Les relations diplomatiques entre la France et l’Union des Comores se tendent dès qu’on évoque le cas de Mayotte. Notre territoire est ainsi...
Les relations diplomatiques entre la France et l’Union des Comores se tendent dès qu’on évoque le cas de Mayotte. Notre territoire est ainsi privé, à chaque participation des Jeux des Iles, de l’hymne national et du drapeau tricolore. Le député Aboubacar fait intervenir le gouvernement.
Depuis 2003, Mayotte participe aux Jeux des Iles de l’Océan Indien, compétition sportive régionale qui accueille depuis 1979 les îles du sud-ouest de l’océan Indien : Maurice, Seychelles, Union des Comores, Madagascar, La Réunion, les Maldives, et donc Mayotte. Elle se déroule tous les quatre ans.
La particularité de notre île, c’est qu’elle n’a pas droit, lorsque ses sportifs en remportent une compétition, à l’hymne national ni au drapeau tricolore. Il était admis que La Réunion seule représentait la France, et que Mayotte étant toujours considérée comme comorienne par l’Union du même nom, et accessoirement par l’ONU, les susceptibilités étaient préservées : Mayotte toujours assise entre deux hymnes, entre deux nations…
Le président Zaïdani avait d’ailleurs bataillé pour que l’édition 2015 se déroule à Mayotte… en vain. Elle aura donc lieu à La Réunion. Une opportunité pour asseoir la demande mahoraise. C’est en tout cas l’objectif du député Ibrahim Aboubacar qui a adressé une demande en ce sens à la ministre des Outre-mer, « pour qu’enfin les discriminations que subissent nos jeunes à ces jeux puissent prendre fin ».
Tout en rappelant que l’article 3 de la Charte des Jeux admet la participation de Mayotte sous des conditions restrictive, George Pau-Langevin appuie la demande du député Mahorais en soulignant, dans un courrier daté du 6 mars, que la départementalisation de Mayotte en 2011 et sa « Rupéisation » en 2014 sont deux faits qui « remettent en cause les décisions précitées dans la charte des Jeux qui date de 2009 ».
La ministre fait part de l’intervention du président François Hollande lors du sommet des chefs d’Etat de la Commission de l’océan Indien (COI, dont Mayotte est exclue pour les mêmes raisons suscitées…) qui a affirmé que « Mayotte était une collectivité française déterminée non par sa géographie, mais par son histoire ».
En conclusion, George Pau-Langevin indique que son ministère, « et le Ministère des Affaires étrangères que j’ai consulté prendront les mesures nécessaires pour s’assurer que Mayotte aura toute sa place en tant que collectivité française dans les prochains Jeux des Iles de l’océan Indien ».
Un défilé des athlètes sous drapeau tricolore et Marseillaise, voilà qui serait une première et marquerait une affirmation de la France dans ses relations diplomatiques avec l’Union des Comores sur la question de Mayotte.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
Depuis 2003, Mayotte participe aux Jeux des Iles de l’Océan Indien, compétition sportive régionale qui accueille depuis 1979 les îles du sud-ouest de l’océan Indien : Maurice, Seychelles, Union des Comores, Madagascar, La Réunion, les Maldives, et donc Mayotte. Elle se déroule tous les quatre ans.
La particularité de notre île, c’est qu’elle n’a pas droit, lorsque ses sportifs en remportent une compétition, à l’hymne national ni au drapeau tricolore. Il était admis que La Réunion seule représentait la France, et que Mayotte étant toujours considérée comme comorienne par l’Union du même nom, et accessoirement par l’ONU, les susceptibilités étaient préservées : Mayotte toujours assise entre deux hymnes, entre deux nations…
Le président Zaïdani avait d’ailleurs bataillé pour que l’édition 2015 se déroule à Mayotte… en vain. Elle aura donc lieu à La Réunion. Une opportunité pour asseoir la demande mahoraise. C’est en tout cas l’objectif du député Ibrahim Aboubacar qui a adressé une demande en ce sens à la ministre des Outre-mer, « pour qu’enfin les discriminations que subissent nos jeunes à ces jeux puissent prendre fin ».
« Mayotte française par son histoire »
A Moroni (Grande Comore)
Tout en rappelant que l’article 3 de la Charte des Jeux admet la participation de Mayotte sous des conditions restrictive, George Pau-Langevin appuie la demande du député Mahorais en soulignant, dans un courrier daté du 6 mars, que la départementalisation de Mayotte en 2011 et sa « Rupéisation » en 2014 sont deux faits qui « remettent en cause les décisions précitées dans la charte des Jeux qui date de 2009 ».
La ministre fait part de l’intervention du président François Hollande lors du sommet des chefs d’Etat de la Commission de l’océan Indien (COI, dont Mayotte est exclue pour les mêmes raisons suscitées…) qui a affirmé que « Mayotte était une collectivité française déterminée non par sa géographie, mais par son histoire ».
En conclusion, George Pau-Langevin indique que son ministère, « et le Ministère des Affaires étrangères que j’ai consulté prendront les mesures nécessaires pour s’assurer que Mayotte aura toute sa place en tant que collectivité française dans les prochains Jeux des Iles de l’océan Indien ».
Un défilé des athlètes sous drapeau tricolore et Marseillaise, voilà qui serait une première et marquerait une affirmation de la France dans ses relations diplomatiques avec l’Union des Comores sur la question de Mayotte.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte