inconnu.
Arrivés à Oichili, juste sur la longue route dite "Ndapvo Mna Paré Mlé", entre le camps militaire d'Itsundzu et Koimbani, le conducteur du véhicule volent à droite y perd tout contrôle, manœuvre, mais tout lui échappe à ces instants-là. Le véhicule tourne sur lui-même, fait tonneau, heurte un arbre sur le côté passager pour enfin finir sa course dans un trou au bord de la route.
Bilan immédiat: 3 morts dont une, notre mère, sœurs confirmée tout de suite. Les deux autres seront confirmées un peu plus tard à l'hôpital El-marouf. Une quatrième, le conducteur décédera quelques jours après.
Les circonstances de cette mort atroce ont accru la tristesse. Elle est atroce la façon dont ces victimes ont goûté à cette mort. Ces victimes ont beaucoup souffert dans cet accident. Je suis horrifié.
Alors, quel lien en faire avec l'immoral ?
- Simplement, une des victimes, un jeune de Dimani ne sera pas reconnu que quelques jours après son décès et cela, grâce à une publication d'images du visage inanimé de la victime.
Or, il a pourtant tout fait ou presque pour être reconnu dans des pareilles circonstances car il avait sa pièce d'identité en poche.
La terrible et nauséabonde scène, montrant ce qui s'est passé révèle qu'un des personnes premiers secours s'est contenté de fouiller dans les poches de ce jeune décédé; il lui aurait pris son téléphone, enlevé la puce, se serait accaparé de quelques petits billets et aurait aussi jeté le reste qu'il a jugé encombrant. La carte nationale d'identité de la victime figurait parmi ces pièces inutiles et serait retrouvée dans la cour de l'hôpital. N'est-ce pas là l'immoral qui passe au-dessus de tout ? Il faut remarquer tout de même que parallèlement au cris de douleurs, à quelques kilomètres de l'accident, des gens ont été tout de suite surpris d'enlever du véhicule les optiques et tout ce qui s'arrachait aisément alors qu'à l'autre coté on peine à aller enterrer la proche morte sur le coup.
A cette scène ignoble, on peut rajouter l'absence permanente de contrôle policier dans cette zone et dans le pays en général. On peut finalement avoir envie d'une nostalgie de l'ère Taoufik où l'exigence de la ceinture, pour les véhicule qui en sont équipés nous inspire la plus belle époque synonyme de beaucoup de rigueur, de moins d'accidents, ce temps là où les victimes ont été si rares.
En réalité, le pays ne fait que régresser de plus en plus dans la logique du progrès. En effet, je m'aperçois qu'aujourd'hui, avec la soit disant fibre optique, On a du mal à se connecter sur le Net, le téléphone reste plus cher qu'en 1999.
Qu'est-ce qu'il devient encore bizarre le pays !
Par Abdoulatuf Bacar