Au cours d’une conférence de presse ce matin à Moroni, le bureau politique du parti Radhi s’est félicité de son score aux dernières électio...
Au cours d’une conférence de presse ce matin à Moroni, le bureau politique du parti Radhi s’est félicité de son score aux dernières élections (Un député, un suppléant et deux listes municipales en tête) et affirmé que la formation politique compte poursuivre son alliance avec l’UPDC, principal parti du régime Ikililou.
Pour Houmed Msaidié, leader du parti créé il y a tout juste quelques mois, cette alliance avec l’UPDC répond d’abord à un objectif : « constituer un front républicain contre Sambi et le parti Juwa dont les ambitions menacent l’unité nationale et la stabilité du pays ». Le parti Radhi se dit clairement opposé, par principe, à une éventuelle candidature de l’ancien président des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi au poste de président de l’Union en 2016. « Il peut être candidat à la vice-présidence, mais pas à la présidence. Aucun texte ne le lui confère ce droit », prévient Houmed Msaidié appuyé par Abdou Soef qui pense qu’il faut faire ce débat maintenant pour que les choses soient claires. « Tant que la constitution n’aura pas changé, on doit respecter la tournante », insiste l’ancien ministre des affaires étrangères du colonel Azali Assoumani.
Pour ce qui est de l’alliance avec l’UPDC, Houmed Msaidié ne renvoie pas à plus tard comme ses anciens de la CRC. Il assume son rapprochement avec la formation de Mohamed Ali Soilihi et Nourdine Bourhane même si au passage le secrétaire général de Radhi se désolidarise de la gouvernance actuelle du pays. « Nous sommes contre la crise énergétique, les arriérés de salaire, le chômage qui s’accentue… voilà pourquoi nous allons exiger d'abord la mise en œuvre d’une autre politique », a-t-il affirmé avant de prévenir que le député Radhi va défendre à l’assemblée nationale l’intérêt du peuple et non du parti.
Par ailleurs, Houmed Msaidié a exprimé la disponibilité de son parti pour entrer au gouvernement si le chef de l’Etat le sollicite. Par rapport aux échéances de 2016, le parti se prépare à jouer un rôle important. Mais rien n’exclut qu’il pourrait encore partir dans ces échéances avec des alliés. « Le parti décidera si on présente un candidat à la présidence ou à la vice-présidence. Tout dépendra de la situation et des alliances qu'on aura réussies», a conclu Houmed Msaidié.